Il a été présenté aux hommes de médias le 31 janvier dernier au cours d’une réunion de briefing présidée par le coordonnateur du groupe technique régional du Programme élargi de Vaccination (PEV) de l’Adamaoua. Ce nouveau calendrier vaccinal concerne le vaccin contre le Papillome virus humain, la poliomyélite et la diarrhée.
Dans le but de prévenir les maladies, le gouvernement mise sur la vaccination comme moyens de lutte contre les maladies évitables par cette méthode. Ce qui justifie l’organisation chaque année des campagnes de vaccination et des campagnes de routines pour rattraper le calendrier chez la cible. Dans l’Adamaoua comme partout ailleurs, la nouvelle année s’ouvre sous de nouveaux auspices pour la population cible du programme vaccinal. Selon le Dr. Koona Koona Joseph Adonis, coordonnateur du PEV dans ladite région, le calendrier vaccinal a connu un réaménagement à l’effet de répondre aux problèmes de santé des populations. « Nous avons le VPI qui est le vaccin anti poliomyélite injectable qui va passer dorénavant à 2 doses précédemment on faisait une dose à 14 semaines, présentement nous auront droit à deux doses, 14 semaines et 9 mois », indique-t-il.
La vaccination contre la diarrhée des enfants connaît elle aussi un réaménagement. « Il faut dire que le vaccin qui était le rotarix a changé à rotavax, vue que le rotarix n’est plus disponible depuis 2022, on va donc passer à rotavax qui est disponible. Pour cela on va administrer prochainement le rotavax en 3 doses. rotarix c’était 2 doses, 6 et 10 semaines, rotavax c’est 3 doses, 6, 10 et 14 semaines », ajoute-t-il. Le 3ème et dernier changement connu dans le programme de vaccination est l’introduction de la vaccination contre Human papilloma virus qui est désormais administré aussi au jeune garçon au lieu de la jeune fille uniquement. A en croire le responsable régional du PEV, ce virus qui est à l’origine du cancer du col de l’utérus peut aussi s’attaquer aux hommes en provoquant le cancer de la gorge, de l’anus et des parties génitales.
Mobilisation des acteurs
« Le vaccin était administré d’abord seulement à la jeune fille à 9 ans en 2 doses. Présentement, ça sera administré à la jeune fille et au jeune garçon de 9 ans. 9 ans parce qu’à cet âge, on estime que ces enfants ne sont pas encore actifs sexuellement et en dehors d’administrer aussi bien à la jeune fille qu’au jeune garçon, ça ne sera plus 2 doses, mais une dose à 9 ans », conclut-il. Après cette rencontre avec les hommes de médias, il reste attendu une mobilisation des acteurs pour l’atteinte des indicateurs en matière de vaccination contre ces différentes maladies évitables par la vaccination.
Jean Besane Mangam
Interview-
Dr. Koona Koona Joseph Adonis
« Human papilloma virus, c’est une IST »
Le Coordonnateur du PEV pour la région de l’Adamaoua apporte des précisions sur ce qui a concrètement changé dans le calendrier vaccinal.
Qu’est-ce qui va désormais changer dans le programme de vaccination ?
L’année commence avec des modifications apportées au niveau calendrier vaccinal, surtout pour ce qui est de 3 antigènes. Nous avons le VPI qui est le vaccin anti poliomyélite injectable qui va passer dorénavant à 2 doses précédemment on faisait une dose à 14 semaines, présentement nous auront droit à deux doses, 14 semaines et 9 mois. Le 2ème antigène c’est la vaccination contre le rotavirus. Il faut dire que le vaccin qui était le rotarix a changé à rotavax, vu que le rotarix n’est plus disponible depuis 2022, on va donc passer à Rotavax qui est disponible. Pour cela on va administrer prochainement le rotavax en 3 doses. Rotarix c’était 2 doses, 6 et 10 semaines, Rotavax c’est 3 doses, 6, 10 et 14 semaines. Le 3ème changement c’est la vaccination contre Human papilloma virus qui est à l’origine des cancers du col de l’utérus, mais également chez l’homme, on a les cancers génitaux ainsi que les cancers au-delà de la gorge bien évidemment. Ici, préalablement, le vaccin était administré d’abord seulement à la jeune fille à 9 ans en 2 doses.
Présentement, ça sera administré à la jeune fille et au jeune garçon de 9 ans. 9 ans parce que à cet âge on estime que ces enfants ne sont pas encore actifs sexuellement et en dehors d’administrer aussi bien à la jeune fille qu’au jeune garçon, ça ne sera plus 2 doses, mais une dose à 9 ans. Le vaccin anti poliomyélitique inactivé ou bien injectable permet de lutter bien évidemment contre le polio virus. C’est une maladie qui va se contracter par un défaut d’hygiène, puisque c’est des aliments, les eaux de boissons qui seront contaminées par les matières fécales et une fois ingérées ça pourra entrainer des manifestations d’abord au niveau digestif, par la suite, il y a une diffusion sanguine et une atteinte nerveuse avec affaiblissement des membres inférieurs.
Pour ce qui est du rotavirus, ce sont des diarrhées qui sont fréquentes chez les enfants, elles sont abondantes, ce qui entraine souvent les déshydratations et le plus souvent s’il n’y a pas compensation avec la réhydratation ainsi que parfois repose des perfusions, on finit par perdre l’enfant par déshydratation. Ça c’est le rotavax.
Pour ce qui est de Human papilloma virus, c’est une IST. Le garçon ou la jeune fille, dès qu’on est sexuellement actif, on est exposé à ce virus et 90% des organismes élimineront naturellement ce virus, mais dans 10% des cas, ce virus va rester et évoluer dans l’organisme et pourra entrainer des complications en termes de cancers ou l’apparition des verrues pour lesquels le plus souvent il n’y a pas de traitement.
Quelles sont les contre-indications pour ces différents vaccins ?
En matière de vaccination, la contre-indication qu’on retrouve le plus souvent, c’est des états fébriles, quand on fait la fièvre, on traite ce qui est à l’origine de la fièvre avant de prendre le vaccin. Les autres sont les vaccins le plus souvent bien tolérés, bien évidemment on peut avoir des petites réactions mais le plus souvent qui passent.
Qu’attendez-vous des hommes de média ?
Quand il y a changement il faut dire que la communauté soit informée du changement pour que les vaccins qui s’ajoutent soient compris et soient acceptés. Donc on attend l’accompagnement en termes de communication. Tout ceci pour que le message soit passé, que les personnes adhèrent comme elles ont souvent adhéré à la vaccination. Ce sont des vaccins qui ont souvent été utilisés, mais on a ajouté une dose, tout ceci parce que la science a voulu. On a ajouté ou retiré tout ceci par ce que la science donne des orientations pour lesquelles on ne peut que s’aligner.
Propos recueillis à Ngaoundéré par JBM