
Le personnel médical à l’oeuvre pour la santé des populations.
À travers une campagne de dépistage de la prostate organisée les 14 et 15 novembre dernier en phase avec le concept « Novembre bleu », cette formation sanitaire de 3ᵉ catégorie dirigée par le Pr Njifou Njimah Amadou a mobilisé les populations du département du Noun, région de l’Ouest au Cameroun ;
112 personnes ont été dépistés. Six potentiels cas de cancer de la prostate détectés. De nombreux cas d’hypertrophie bénigne de la prostate ; des troubles érectiles, et des infections sexuellement transmissibles détectés ont été pris en charge ;
Cette action menée en toute intelligence grâce à l’efficacité du personnel dévoué de cet établissement hospitalier qui enregistre 1500 consultations chaque mois pour près de 600 hospitalisations contribue à renforcer sa crédibilité auprès de l’opinion publique.
L’Hôpital Régional Annexe de Foumban (HRAF) a été le théâtre d’une mobilisation exceptionnelle les 14 et 15 novembre, marquant un engagement fort en faveur de la santé masculine. Coordonnée par le professeur Njifou Njimah Amadou, directeur de l’HRAF, cette vaste campagne de dépistage et de sensibilisation contre le cancer de la prostate et les troubles de l’érection a attiré 112 patients, confirmant l’impact croissant de l’hôpital sur sa zone de couverture. Le Pr Njifou Njimah Amadou l’a souligné : « Le cancer de la prostate reste silencieux jusqu’à des stades avancés. La prévention, c’est la vie. Notre mission est de donner aux hommes les moyens d’agir à temps. » Cet appel à la vigilance a trouvé un écho retentissant. Dès le premier jour de la campagne, des files d’attente se sont formées pour bénéficier des consultations urologiques totalement gratuites et des examens paracliniques (laboratoire et échographie) proposés avec une réduction exceptionnelle de 50 %.
Cette stratégie d’accessibilité financière a permis à un large public, souvent freiné par les coûts médicaux, de se faire dépister. Avec 112 patients reçus, l’objectif a été largement atteint. Au-delà des chiffres, la campagne a révélé des besoins de santé importants : de nombreux cas d’hypertrophie bénigne de la prostate, de troubles érectiles et d’infections sexuellement transmissibles ont été diagnostiqués et pris en charge ; six cas potentiels de cancer de la prostate ont été dépistés sur la base du bilan de laboratoire et d’éléments d’échographie, en attente de confirmation ; enfin, le suivi de trois patients déjà diagnostiqués avec un cancer a été assuré. Ces cas ont été immédiatement enregistrés et pris en charge par des spécialistes, dont deux urologues venus de Yaoundé, garantissant un suivi au sein de l’hôpital par les médecins en service et les partenaires qui viennent périodiquement.

L’HRAF : un modèle de santé publique proactive
Le succès de cette initiative s’inscrit dans la mission de santé publique de l’HRAF, un établissement de troisième catégorie qui couvre une vaste zone, incluant le département du Noun et des régions avoisinantes telles que le Nord-Ouest, le Centre et l’Adamaoua. Le Pr Njifou Njimah Amadou insiste sur l’importance de cette approche saisonnière : « Notre motivation réside dans notre mission de santé publique conformément aux directives de la hiérarchie et dans le contexte d’Octobre rose pour les femmes et du mois de novembre bleu pour les hommes. Nous devons nous mobiliser et mettre tout en œuvre pour assurer la santé des populations aussi bien au plan curatif qu’au plan préventif et même promotionnel». Le top management de l’hôpital, qui enregistre déjà une moyenne de 1 500 consultations et près de 600 hospitalisations chaque mois, constate que les pathologies masculines et féminines dépistées durant ces campagnes ne sont pas rares dans le registre de ses consultations. En organisant ces journées de prévention, l’HRAF ne fait pas que répondre à une demande, il anticipe les maladies silencieuses, transformant son rôle d’établissement de référence.

Une qualité de service en constante amélioration
L’impact de l’organisation de ces campagnes sur la qualité du service rendu est indéniable, comme en témoigne l’affluence croissante des patients. L’accès à des consultations spécialisées gratuites et la réduction sur les examens parachèvent l’offre de soins, rendant des diagnostics cruciaux abordables pour les populations. Ce modèle permet d’accroître la détection précoce, comme en attestent les six cas de cancer de la prostate potentiellement identifiés, prouvant l’efficacité de l’approche préventive. Il permet également de renforcer le plateau technique, par la venue périodique de spécialistes urologues et la mise à disposition des équipements d’échographie et de laboratoire à moindre coût, augmentant de fait la qualité et la continuité des soins disponibles pour l’ensemble des patients.

Professeur Njifou Njimah Amadou au travail.
Enfin, il assure de fidéliser le suivi : les patients diagnostiqués sont assurés d’un suivi régulier par l’équipe en place et les médecins partenaires, évitant les ruptures de traitement. La dynamique ne s’arrête pas là. Faisant suite au succès du « Novembre bleu », l’HRAF se prépare à organiser, du 20 au 22 novembre, les Journées roses dédiées au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, avec des consultations gynécologiques gratuites et des formations à l’autopalpation. En s’engageant à faire de ces campagnes un événement annuel, l’hôpital régional annexe de Foumban se positionne comme un acteur majeur de la santé publique, assurant un service de qualité et accessible qui attire des patients de l’Ouest et au-delà, et qui ne cesse de renforcer sa mission au sein de la région.
Junior NTEPPE KASSI
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