Les femmes et autres défenseurs des droits de l’homme l’ont dit lors d’une rencontre tenue le mardi 12 décembre à Kamanyola, dans la cité d’Uvira en marge de la campagne de 16 jours d’activisme qui s’est clôturée le 10 décembre dernier.
Cette rencontre organisée par Women for Women s’ajoute à d’autres qui ont pu caractériser cette campagne de seize jours d’activisme pour l’élimination des violences fautes aux femmes sous leurs diverses formes.
A en croire les activistes des droits des femmes, l’impunité favorise souvent ces cas décriés, à savoir des crimes sexuels commis aux femmes, et à ces jours, des violences basées sur le genre qui demeurent monnaie courante en milieu socioprofessionnel.
C’est une pandémie mondiale, renchérit le chef de bureau de l’ONU femmes au Sud-Kivu. Selon lui, les violences auxquelles les femmes font constamment face illustrent un profond manque de respect.
« C’est un affront moral pour toutes les femmes et les filles, une marque d’infamie pour notre société et un obstacle majeur à un développement inclusif équitable et durable ».
L’incapacité des hommes à admettre que les femmes sont leurs égales et à reconnaitre leur dignité intrinsèque suffit pour orchestrer ces genres des violences à l’égard de la gente féminine. Et pourtant, souligne notre source, c’est une question cruciale qui touche aux droits de la personne humaine et devrait interpeller tous les membres de la société.
La coordinatrice de l’ONG ‘’Fight For Teens in Africa’’, Neema-Anuarite ZIRHUMANA ajoute, pour sa part, que la campagne d’activisme contre les violences faites aux femmes ne devrait pas s’arrêter aux seize jours. Le défi étant énorme pour redonner aux femmes et filles leur dignité, il faudrait mettre le paquet afin de gagner ce pari comme l’insinue le thème choisi pour cette année, notamment ’’Orangez le monde, écoutez-moi aussi’’.
« La violence à l’égard des femmes et filles doit cesser immédiatement et nous avons tous le rôle à jouer au-delà même de seize jours. Nous devons être des agents du changement dans nos foyers, nos communautés, nos villes et villages. Tant que nous femmes et filles qui formons plus de la moitié de la population congolaise, africaine, voire mondiale, ne vivrons pas à l’abri des violences, il sera impossible d’avoir un monde juste et paisible ».
La coordinatrice de Fight For Teens in Africa invite les gouvernants à punir sévèrement les auteurs des violences qui déshumanisent les femmes. Elle cite entre autres cas d’actes ignobles à sanctionner : « les violences domestiques, les violences sexuelles en temps de conflit, les mariages d’enfants, les mutilations génitales, les ‘’feminicides’’, et consorts »
Message manifestement entendu de bonne oreille par le gouverneur du Sud-Kivu, Me Claude NYAMUGABO. Celui-ci promet de livrer une bataille farouche contre les bourreaux des femmes qui se distinguent par des violences sexuelles et sexistes. Ces actes ne resteront pas impunis, rassure cet homme politique.
Rappelons que la campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes est allée du 25 novembre au 10 décembre, journée dédiée aux droits de l’homme dans le monde.
BADIBANGA POIVRE D’ARVOR