Sanga Le plat thérapeutique du centre

Le sanga est un met traditionnel d’origine bantous fait à base de maïs en grain, de feuilles de zom (morelle noire), et de jus de noix de palme. En effet, grâce aux différents nutriments que ce plat contient, il joue le rôle d’agent laxatif naturel, stimule la fonction rénale, guérit les maladies de la rate et prévient la jaunisse.

Le sanga, constitué essentiellement de feuilles de zom (morelle noire), des noix de palme en quantité suffisante, du maïs frais et parfois on peut y ajouter du sucre selon la convenance, se consomme aussi bien qu’en entrée qu’en plat principal et généralement sans accompagnement. « On ajoute l’écorce du hiomi dans le sanga pour relever la senteur du plat », précise Angélique Ekaman.

Dans la même veine, la morelle présente dans la recette de sanga contient du phosphore, des vitamines A, C, et B, du fer, du calcium et d’autres micronutriments.

En effet, cette plante est naturellement riche en fibres et agit comme un laxatif naturel pour prévenir les problèmes de constipation. De plus, la morelle noire fournit tous les nutriments nécessaires à l’organisme. S’il est inclu quotidiennement dans le régime alimentaire, il aide à mieux digérer les aliments.

Par ailleurs, c’est le meilleur remède préventif contre la jaunisse, puisqu’il renforce les muscles du foie et réduit donc les chances d’attraper la maladie. D’ailleurs, la morelle a une activité antibactérienne qui tue les bactéries pathogènes dans le corps. Elle lutte contre le micro-organisme et tente d’augmenter la réponse immunitaire de l’organisme, elle apaise les maux d’estomac et est aussi un meilleur médicament contre les aphtes. Ainsi, les personnes souffrant d’aphtes peuvent le prendre comme un régime régulier et cela guérira aussi l’ulcère d’estomac.

Egalement, les principaux nutriments présents dans le sanga peuvent soulager les personnes souffrant de chaleur corporelle en apaisant la fièvre. Mais ce plat peut aussi être bénéfique pour lutter contre les allergies cutanées et est une meilleure herbe pour stimuler la fonction rénale et aider à filtrer l’urine du rein.

Ainsi, pour cuisiner le sanga, il faut détacher les feuilles de zom de leurs tiges, les découper finement puis laver les feuilles découpées abondamment. Dans une autre cuvette, il faut laver et égrainer le maïs à l’aide d’un couteau. Puis mélanger les feuilles et le maïs découpés au jus de noix de palme le tout dans une marmite prête à la cuisson. Remuer énergiquement la composition à l’aide d’une spatule pour obtenir un mélange homogène et en fin laissé cuire 20 à 30 minutes en surveillant la marmite pour éviter que le mélange ne se verse.

Le sanga fin prêt vous pouvez y ajouter du sucre selon votre convenance et y rajouter  une écorce appelée « hiomi » pour relever son arome.

Danielle NGO NGEN Stg