Alimentation complémentaire pour une croissance harmonieuse : L’UNICEF s’engage

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A l’ occasion de la semaine de l’allaitement maternel, l’UNICEF souligne l’importance de cette pratique, tout en insistant sur la nécessité d’une alimentation complémentaire diversifiée et nutritive à partir de 6 mois. L’organisme international détaille ses actions pour soutenir les pays et les mères dans ce domaine.

 

L’allaitement maternel est incontestablement essentiel pour le développement de l’enfant, mais à partir de 6 mois, l’enfant a besoin d’autres éléments nutritifs pour une croissance harmonieuse, saine et équilibrée. À cet effet, l’UNICEF a initié trois piliers pour renforcer cet allaitement maternel.

 

Premier aliment de l’enfant, le lait maternel est important car il lui apporte les nutriments nécessaires à une croissance et à un développement harmonieux. Mais, après 6 mois, l’enfant a besoin d’une alimentation complémentaire, constituée d’aliments semi-solides ou solides, de qualité, diversifiés et sains.

 

Cependant, en raison de la précarité de certaines familles, certains enfants n’ont pas accès à tous ces aliments nutritifs et équilibrés. « Dans notre région, nous avons constaté que seulement 18 % des enfants ont accès à une alimentation suffisamment nutritive et équilibrée pour soutenir leur croissance et leur développement », explique M. Siméon NANAMA, conseiller régional en nutrition au bureau régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il ajoute : « L’OMS recommande qu’un enfant ait dans son alimentation au moins 5 groupes d’aliments parmi les 8 qui existent. Or, dans notre région, seulement 18 % de ces enfants de 6 à 24 mois ont accès à ces 5 groupes d’aliments par jour. La vaste majorité (34 %) se nourrissent de seulement deux groupes d’aliments : le lait maternel et les bouillies de céréales. Ces enfants sont considérés comme souffrant d’une pauvreté alimentaire sévère. »

 

Face à cette situation, l’UNICEF a mis en place trois piliers pour renforcer les capacités des pays et aider les mères à mieux accompagner leurs bébés dans leur croissance : « Le premier pilier vise à améliorer l’environnement alimentaire en développant des normes et des réglementations pour définir ce qui constitue un aliment complémentaire acceptable pour les enfants dans notre région. », explique le conseiller régional. Il poursuit : « Nous travaillons sur des normes pour les compléments alimentaires, les purées et les snacks pour les enfants. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont déjà engagés dans ce processus, et nous allons bientôt organiser une réunion d’experts pour finaliser ces normes en collaboration avec la CEDEAO. » Le deuxième pilier consiste à promouvoir ces aliments nutritifs auprès des familles grâce au marketing social et à mettre en place des politiques de protection sociale pour faciliter l’accès aux aliments pour les plus démunis.

 

Enfin, le troisième pilier vise à soutenir les petites et moyennes entreprises locales pour qu’elles produisent des aliments locaux, nutritifs et adaptés aux besoins des enfants.

 

Grâce à ces initiatives, les mères pourront offrir à leurs enfants une alimentation équilibrée et adaptée à leurs besoins, en complément de l’allaitement maternel.

 

Audray Ndengue

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