Suite à l’éjection du Dr Théodore Bidjogo Atangana du prestigieux poste du secrétaire général de cette institution, le 22 mars 2019, le Dr Gervais Gabriel Atedjoe et Dr Roger Tchamfong prennent les rênes. Mais c’est le Dr Tchamfong qui est le véritable patron.
C’est une nouvelle ère au siège de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Omnc). L’inattendu, Roger Tchamfong instaure une nouvelle dynamique au secrétariat. Ouvert, dynamique, disponible, l’ex-secrétaire général du bureau de l’Onmc dans la région du Centre rompt avec le système Bidzogo. Pour ses collaborateurs, c’est un homme assez compréhensif et déterminé à rehausser l’image de cette institution sous l’égide du Dr Guy Sandjon président de cette institution.
« Au moment où les fondements de la profession médicale semblent aller à la dérive, au regard du contexte de paupérisation avérée et de discrédit continu du métier de médecin », celui qui a subi en 2007, une suspension dudit Conseil, semble déterminé à relever. Pour le Dr Guy Sandjon, Président de l’Onmc, son nouveau secrétaire général adjoint qui est le véritable patron des lieux n’est novice dans ses fonctions. Le patron de l’institution a tenu d’ailleurs à rassurer sur la légalité, la légitime et la moralité du Dr Tchamfong. A en croire le Dr Sandjon, toute son équipe est légale, légitime et jouit d’une moralité et d’une personnalité irréprochable.
Fidèle au serment d’Hippocrate, et fortement attaché à la déontologie et au code de l’éthique, l’adjoint du Dr Atedjoe, chargé de gérer les affaires courantes de l’Ordre a non seulement appris de ses erreurs du passé mais est déterminé à réinstaurer une véritable discipline. Il est conscient des enjeux nobles qui incombent à sa profession. Entre l’inscription des jeunes médecins à l’Ordre, l’informatisation du fichier des membres, la sécurisation des données, la lutte contre l’exercice illégale de la médecine et la contribution de son institution à la mise en place de la couverture santé universelle au Cameroun, le nouveau gardien du temple sait qu’il n’y a pas matière à se mordre les doigts. 3000 formations sanitaires exercent dans l’illégalité au Cameroun. On retrouve dans le lot aussi bien des formations sanitaires privées, que des initiatives de promoteurs de cliniques privées ou confessionnelles. L’exercice illégal de la profession est également favorisé par l’insuffisance des praticiens de santé. D’après les chiffres du ministère de la Santé publique, le pays ne compte que 2400 à 2500 médecins en fonction. Soit un ratio d’un médecin pour 10 000 habitants ; avec des pics d’un médecin pour 30 000 habitants dans des zones reculées.
Ce père de trois enfants, veut être un véritable appui pour le nouveau bureau de l’Onmc. Directeur de la Clinique St Joseph Cancer center à Yaoundé, ex-chef service de cancérologie à l’hôpital de Central de Yaoundé, ancien directeur de l’hôpital provincial d’Ebolowa jouit d’une expérience suffisante pour mener à bien cette mission assez délicate.
Le protologue (anus) et sénologue (maladie des seins) compte bien veiller au respect du serment d’Hippocrate. Trente jours après son installation au poste de Sga de l’Ordre, Dr Tchamfong imprime peu à peu ses marques. L’histoire retiendra et l’avenir nous dira.
Joseph MBENG BOUM