Adamaoua : la drépanocytose préoccupe

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Pour marquer la célébration de la journée internationale de lutte contre cette maladie, les acteurs impliqués se concertent. Ils se sont retrouvés à l’hôpital régional le 19 juin, jour de célébration à l’effet de sensibiliser les populations.

La drépanocytose, une des maladies génétiques les plus répandues reste encore méconnue de bon nombre de personnes.  La journée internationale consacrée à la lutte contre celle-ci elle aussi est célébrée avec moins de solennité et de faste. Pourtant, de l’avis des experts, la drépanocytose reste un problème de santé publique qu’il faut prendre très au sérieux.  Dans la ville de Ngaoundéré, région de l’Adamaoua, une bonne franche de la population ne savent rien de cette maladie.  ’’Jamais entendu parler de cette maladie.  Je connais bien le sida, la tuberculose, le paludisme, mais pas la drépanocytose ’’. Cette réaction de Saliou, mototaximan dans la ville de Ngaoundéré illustre bien l’ignorance de l’existence de la maladie chez bon nombre de personnes rencontrées dans la ville.

Dans les formations sanitaires par contre, de plus en plus des personnes souffrent de cette maladie génétique chromosomique.  A l’hôpital protestant de Ngaoundéré par exemple, une dizaine d’enfants suivent le traitement. Même son de cloche à l’hôpital régional de la ville où la pédiatrie accueille des enfants manifestants la maladie.  Les responsables de ce service appellent la communauté à une prise de conscience sur les précautions à prendre pour éviter la maladie.  ’’Pour prévenir cette maladie c’est de faire le test avant le mariage. C’est mieux de connaître son statut avant d’entrer dans une relation qui va aboutir au mariage.  J’invite les jeunes et les futurs mariés à faire cet examen et ça ne coûte pas cher. Au moins pour connaître son statut. Comme ça lors des conquêtes on va parler de la maladie au partenaire et voir également son statut pour ne pas se lancer dans une relation amoureuse et à la fin on ne peut plus se marier, avoir des enfants malades.  Le mieux c’est d’avoir une idée de son statut’’ explique le Dr. Marlaine Ateba, présidente de l’association Vivre avec la drépanocytose. 

Pour marquer la célébration de l’édition 2022 de la journée internationale de lutte contre la drépanocytose, des activités autour du thème ’’Drépanocytose et procréation ’’ ont été organisées à l’hôpital régional de Ngaoundéré.  Pour ces structures sanitaires, il est question de mutualiser les efforts afin de rendre accessible le traitement aux plus démunis.  C’était aussi une occasion de sensibiliser les populations sur l’existence de cette maladie héréditaire qui fait des victimes chaque année du fait de la faible prise de conscience sur son existence.

Jean BESANE MANGAM

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