Adamaoua, Du sport pour annoncer la journée de lutte contre la corruption

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Une marche sportive de lancement des activités de la 7ème journée africaine de lutte contre la corruption s’est déroulée hier en matinée dans les artères de la ville de Ngaoundéré. Il était question pour les marcheurs de sensibiliser les populations sur le danger de cette gangrène sociale tout en renforçant leur capital santé.

La corruption semble avoir fait son lit dans la société camerounaise. Plus aucun secteur n’est épargné. Du cadastre aux forces de défense et de sécurité en passant  par la santé, les Camerounais semblent se complaire avec ce mal qui détruit le tissu social. En se joignant à la communauté africaine, le Cameroun veut marquer des points en impliquant tous les maillons dans la lutte contre ce fléau. Dans le corps médical, la corruption trouve un écho favorable auprès des certains personnels soignants au mœurs légères. Du coup, les patients  paient un très lourd tribut. Entre trafics de médicaments et abus de pouvoirs, les usagers des formations sanitaires ne loupent aucune occasion pour dénoncer ces comportements.

Selon Mangmo, certains personnels soignant n’hésitent pas à exiger des pourboires pour un service gratuit qu’ils ont pourtant consenti d’exercer. « La corruption dans le corps médicale se passe de tout commentaires. Les infirmiers n’hésitent pas à vous proposer des médicaments parallèles au circuit normal » dénonce-t-il. Comme lui, de nombreuses personnes interrogées dans la ville de Ngaoundéré estiment que la corruption prendra fin le jour où tout le monde prendra conscience de son impact. « Je pense que la sensibilisation a déjà trop duré. Il faut que la sanction suive. On a tendance à beaucoup plus mettre l’accent sur les ministres et autres grands directeurs généraux, oubliant que la corruption commence au bas de l’échelle. Ne corrompt un ministre ou un directeur général que celui qui a assez des moyens financiers. Commente Ismaïla, moto taximan à Ngaoundéré. Avant de dénoncer, « Nous les mototaximans sommes victimes chaque avec des contrôles improvisées pour nous demander l’argent du carburant».

Conseil de discipline

A l’hôpital régional de Ngaoundéré par exemple, selon le directeur, dans une interview réalisée à l’occasion de la semaine de l’excellence  de cette formation hospitalière en février dernier, un système de lutte contre la vente illicite des médicaments a été mis en place. Le personnel pris en flagrant délit son traduit au conseil de discipline. En célébrant la 7ème journée africaine de lutte contre la corruption à Ngaoundéré, la Conac représentée par son président Anoukaha, cherche à intensifier le reflexe de dénonciation de tout acte de corruption en appelant le numéro vert 1517 ou en les joignant sur whatsapp au 658262682. Les activités lancées hier à Ngaoundéré prennent fin demain jeudi.

Jean Besane Mangam

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