Selon les statistiques de la sécurité routière, 3275 personnes sont mortes des suites d’accidents de la circulation en 2020 au Cameroun. Parmi les principales causes de ces accidents, il y a l’excès de vitesse et le mauvais état des routes.
Selon le Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde 2018 de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), le nombre de décès sur les routes dans le monde reste inacceptablement élevé, avec une estimation de 1,35 million de morts chaque année. En outre, les traumatismes dus à des accidents de la circulation sont désormais la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes entre 5 et 29 ans, conclut le document. D’après l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Afrique est le continent qui enregistre le plus fort taux de mortalité routière annuel, pourtant il ne compte que pour une part marginale du parc automobile mondial. Sur le continent, le taux moyen de décès par accident de la route est de 27,5 décès pour 100 000 habitants, loin devant les Amériques et l’Europe dont les taux avoisinent les 9 décès pour 100 000 habitants, renseigne l’organe spécialisé des Nations unies. Il en ressort que de 2011 à 2017, le pays d’Afrique centrale a enregistré 21 049 accidents de la route, occasionnant la mort de 7 203 personnes.
Au cours de cette période, c’est l’année 2016 qui a été la plus meurtrière avec 1 096 victimes dans 2 895 accidents répertoriés. Dans 35% des cas, l’excès de vitesse a été identifié comme principale cause des accidents routiers au Cameroun. L’état des véhicules a contribué pour 17% tandis que 10,5% des accidents ont été occasionnés par la conduite en état d’ébriété. Dans l’ordre, les autres causes sont : le manque de maîtrise du volant (10,5%), l’état de la route (10%), le mauvais dépassement (7%) et autres (10%). « L’année 2019 est une année particulière en ce sens qu’elle marque la fin de la décennie d’action des Nations unies pour la sécurisation routière. Le nombre de morts sur nos routes est en baisse. Il est passé de 1 588 en 2011, à 1 091 en 2015 et 937 en 2019. La marge atteinte est de 31% pour un objectif fixé à 50% », expliquait-il, en rappelant que cette diminution des accidents est à mettre à l’actif du renforcement des procédures de visites techniques, de l’intensification de la prévention routière et de la mise en conformité de la signalisation routière. Le rapport indique également que les progrès vers la réalisation de la cible 3.6 de l’Objectif de développement durable n°3 (diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès dus à des accidents de la circulation d’ici à 2020) sont loin d’être suffisants. Enfin, plus de la moitié des victimes de la route sont des usagers vulnérables : piétons, cyclistes et motocyclistes.
Les piétons et les cyclistes représentent en effet 26 % de tous les décès, les utilisateurs de 2 ou 3 roues motorisés 28 %, les occupants du véhicule 29 % et les 17 % restants concernent des usagers de la route non identifiés car, dans certains pays, ces données ne sont pas disponibles ou sont incomplètes. Les objectifs de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière 2021 est de fournir une plateforme pour les victimes de la route et leurs familles, afin de : rendre hommage à toutes les personnes tuées et gravement blessées sur les routes ; reconnaître le travail crucial des services d’urgence ; attirer l’attention sur la réponse judiciaire généralement insuffisante pour les personnes ayant provoqué des décès et des blessures sur la route ; plaider pour un meilleur soutien aux victimes de la route et à leurs familles ; promouvoir des actions basées sur des données probantes pour prévenir et éliminer les décès et les blessures sur la route.
La Journée mondiale 2021 met l’accent sur la réduction de la vitesse de la circulation. En effet, une vitesse faible a le potentiel d’éviter de nombreux décès et des blessures graves, en particulier pour les piétons et les autres usagers vulnérables – enfants, personnes âgées et les personnes handicapés. Elle cherche à attirer l’attention du grand public sur l’ampleur des dégâts causés par les accidents de la route, aussi bien matériels qu’émotionnels, et rendre hommage à toutes les victimes de la route ainsi qu’aux services de secours et de soutien.
Elvis Serge NSAA