Accident de la voie publique : La loi impuissante face au fléau des accidents de la route

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Les accidents de la route ne sont pas des accidents, ce sont des crimes. Derrière chaque chiffre, un drame humain, une famille endeuillée. Chauffards, excès de vitesse, dépassements dangereux… l’impunité règne en maître sur nos routes. Face à ce fléau, les professionnels de la santé et la société civile s’élèvent d’une seule voix pour réclamer des sanctions plus sévères. Il est grand temps que la loi sorte de son silence et punisse les coupables avec la fermeté qu’exige la gravité des faits. Une enquête de la rédaction.

Les médecins urgentistes, confrontés quotidiennement aux conséquences dramatiques des accidents de la route, appellent de leurs vœux une législation plus sévère. Ils estiment que la clé pour réduire le nombre d’accidents réside dans la répression des infractions et la punition exemplaire des coupables.

Derrière chaque accident de la route se cache une multitude de fautes humaines. La loi, souvent inadaptée, ne fait qu’aggraver le problème. Les accidents de la route au Cameroun sont une véritable plaie sociale. Chaque jour, des vies sont fauchées sur nos routes, souvent à cause de l’inconscience et de l’impunité de certains conducteurs. Les chiffres sont alarmants et témoignent d’une situation critique. Les tragédies de Mimboman, la mort de Landry Nguemo et bien d’autres encore ne sont que la partie visible de l’iceberg.

La question de la rémunération des chauffeurs de camions de sable est un enjeu complexe qui soulève de nombreuses problématiques, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et la sécurité routière. Dans de nombreux cas, la rémunération des chauffeurs de camions de sable est directement liée au nombre de courses effectuées. Ce mode de rémunération, bien qu’incitant à la productivité, peut conduire à des comportements à risque. Pour augmenter leurs revenus, les chauffeurs sont tentés de multiplier les heures de conduite, souvent au-delà des limites légales. La fatigue accumulée et la somnolence constituent des facteurs de risque majeurs d’accidents de la route. Sous la pression de réaliser un nombre de courses élevé, les chauffeurs peuvent être tentés de prendre des raccourcis et de ne pas respecter les règles de sécurité routière.

Les pratiques liées à la rémunération des chauffeurs de camions de sable ont des conséquences directes sur la sécurité routière. La fatigue, la somnolence et les excès de vitesse sont des causes fréquentes d’accidents de la route impliquant des camions. Pour faire face à une charge de travail intense, les véhicules peuvent être soumis à des sollicitations excessives, ce qui peut entraîner des pannes et des dysfonctionnements. Une conduite agressive et des véhicules mal entretenus peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement. Il serait souhaitable de mettre en place des systèmes de rémunération qui ne soient pas uniquement liés à la performance, mais qui prennent également en compte des critères qualitatifs (respect des règles de sécurité, entretien du véhicule, etc.).

Face à ce constat amer, les professionnels de la santé, en première ligne pour soigner les victimes, tirent la sonnette d’alarme. Les médecins urgentistes, confrontés quotidiennement aux conséquences dramatiques des accidents de la route, appellent de leurs vœux une législation plus sévère. Ils estiment que la clé pour réduire le nombre d’accidents réside dans la répression des infractions et la punition exemplaire des coupables.

L’impunité dont jouissent actuellement les chauffards est un véritable scandale. Les infractions au code de la route sont trop souvent sanctionnées par de simples amendes, qui ne constituent pas un véritable frein à la recrudescence des accidents. Les conducteurs les plus dangereux continuent de circuler en toute impunité, mettant en danger la vie des autres usagers de la route.

Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités et mettent en place une politique de sécurité routière ambitieuse. Cela passe par une révision du code de la route, avec des sanctions pénales plus sévères pour les infractions les plus graves. Les accidents de la route ne sont pas des accidents, ce sont des crimes. Les auteurs de ces drames doivent être poursuivis et punis comme tels.

Les parlementaires et les politiques ont un rôle essentiel à jouer dans cette lutte. Ils doivent se mobiliser pour faire adopter des lois plus strictes et renforcer les contrôles routiers. La sécurité routière est une priorité nationale qui ne peut plus être négligée.

Les campagnes de sensibilisation aux accidents de la route menées par le ministère des Transports au Cameroun constituent une réponse cruciale face à l’ampleur du problème. Ces initiatives visent à modifier les comportements des usagers de la route, à promouvoir une culture de la sécurité routière et à réduire le nombre de victimes. En agissant sur tous ces fronts, il est possible de réduire significativement le nombre d’accidents de la route au Cameroun et de sauver des vies.

Le permis à points de Robert Nkili. L’annonce du permis à points au Cameroun, faite en 2014 par l’ancien ministre des Transports, Robert Nkili, avait suscité de grands espoirs. Ce système, largement répandu dans de nombreux pays, promettait une amélioration significative de la sécurité routière en incitant les conducteurs à adopter une conduite plus responsable. Le retrait de points pour chaque infraction devait inciter les conducteurs à respecter le code de la route. Le système devait rendre chaque conducteur responsable de son comportement sur la route. En incitant à une conduite plus prudente, le permis à points devait contribuer à réduire le nombre d’accidents de la route. Malgré les annonces officielles et les attentes de la population, le système du permis à points n’a jamais été mis en place au Cameroun.

La mise en place d’un tel système nécessite des investissements importants pour la création d’une base de données informatisée, la formation des agents de contrôle et la mise en place d’un système de retrait et de restitution des points. Le non-respect des promesses faites concernant le permis à points a eu plusieurs conséquences. Il est essentiel que les autorités camerounaises relancent le projet du permis à points. Ce système, s’il est bien mis en œuvre, pourrait contribuer à améliorer significativement la sécurité routière dans le pays.

 Elvis Serge NSAA

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