La sueur émotionnelle, est le responsable majeur des mauvaises odeurs corporelles. Elle n’apparaît jamais avant la puberté.
Qu’elles soient attirantes ou repoussantes, les odeurs corporelles ne nous laissent jamais indifférent. Le quotidien Echos-Santé fait le point sur un tabou qui mêle hygiène, intimité et troubles divers. La production continue de chaleur nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme est contrée par la fabrication de sueur. Cette substance corporelle indispensable est synthétisée à partir du sang par de petites glandes enfouies sous la peau. Elle est ensuite évacuée à la surface par de petits canaux et son évaporation permet de stabiliser la température interne du corps. Contrairement à une croyance répandue, la sueur est pratiquement inodore. Ce n’est donc pas la transpiration en elle-même qui est responsable des mauvaises odeurs.
Le problème est que cette substance constitue le terreau idéal pour un tas de bactéries commensales qui colonisent la peau. Ces bactéries ne sont pas nuisibles : elles ont, au contraire, un rôle décisif dans la défense immunitaire contre les pathogènes. L’environnement de la peau, tantôt humide, tantôt gras (du fait de la sécrétion de sébum) leur offre des conditions optimales pour proliférer, et la sueur est un aliment de choix. Lorsqu’elles la consomment, elles produisent des composés chimiques odorants, responsables des mauvaises odeurs corporelles. Toutes les bactéries ne produisent pas ces composés avec la même intensité. Les quatre groupes majeurs de bactéries qu’on retrouve à la surface du corps sont les staphylocoques, les corynébactéries, les propionibactéries et les micrococcus. Il semble que ce soient les corynébactéries qui contribuent le plus à l’odeur corporelle. Et comme chaque individu présente une composition bactérienne différente, l’odeur corporelle sera plus ou moins marquée en fonction notamment de la proportion de ces corynébactéries. Ceux qui auront une microflore composée majoritairement de ces dernières auront les odeurs corporelles les plus fortes.
Si les traditionnels déodorants et antitranspirants ont la cote, certains remèdes de grand-mères peuvent vous aider à lutter contre les mauvaises odeurs produites par l’organisme. Pour y remédier, on va utiliser de la sauge. La sauge était considérée comme une plante aux vertus médicinales exceptionnelles. Son nom latin salvia vient de salvare, qui veut dire “sauver, guérir”. Dans le cas de la transpiration, ce sont les feuilles qui sont intéressantes. Tout d’abord, réduisez en poudre les feuilles de sauge séchées à l’aide d’un mortier. Ajoutez une cuillère à soupe de talc, les proportions sont environ deux tiers, un tiers. Mélangez et appliquez directement la préparation sur les aisselles.
Les feuilles de sauge permettent d’éliminer la transpiration grâce à leur composition en huiles essentielles qui paralysent les terminaisons nerveuses des glandes sudoripares, les glandes qui génèrent la sueur. Le talc, lui, va absorber l’humidité. Inutile d’utiliser ce remède tous les jours, réservez-le pour vos rendez-vous galants, car la transpiration est un phénomène naturel essentiel. Ainsi, l’ail, l’oignon et les épices comme le curry favorisent les mauvaises odeurs corporelles. Bien que cela soit variable d’une personne à l’autre. Notez aussi que l’alcool, le thé et le café augmentent la température corporelle, ce qui favorise la sudation. Grâce à ses vertus à la fois hydratantes, purifiantes et antiseptiques, l’aloès ou aloe vera est idéal pour traiter la transpiration excessive. On peut l’appliquer en gel directement sur la peau. Il hydratera la peau et réduira naturellement les odeurs. Encore plus efficace que le gel d’aloe vera, la pierre d’alun permet de réguler la transpiration des aisselles.
Astringente et antibactérienne, la pierre d’alun est un minéral à base de sulfate de potassium qu’on peut trouver en pharmacie. Elle est également composée de sulfates d’aluminium, fortement soupçonnés de favoriser le cancer du sein. Les techniques de relaxation telles que le yoga, la méditation ou la sophrologie fournissent des outils précieux pour apprendre à prévenir ou réduire cette transpiration. En cas de transpiration excessive, il est conseillé de ne porter que des vêtements en fibres naturelles. En effet, porter des fibres synthétiques empêche la peau de respirer, créant ainsi un terrain propice à l’hypersudation. On favorise donc le coton, la laine, le lin ou encore la soie.
On choisit aussi des vêtements amples, qui laissent la peau respirer. Le bicarbonate de soude a une action antibactérienne et peut donc être utilisé comme anti-odeur. Appliquez-le sous les bras, mélangé à de l’eau, mais jamais après l’épilation ou le rasage, ou saupoudrez-le dans vos chaussures pour éliminer les odeurs. Ajoutez-y du jus d’un citron pour plus d’efficacité. Mais il est important de rappeler que limiter les mauvaises odeurs passe avant toute chose par une bonne hygiène : Nettoyez quotidiennement votre peau en respectant son pH ; séchez-vous bien, car les bactéries aiment l’humidité ; changez souvent de serviette ; changez de chaussures tous les jours si vous transpirez beaucoup dedans. Rappelons cependant que même avec une très bonne hygiène, il est possible de souffrir de transpiration excessive et de mauvaises odeurs.
Elvis Serge NSAA