La salmonellose – Les explications du Dr Simon Noudji

Selon le médecin, spécialiste, beaucoup de personnes sont déclarées positives à la fièvre typhoïde, dans certaines formations de santé à cause d’une mauvaise interprétation des examens. Pour comprendre la salmonellose, plus connue sous le nom de la fièvre typhoïde, nous donnons la parole à un spécialiste en la question, pour y apporter un éclairage.

Pour comprendre simplement, c’est quoi la salmonellose ?

Il faut savoir que c’est un groupe d’infections qui sont causées par des germes du genre salmonella.  Globalement c’est cela. Maintenant, les plus connus dans le jargon des camerounais, c’est ce qu’on appelle généralement les fièvres typhoïdes et également les fièvres paratyphoïdes.

Dites, quelles sont les voies de contaminations de cette maladie ?

C’est lorsqu’on consomme des aliments qui sont souillés par ces germes ou quand on boit de l’eau souillée avec une faible hygiène des mains. Donc, tous ces aliments souillés, l’inobservance des éléments simples de l’hygiène sont des facteurs qui peuvent concourir à ce qu’on attrape facilement la salmonellose.

Comment se manifeste, cette pathologie ?

Elle se manifeste par des douleurs abdominales, des maux de tête, la diarrhée, ou la constipation. Et à un stade complexe de la  maladie, on peut avoir la fièvre également.

Quelles sont les personnes les plus exposées à la maladie ?

Tout le monde peut être atteint par la salmonellose. Parce que lorsqu’on revient aux voies de contaminations, on voit clairement qu’il y a un gros lien avec les aliments. Tout le monde mange et bois de l’eau. A partir de ces simples éléments, alors on comprend clairement que tout le monde est la merci de la maladie.

Qu’est-ce qu’une personne peut faire pour prévenir la maladie ?

Les moyens de préventions sont simples et claires. Il faut juste renforcer l’hygiène des mains, c’est à dire bien laver les mains avant de manger. Surtout de retour des toilettes, il faut observer les cinq grandes étapes c’est à dire : mouiller, savonner, frotter, rincer et sécher. A l’étape de sécher, il faut le faire à l’air ambiant. Il ne faut pas sécher les mains avec l’habit qu’on a porté. De préférence se laver les mains a l’eau coulante. Toutes les couches de la main doivent toucher l’eau. On lave les mains autour de trente secondes (30 secondes). En ce qui est de l’hygiène alimentaire, il faut bien laver les aliments, bien faire cuire les aliments.

Comment appréciez-vous la prise en charge de cette maladie au Cameroun ?

Bien sûr que nous disposons de ces capacités à traiter la maladie. Il faut savoir que c’est une pathologie qui impose à chaque individu de renforcer son hygiène personnelle. Si la personne se rend compte qu’elle est infectée, elle doit simplement se rendre dans un centre de formation sanitaire où, le médecin qui va le suivre va pouvoir poser le diagnostic présentif sous la base des faisceaux d’arguments clinique et des examens adéquats demandé. Dans notre contexte, on fait la sérologie Vidal qui, souvent, est très mal interprétée. Voilà pourquoi  on étiquette des personnes d’avoir la fièvre typhoïde. Alors qu’en réalité  ce n’est pas le cas. Il faut se faire consulter dans les structures de santé agrées. Lorsqu’on suspecte une fièvre typhoïde, il y a l’hémoculture, la coproculture qu’on peut demander  parce que ce sont des examens plus fiables. La sérologie Vidal, l’interprétation est capitale. Une mauvaise interprétation peut  faire en sorte qu’on pose un diagnostic positif pourtant c’est faux.

Propos recueillis par Rebara HABRA