REGION DE L’OUEST : Care For Environment, passe à l’action  

L’Association Care For Environment (CFE) avec ses partenaires, a organisé le 21 septembre 2024, une grande campagne de ramassage des déchets et de sensibilisation des populations de la ville de Bafoussam. C’était à l’occasion de la Journée Mondiale du Nettoyage célébrée sur le thème: « Nettoyer notre planète, une action à la fois ».

La Journée Mondiale du Nettoyage est un évènement international visant à mobiliser des millions de personnes autour d’une cause commune : La lutte contre les déchets et la protection de l’environnement. Cette journée vise à fournir aux populations, des connaissances et outils nécessaires pour s’engager activement dans la protection de l’environnement, que ce soit par le biais d’actions concrètes, de changements de comportement, de soutien à des initiatives locales ou de plaidoyer auprès des décideurs politiques. Elle offre une plateforme pour rassembler les individus, les communautés et les organisations partageant un intérêt commun pour la durabilité environnementale et la lutte contre les problématiques écologiques.

Au Cameroun, la pollution et la gestion des déchets constituent des défis majeurs. Les villes, en particulier, souffrent de l’accumulation de déchets solides, de la pollution de l’eau et de la déforestation. Le manque de sensibilisation et d’infrastructures adéquates aggrave la situation. La Journée Mondiale du Nettoyage offre une plateforme pour sensibiliser la population et mobiliser les initiatives communautaires.

Adèle BITGA

INTERVIEW

« L’abandon de nos déchets est aujourd’hui l’une des principales causes des problèmes de société… »

Joël JAMBONG, Coordonnateur Régional CFE-Ouest

Joël JAMBONG, quels sont les objectifs de CFE ?

Care For Environment est une association à but non lucratif créée en 2017 par le pasteur Steve Maël DIZE, Eco-Théologien ; légalisée un an après sa création par autorisation N°049/2018/RDA/C19/SAAJP du 18 Fév. 2018. CFE assure par ailleurs le leadership de l’African Coal Network (ACN) au Cameroun. Elle œuvre pour préserver, sauvegarder l’environnement et la biodiversité, protéger les droits humains et lutter contre les maladies infectieuses. Ses objectifs vise à promouvoir la protection de l’environnement et lutter contre le changement climatique ; sensibiliser contre le déséquilibre des écosystèmes, assurer la gestion anarchique des déchets, la désertification et la nécessité du reboisement ; promouvoir la santé communautaire, le droit des personnes vulnérables et lutter contre les maladies infectieuses ; Contribuer à l’éducation et au développement durable ; promouvoir le volontariat, militer pour une transition juste vers les énergies renouvelables et l’Entrepreneuriat Vert.

Pourquoi avoir choisi la ville de Bafoussam ?

La ville de Bafoussam fait face à une pollution croissante affectant la santé publique et l’environnement. Face à une population sans cesse galopante, l’accroissement des bidonvilles, et l’augmentation du taux de consommation, HYSACAM peine à satisfaire toute la population de la ville de Bafoussam. Etant donné que la salubrité des villes, interpelle la conscience de tous ceux qui, à divers niveaux et à différents titres, ont en charge le devenir des cités, le consortium des associations de la société civile : Care For Environment (CFE), Humanitarian Response Action (HURAC), Sahel Dev Cameroun, Association Emergence sans Frontières (AESF), Association pour la Résilience Inclusive (ARI), Enviro-protection et Inclusive Humanitarian Centre entendent se joindre aux efforts déjà consentis par les pouvoirs publics en l’occurrence les services déconcentrés du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de Développement Durable (MINEPDED), le secteur privé, parapublic et les ONGs afin de mutualiser les énergies autour de la problématique des déchets plastiques dans la Région et à Bafoussam en particulier.

La Mifi aujourd’hui parce qu’il faut un début à toute chose, et il faut pouvoir la maîtriser et réussir à l’échelle de l’arrondissement pour être en mesure de l’étendre au niveau départemental, voir régional. Néanmoins, une célébration est également faite dans le Noun à cette même date.

De manière spécifique, comment cela s’est-il fait ?

À Bafoussam, la Journée Mondiale du Nettoyage est une occasion de rassembler la communauté autour d’une cause essentielle. En adoptant une approche proactive, il est possible d’améliorer son environnement et obtenir un cadre de vie propre et sain. L’objectif donc de cette grande campagne de ramassage des déchets et de sensibilisation des populations dans la ville de Bafoussam était de susciter une prise de conscience générale et collective à l’importance de la propreté et de la gestion des déchets. De façon spécifique, il était question de mobiliser les communautés locales, les écoles et les associations pour participer à l’événement ; Eliminer les déchets accumulés dans des zones ciblées de la ville suivant l’itinéraire : Hôpital régional – Marché B – Carrefour auberge – Total d’en bas – Marché A – Akwa – Carrefour Palais de Justice – Place des Fêtes (Fin) ; sensibiliser la population sur les pratiques de gestion des déchets. Tout le monde de tout âge est concerné, toutes les couches sociales comme tous les secteurs d’activités.

Joël JAMBONG, quelles sont les difficultés majeures rencontrées sur le terrain ?

Les difficultés sont énormes. Nous avons noté une absence criarde de prise de conscience des populations sur les impacts des déchets urbains, la faible priorisation de la problématique de gestion des déchets dans les politiques publiques et une faible mobilisation des partenaires institutionnels et privés.

Pour sortir définitivement, Joël JAMBONG, auriez-vous des doléances ?

Oui, nous ne cesserons d’attirer l’attention sur la nécessité de prendre conscience de ce que l’abandon de nos déchets sont aujourd’hui l’une des causes principales de nos problèmes de société, et interpeller chacun en ce qui le concerne de l’urgence de faire de ce fléau qui met en péril notre santé, notre environnement et notre qualité de vie une priorité en comprenant qu’on ne peut y parvenir que par une action citoyenne environnementale.

Aux pouvoirs publics, nous demandons d’associer la société civile pour mettre en œuvre leurs cahiers de charges ; de développer des programmes et projets sur la gestion des déchets urbains ; d’appuyer la société civile dans leurs actions et de faciliter, accompagner et encadrer les initiatives de la société civile

Propos recueillis par Adèle BITGA

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