Asphyxie néonatale : Un enjeu de santé publique majeur

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15,1 millions de nouveau-nés survivent des suites de ces mêmes pathologies. Dans les pays à faible revenu, 90 % de ces nouveau-nés qui survivent présenteront un risque élevé de développer des problèmes neurodéveloppementaux tels que la paralysie cérébrale, le retard mental, les troubles cognitifs et l’épilepsie. Elle survient chez les femmes suivies en milieu hospitalier et ayant pourtant un nombre de consultations prénatales suffisant.

Dans le monde, environ 2,9 millions de nouveau-nés meurent chaque année des suites de la prématurité, de l’asphyxie périnatale, des infections bactériennes et de malformations congénitales. On estime également que chaque année, 15,1 millions de nouveau-nés survivent des suites de ces mêmes pathologies. Dans les pays à faible revenu, 90 % de ces nouveau-nés qui survivent présenteront un risque élevé de développer des problèmes neurodéveloppementaux tels que la paralysie cérébrale, le retard mental, les troubles cognitifs et l’épilepsie.

L’asphyxie néonatale constitue un problème de santé publique en raison de sa fréquence et de sa sévérité, comme le montre la forte morbi-mortalité observée dans le service de néonatologie. Elle survient chez les femmes suivies en milieu hospitalier et ayant pourtant un nombre de consultations prénatales suffisant. Le travail prolongé et les dystocies dynamiques en sont les principaux facteurs étiologiques. L’évolution de l’APN est étroitement liée à la gravité de l’encéphalopathie.

La plupart des décès néonatals (75 %) surviennent au cours de la première semaine de vie, et environ 1 million de nouveau-nés meurent dans les 24 premières heures. Chez les nouveau-nés, les principales causes de mortalité sont la naissance prématurée, les complications à la naissance (asphyxie néonatale et traumatismes à la naissance), les infections néonatales et les anomalies congénitales, qui représentent ensemble près de 4 décès sur 10 chez les enfants de moins de cinq ans. Il convient de noter que, bien que leur fréquence ait diminué à l’échelle mondiale depuis 2000, la part de décès liés à ces causes chez les enfants de moins de cinq ans était la même (4 décès sur 10) en 2000 et en 2022. L’accessibilité et la disponibilité de soins de santé de qualité sont d’une importance vitale pour les mères et les nouveau-nés partout dans le monde.

La phase pilote de la Couverture santé universelle bénéficie principalement aux femmes enceintes et aux enfants de 0 à 5 ans. Plus de 300 000 femmes enceintes enrôlées ont pu faire des consultations prénatales jusqu’à l’accouchement à coût réduit, d’après les statistiques du ministère de la Santé publique.

La Couverture santé universelle, rappelons-le, consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réhabilitation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante. Ces services doivent être efficaces sans que leurs coûts n’entraînent des difficultés financières pour les usagers (OMS).

Pour ce qui est des soins et services curatifs, ils concernent la consultation des enfants de 0 à 5 ans qui bénéficieront de la prise en charge du paludisme simple et grave. Les femmes enceintes dans les régions du Septentrion, du Sud-Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et leurs nouveau-nés jusqu’à 42 jours ne seront pas en reste. Les personnes qui souffrent de tuberculose, d’insuffisance rénale, de VIH et d’onchocercose sont également incluses.

 

Elvis Serge NSAA

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