Le programme vise à renforcer la surveillance de l’évolution des variants du SARS-CoV-2. C’est une action de l’Initiative Santé en Commun dont le but est de renforcer la contribution de la France à la riposte mondiale contre le Covid-19.
Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, est formel : « Pour mettre fin à la pandémie, il est nécessaire que tous les pays disposent d’outils leur permettant d’identifier l’émergence de nouveaux variants. Afroscreen est un projet structurant dans le secteur de la recherche et de la surveillance virologique, car il implique un volet important de renforcement des capacités de séquençage et de formation ».
Selon le communiqué de presse rendu public le 16 juillet 2021 par l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites virale (ANRS), AfroScreen, est un programme de riposte contre la Covid-19 dont le but est de renforcer la surveillance de l’évolution des variants dans 13 pays d’Afrique. C’est un consortium Anrs | Maladies infectieuses émergentes, en partenariat avec l’Institut Pasteur, l’Ird et des laboratoires de 13 pays d’Afrique.
Ce projet répond à un besoin urgent de surveillance de l’évolution des variants du SARS-CoV-2 et d’autres pathogènes émergents en renforçant les capacités de séquençage génomique des laboratoires. C’est un projet de l’Initiative Santé en Commun dont le but est de renforcer la contribution de la France à la riposte mondiale contre la pandémie de Covid-19, en étroite coordination avec le Cdc (Centres of Disease Control) de l’Union Africaine.
Un programme de 10 millions d’Euros
Le programme de 10 millions d’euros (près de 7 milliards de francs CFA) vise deux objectifs principaux à savoir, renforcer les capacités de séquençage des laboratoires au Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Togo. Le second objectif vise à surveiller la dynamique de diffusion en articulant cet effort avec l’application de mesures préventives pour contrôler et limiter la circulation des variants. Le programme s’étalera sur deux ans et devrait permettre de réaliser environ 34.000 séquençages et 54 000 Pcr de criblage en mobilisant 19 laboratoires.
Renforcer les capacités de surveillance virologique en Afrique
Le Centre of Disease Control de l’Union Africaine rapporte que la pandémie de Covid-19 a touché près de 6 millions de personnes et près de 150.000 décès ont été répertoriés à ce jour, sur le continent. Toutefois, des réserves sont émises par les scientifiques qui indiquent que ces données globales ne reflètent pas la réalité des chiffres sur le terrain à cause notamment de la surveillance virologique est encore lacunaire sur le continent africain.
La circulation des variants connus dits « Alpha », « Beta » et « Delta » a déjà été notifiée dans certains pays et, comme tous les virus à Arn, le SARS-CoV-2 va continuer à muter, ce qui aura un impact déterminant sur l’évolution de l’épidémie. C’est pour adresser ces problèmes que la mise en place du programme AfroScreen trouve toute sa pertinence car il permettra d’une part, de suivre plus précisément l’évolution la diffusion ainsi que l’impact clinique des variants dans la population, mais également d’adapter en fonction des résultats, les priorités de Santé publique.
Sur le long terme, le programme consolidera des plateformes technologiques en structurant un réseau durable de surveillance des pathogènes émergents en Afrique, répondant ainsi aux enjeux «Santé Globale- One Health ».
C.M