Plus d’un an après la découverte du premier cas positif du coronavirus au Cameroun, le Premier ministre chef du gouvernement, joseph Dion Ngute réceptionnera le dimanche 11 avril 2021 à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen un stock de deux cent mille (200 000) doses du vaccin Sinopharm offert par le gouvernement chinois en vue de l’accompagnement des pays émergents n’ayant pas toujours accès aux mêmes facilités que les pays développés.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte sanitaire gouvernemental contre le coronavirus, le premier ministre chef du gouvernement réceptionnera le dimanche 11 avril 2021 à 18h30 min à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, les premières doses de vaccin contre le ovid-19. Il s’agit d’un stock de deux cent mille (200 000) doses du vaccin Sinopharm offert par le gouvernement chinois en vue de l’accompagnement des pays émergents n’ayant pas toujours accès aux mêmes facilités que les pays développés. Le gouvernement encourage les populations et notamment les cibles prioritaires définies par le conseil scientifique que des urgences de santé publique et le National immunisation Technical Advisory Group (NITAG), à se faire vacciner le moment venu. Ce sont désormais 17 pays africains que la Chine a pu livrer, majoritairement de son vaccin Sinopharm. Le premier a été les Seychelles début janvier, tandis que le Niger a reçu la plus grosse quantité, à savoir 400 000 doses. Outre ces deux pays, on peut compter l’Algérie, la République du Congo, les Comores, l’Egypte, le Gabon, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Maroc, le Mozambique, la Sierra Leone, le Sénégal et le Zimbabwe. Pour Pierre Haski, « Si la Chine réussit son effort auprès de l’Afrique, mais aussi d’autres parties du monde privées de vaccins, comme les Balkans, ou même la Hongrie, elle aura remporté une immense victoire de « soft power ». »
Pont aérien
La majorité des exportations des vaccins chinois contre le Covid-19 sont actuellement dédiées au continent africain. Alors que le dispositif onusien Covax peine à montrer ses effets et que l’Union Européenne et les Etats-Unis débattent encore de leur gestion interne de la pandémie, la livraison de milliers de doses supplémentaires de la part de la Chine représente une option précieuse pour le continent. Début février 2021, la Chine établit par le biais d’une filiale de la multinationale Alibaba et de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines, un pont aérien entre Pékin et Addis Abeba qui permet alors d’exporter les premières doses de vaccins gratuitement ou à très bas prix en Afrique continentale. Par ailleurs, les températures extrêmes de conservation des doses des laboratoires Pfizer/BioNtech et Moderna (principalement livrés aux Etats-Unis et en Europe) ont obligé les pays africains à se tourner vers un vaccin plus facilement transportable comme le Sinopharm, qui nécessite d’être conservé seulement entre deux et huit degrés.
Elvis Serge NSAA