Alimentation à l’école: La qualité du repas conditionne la réussite de l’élève
Un enfant qui mange équilibré à l’heure du déjeuner absorbe les éléments nutritionnels nécessaires pour bien travailler et se concentrer.
La composition d’un goûter équilibré chez un enfant varie selon son âge, ses activités et de son appétit. « Un goûter équilibré se compose d’un produit céréalier comme le pain, les biscuits, les céréales, d’un produit laitier au choix : verre de lait, portion de fromage, yaourt… et d’un fruit », explique, Bernadette Ngo Ntjam, diététicienne. La quantité de pain, de biscuits, de fruit diffère selon les âges. « Comptez 1/8 de baguette ou 2 petits gâteaux type Petit Beurre ou sablé entre 3 et 5 ans, 1/8 à 1/4 de baguette et 3 à 4 petits gâteaux entre 6 et 9 ans, et 1/4 à 1/3 de baguette et 4 à 6 petits gâteaux entre 9 et 12 ans. Quant au fruit, 1/4 suffit pour les moins de 5 ans ». «J’aime manger du pain avec la purée d’avocat », confie Siani Gaëlle élève en classe de Terminale au lycée bilingue d’application de Yaoundé. « Moi je ne fais pas de tri. Je mange ce que je trouve », ajoute Jordana Rose Essombe, élève dans le même établissement. Plus de la moitié des élèves de cette école et des établissements environnants mangent à la maison depuis que la covid-19 s’est invitée dans le programme scolaire. Dans le cadre de limitation de la propagation du coronavirus dans les établissements scolaires du Cameroun, le gouvernement a proscrit la vente d’aliments dans l’enceinte des établissements scolaires. Du coup, les élèves viennent avec leur goûter à l’école. L’importance de ce repas est capitale, à en croire les nutritionnistes. Un enfant qui mange équilibré à l’heure du déjeuner (comme durant le reste de la journée) absorbe les éléments nutritionnels nécessaires pour bien travailler et se concentrer. Et pour un meilleur confort digestif, Bernadette Ngo Ntjam propose « de commencer par le fruit et de terminer par le produit laitier. En fait, on va du plus aqueux comme le fruit, le jus de fruit au plus dense comme le pain, le biscuit, la barre de céréales… » Et si l’enfant n’a pas faim et qu’il n’a pas de problème de croissance particulier, on ne le force pas. « Le goûter n’est pas obligatoire, rappelle Bernadette Ngo Ntjam.
Le goûter devra alors être un complément du déjeuner
On pourra, si nécessaire, augmenter la quantité de féculents et il faudra également penser au produit laitier, afin d’arriver aux trois recommandés par jour. » « Le goûter peut apporter entre 15 et 20 % de l’apport calorique de la journée », précise la diététicienne. Cela correspond. En général, le goûter se prend à la sortie de l’école, soit entre 16 h et 17 h 30 environ. « Veillez à ce qu’il ait lieu au moins deux heures avant le dîner, conseille Bernadette Ntjam, afin que l’enfant n’ait pas l’appétit coupé pour le dîner. Sinon, il faudra prévoir un souper plus léger. » « Pratiqué en loisir, le sport n’accroît pas vraiment la dépense énergétique, dit la diététicienne. S’il faut éviter les graisses en trop grande quantité, difficiles à digérer, l’enfant doit avoir bien déjeuné pour disposer d’énergie à long terme. » « Si l’enfant n’a pas de problème de poids, laissez-le goûter à sa faim, il régulera de lui-même son appétit, ajoute la diététicienne. Il faut lui assurer les calories dont il a besoin. Mais il peut aussi avoir un gros appétit parce qu’il mange peu à la cantine. Le goûter devra alors être un complément du déjeuner. » « Il a besoin d’énergie de longue durée, dit Laura, mais pas d’aliments trop gras qui lui donneraient plutôt envie de dormir ». « Il lui faut un goûter facile à manger qui ne demande pas d’effort », souligne la diététicienne. « Le goûter est souvent le meilleur moment de la journée car l’enfant apprécie les mets sucrés », dit la diététicienne.
Elvis Serge NSAA