Mauritanie : les principaux enjeux du 31ème sommet de l’Union africaine

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NOUAKCHOTT, 30 juin-   Les travaux du comité exécutif de l’Union africaine (UA), ouverts depuis jeudi à Nouakchott, pour préparer le 31ème sommet de l’Union africaine (UA) prévu les 1er et 2 juillet prochains, se sont poursuivis vendredi.

Le comité exécutif composé des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA, devra traiter, entre autres, la question du budget de l’organisation au titre de l’année 2019 pour soumettre la proposition à une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement attendus au sommet.

Ce sommet devra examiner par ailleurs le dossier des reformes structurelles de l’organisation panafricaine et du fonctionnement de ses différentes instances.

A ce titre, le sommet se penchera sur un rapport du président rwandais Paul Kagamé, président en exercice de l’UA, qui projette de mettre en application des mesures issues de son projet de réforme de cette institution avant la fin de son mandat en janvier 2019.

Le chef d’Etat rwandais s’est fixé comme objectif de redynamiser les instances de l’UA, notamment au travers de l’accélération du processus des décisions et de l’application des résolutions prise par l’organisation.

Aussi, le sommet de haut niveau devra également suivre le 1er juillet la présentation d’un rapport de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, lors d’une session à huis clos consacrée à la question du Sahara occidental. Un dossier qui constitue depuis des décennies une pomme de discorde entre l’Algérie qui soutient les indépendantistes sahraouis et le Maroc qui revendique le territoire.

C’est dans ce cadre que M. Faki a effectué, au début de juin 2018, une visite de deux jours au Maroc, avant de se rendre das les camps des refugiés sahraouis à Tindouf, ville située dans l’ouest de l’Algérie.

Il avait rencontré en mars dernier le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.

Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron devra être présent lundi à Nouakchott à l’occasion de la clôture du sommet. Toutefois, aucune intervention du président français n’est inscrite à l’ordre du jour, mais il rencontrera les chefs d’Etats africains avec lesquels il devra évoquer les questions de l’immigration et du financement des opérations de maintien de la paix sur le continent et notamment au Sahel où la France appuie la force militaire conjointe créée par le G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

Par ailleurs, les autorités mauritaniennes, qui estiment avoir relevé tous les défis d’organisation, ont déployé un dispositif sécuritaire important pour sécuriser le déroulement de cet événement. Des contrôles strictes sont menées sur les principaux axes de la capitale, notamment dans les quartiers où résident les membres d’une cinquantaine de délégations participant au sommet.

Pourtant, du côté de l’opposition politique mauritanienne, on estime que l’organisation de ce sommet, à un moment où le pays est frappé par deux années de sécheresse, constitue tout simplement “un gâchis et manque de réalisme de la part du pouvoir en place”.

Dans la rue et selon les médias, les Mauritaniens se félicitent de voir leur pays réussir “à organiser le sommet de l’UA après avoir réussi, en 2017, à organiser celui de la Ligue arabe”.

http://french.xinhuanet.com

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