Fellation et cunnilingus: Plus dangereux que le tabac
Selon Dr. Maura Gillison, professeur de médecine à l’université d’Ohio (nord), les personnes infectées par le virus, notamment la souche HPV-16, « ont un risque de cancer oropharyngé 32 fois supérieur à celui du reste de la population, ce qui est nettement supérieur au danger représenté par le tabac. Les adeptes du cunnilingus s’exposent au Chlamydia, à l’hépatite B, à l’hépatite C, à la syphilis… Presque toutes les IST (infections sexuellement transmissibles) peuvent être transmises lors d’un cunnilingus.
La fellation et le cunnilingus ont pris le pas ces dernières années sur le tabac comme déclencheurs de cancers de la bouche et de la gorge, surtout chez les jeunes Américains, selon des médecins qui ne peuvent toutefois entièrement expliquer ce mystère, pointe le journal Le Québec. Les personnes infectées par ces virus, notamment la souche HPV-16, « ont un risque de cancer oropharyngé 32 fois supérieur à celui du reste de la population, ce qui est nettement supérieur au danger représenté par le tabac, qui a seulement triplé », a expliqué le Dr. Maura Gillison, professeur de médecine à l’université d’Ohio (nord), lors d’une présentation à l’assemblée annuelle de l’Association américaine pour la promotion de la science (AAAS) réunie ce week-end à Washington. Le cunnilingus et l’anulingus peuvent aussi transmettre le HPV, car le virus est présent sur les muqueuses externes et peut donc contaminer la bouche de celui qui les pratique.
Selon l’Agence fédérale américaine de contrôle et de prévention des maladies, plus de la moitié des personnes interrogées de 15 à 19 ans déclarent avoir eu des relations buccogénitales (fellation et cunnilingus). Selon le santemagazine.fr, consulté le 20 juin 2024, le cunnilingus est une pratique sexuelle orale très largement pratiquée. Mais cette caresse buccale n’est pas sans risque ! Chlamydia, hépatite B, hépatite C, syphilis… Presque toutes les IST (infections sexuellement transmissibles) peuvent être transmises lors d’un cunnilingus. « Ces infections se transmettent toutefois moins facilement par le sexe oral que par pénétration, notamment anale. « Herpès et HPV (papillomavirus humain) sont transmissibles facilement lors des pratiques de sexe oral par simple contact des muqueuses », précise la Dre Sandra Fornage, gynécologue spécialisée en médecine sexuelle.
En ce qui concerne les virus à HPV, la prévalence est de 22,09 % en Afrique subsaharienne et de 21,02 % au Cameroun, explique Larissa Fotso, chercheure en médecine au Centre de référence Chantal Biya. Dans la même veine, la doctorante ajoute que, le HPV à haut risque comprend des génotypes comme le 16, le 18, le 50 et bien d’autres. En plus, c’est une famille de 14 génotypes. « Il est bien vrai que les programmes de protection ont prévu la vaccination, mais cette dernière n’est pas adaptée à notre contexte camerounais. » Elle nous protège contre quatre génotypes ».
D’après la littérature, le virus est constitué de deux parties, notamment la première qui est le groupe des virus à haut risque androgène, c’est à dire responsable des cancers, et la deuxième partie est le groupe des virus à bas risque androgène. Ils ne causent pas de cancer, mais ils sont responsables des verrues génitales et des condylomes qui sont aussi très contagieux.
Chez la plupart des personnes, l’infection à HPV est asymptomatique. Dans la majorité des cas, le HPV est éliminé par le système immunitaire au bout d’un an ou deux, sans effets durables. Certaines infections à HPV peuvent entraîner l’apparition de petites masses rugueuses (verrues génitales) au niveau du vagin, du pénis ou de l’anus ou, rarement, de la gorge. Ces verrues peuvent s’accompagner de douleurs, de démangeaisons ou de saignements, ou provoquer le gonflement des ganglions. Une infection à HPV qui n’est pas éliminée automatiquement par l’organisme peut entraîner des modifications cellulaires puis des lésions précancéreuses du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer en l’absence de traitement. Un cancer du col de l’utérus consécutif à une infection à HPV apparaît généralement entre 15 et 20 ans après l’infection.
La vaccination est le meilleur moyen de prévenir l’infection aux HPV, le cancer du col de l’utérus et d’autres cancers dus à une infection aux HPV. Le dépistage peut permettre de détecter des lésions précancéreuses du col de l’utérus et de les traiter avant qu’elles n’évoluent vers un cancer. Toutes les filles âgées de 9 à 14 ans doivent recevoir le vaccin contre le HPV avant d’être sexuellement actives. Le vaccin peut être administré en une ou deux doses. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli doivent en recevoir deux ou trois doses.
Elvis Serge NSAA