Transfusion sanguine : Les besoins nationaux annuels sont estimés à 400 mille proches de sang.

Dans le cadre de la 4^ème session du comité de pilotage de ce projet intitulé Fond de Solidarité Projet Innovant Rapide (FSPI-R) qui s’est tenue à Yaoundé ce 24 juillet 2024, l’on note qu’il y’a un manque permanent en termes de quantité de don de sang.  Le Projet FSPI-R vise à répertorier les différents acteurs de la société civile,  évaluer leur capacité en termes de gouvernance et d’efficience afin de trouver les solutions au manque important du don de sang. Notons que le but de cette réunion a été d’adopter et de valider le rapport des consultants.

Dans un document d’orientations stratégiques de son action pour la période 2023-2025 du 30 septembre 2022, le CNTS s’est engagé d’ici 2025, à garantir la sécurité, l’accessibilité et la disponibilité des produits sanguins de qualité afin de couvrir au moins 60% des besoins. Pour atteindre cet objectif, de manière spécifique, le CNTS vise entre autres à mettre en place une stratégie de recrutement des donneurs de sang de manière à obtenir 30% de donneurs bénévoles, volontaires et non rémunérés d’ici fin 2025. Alors que le projet de construction et d’équipement des CRTS prend corps, le défi principal du CNTS est de mettre en place un système robuste de recrutement des donneurs de sang au sein des communautés afin d’assurer le fonctionnement optimal des structures mise en place. Cela passe inéluctablement par la structuration des organisations de la société civile du don de sang.

Selon le Pr Dora Mbanya, Directeur Général du Centre National de Transfusion Sanguine, le CNTS se lance en cherchant à comprendre les sociétés civiles qui s’intéressent dans la santé et dans la transfusion sanguine en matière de don de sang, promotion de don de sang et tout ce qui peut concerner la santé en générale. Mais aussi d’avoir l’idée de toutes les banques de sang qui font dans la transfusion dans tout le pays.  « On put recruter ces consultants qui ont  fait un grand travail sur plusieurs mois et donc on a les idées de ce qui se passe. Aujourd’hui c’était la  4^ème session du comité de pilotage de ce projet et le but de cette réunion était d’adopter et de valider le rapport des consultants » a-t-elle affirmé.

Pour le Pr Dora Mbanya, ledit rapport a permis de ressortir des centaines d’associations œuvrant dans la santé en générale et celles qui font précisément dans le don de sang. « Notre mission est de s’assurer qu’il y’a le sang disponible dans tout le territoire du Cameroun. Et pour que ce sang soit disponible, je crois que c’est un avantage de plus de connaitre qui œuvre pour la  promotion, il y’a une cartographie complet qui va beaucoup nous permettre d’évoluer » a-t-elle expliqué. A la suite ce rapport on comprend aussi de quelles informations ces associations ont besoin. On note aussi l’importance de renforcer les capacités de ces associations des sociétés civiles. La Directrice Générale du CNTS pense la structure doit beaucoup travailler avec la société civile. Ça permettra de les rapprocher un peu plus et de comprendre exactement quelle stratégie les motive à donner le sang.

Le projet FSPI-R est un projet porté par l’Ambassade de France au Cameroun.

Soulignons que, la France est un partenaire historique du Cameroun en matière de transfusion sanguine. Le soutien au système de transfusion sanguine fait partie du plan d’action 2023 de l’Ambassade de France au Cameroun (priorité politique  N⁰4). Le SCAC et l’AFD sont impliqués depuis 4 ans et cet appui a bénéficié en 2021 d’une large couverture médiatique. « L’apport de la France reste une coopération traditionnelle qui date de longues années entre l’Etablissement français du sang et le Centre national de transfusion sanguine du Cameroun » souligne le Dr Dufourck, représentant de l’Ambassade de France au Cameroun.

Le représentant de l’Ambassade de France à cette Session poursuit son propos en précisant que : « Depuis deux ans, nous avons décidé d’organiser cette coopération autour d’un certain nombre d’axes. Premièrement, nous avons décidé de formaliser une convention de coopération entre le CNTS et l’Etablissement français du sang à Paris. Deuxièmement, nous avons décidé de soutenir financièrement cette institution avec un budget conséquent. Nous parlons ici, d’un grand programme qui va s’articuler en deux axes : formation des techniciens de banque de sang et formation des organisations de la société civiles qui promeuvent le don du sang dans toutes les régions ». C’est vraiment un programme qui va toucher  l’ensemble du Cameroun. Ce programme va démarrer dès la rentrée scolaire 2024-2025 et qui va durer au moins deux ans.

Désiré Effala