Rendu à sa deuxième phase, le projet ISPA-SADEAMTY a permis jusqu’ici de former une trentaine de jeunes volontaires désireux d’accompagner les personnes atteintes de maladies incurables dans leur phase terminale.
Il est 10 heures le 16 juillet dernier lorsque le séminaire de formation des bénévoles sur les soins palliatifs débute. Dans la salle règne la sérénité et surtout beaucoup de concentration. Environ une trentaine de jeunes suivent les exposés. Raisons du séminaire? Capaciter de manière optimale ces personnes qui donnent de leur temps aux malades dont les jours sont comptés. Car, « la mise en œuvre des soins palliatifs exige une approche interdisciplinaire dans laquelle on doit rencontrer toutes les branches socio-sanitaire » explique Fulbert Kenfack, président de la fondation Santos Domingo. La place du bénévole dans cet accompagnement est plus que jamais nécessaire. « L’apport du bénévole est capital car il est un maillon important de l’équipe technique qui s’occupe du suivi des personnes atteintes de maladie incurable. Et pour bien être intégré dans cette équipe, il est nécessaire de les outiller et c’est pour cette raison qu’une formation qui doit durer au moins une semaine a été initiée depuis la première phase » confie le patron de Santa Domingo.
Pour cette deuxième phase, la formation est beaucoup plus axée sur la connaissance des soins palliatifs ainsi que ses exigences. « De manière concrète, on les donne toutes les bases nécessaire sur la connaissance des soins palliatifs, la mise en œuvre de ceux-ci, l’état des lieux pour qu’il soit à même d’intervenir à leur niveau lorsque le besoin se fait sentir » souligne ce dernier. Dans la même veine, le bénévoles se disent satisfait sur la qualité de la formation « cette deuxième phase vient davantage augmenter nos capacités ainsi que nos connaissances sur ce que nous connaissons déjà explique Ebong A Rim Christian, bénévole. Il raconte surtout son expérience sur le terrain « Nous sommes allés sur le terrain, nous avons eu à détecter des cas de personnes atteintes de maladies incurables. Et tel que le processus le veut bien, on les a accompagnés spirituellement, physiquement, moralement et surtout psychologiquement. » Néanmoins ce dernier reconnait la complexité du bénévolat mais ne regrette pas de s’y être engagé « c’est un travail qui est toujours complexe parce qu’il n’est pas rémunéré à sa juste valeur. Mais en dépit de cela, nous avons le souci du bien être communautaire et humanitaire. C’est ce que nous inculquons à tous les bénévoles, c’est la qualité et la condition première pour être bénévole »
Il faut retenir que les soins palliatifs ne s’occupent pas seulement de la phase terminale, ceci est un aspect de prise en charge de la maladie qui commence dès le début du diagnostic de la maladie. De ce fait, « notre objectif est de réduire de manière optimale la souffrance de la personne atteinte d’une maladie terminale » martèle monsieur Kenfack. C’est donc conscient de cette lourde tâche que le ministère de la santé accompagne ce type d’initiatives. « Le ministère de la santé est engagé dans une phase de partenariat avec la communauté. La particularité avec les associations, les Ong est beaucoup plus pour que la population s’implique dans la prise en charge de leur besoin sanitaire. Ce genre d’initiative est salutaire et bénéfique pour le ministère de la santé » madame Abanda Hélène, direction des soins et technique sanitaire au Minsanté.
Ariane
Makamte