Anticiper les risques d’inondation et de sécheresse à l’Extrême Nord : La DG ECHO a octroyé un financement de 3.290.161$
Les actions de ce projet consistent à la réalisation d’analyse et d’évaluation spécifiques sur l’alerte précoce/actions anticipatoires au niveau communautaire, local et central pour une meilleure appropriation du dispositif d’anticipation aux risques de catastrophe naturelle. La priorisation portera sur les communautés exposées aux risques avec un focus sur les catégories les plus vulnérables à savoir les femmes, enfants, personnes avec handicapes, personnes âgées mais aussi avec un volet important de renforcement des capacités institutionnelles. La mise en œuvre de ce projet pour une durée de 24 mois.
Le Cameroun comme la plupart des pays de la zone subsaharienne fait face à de nombreux défis climatiques. Des scénarios spécifiques indiquent une plus grande fragilité face aux épidémies, aux inondations, aux sécheresses et aux conflits intra et intercommunautaires. L’Extrême-Nord en particulier présente le taux de pauvreté le plus élevé et des difficultés d’accès à la nourriture, aux services de santé et à l’éducation. La région subit les conséquences cumulées de plusieurs chocs et risques, notamment les activités des groupes armés non-étatiques, les violences intercommunautaires, les épidémies, les inondations, les sécheresses, les maladies des cultures et des animaux en plus de sa géographie contraignante qui impacte négativement la disponibilité des ressources naturelles.
Ces chocs renforcent les inégalités entre les hommes et les femmes et ont le plus grand impact sur la santé, la protection et les moyens d’existence des femmes et des filles. La région a besoin de capacités et d’outils pour surveiller, alerter et initier des actions visant à prévenir, préparer ou atténuer l’impact des risques générant des crises alimentaires et nutritionnelles.
Cependant, les évaluations des projets antérieurs ont permis à la FAO et ses partenaires de capitaliser et tirer les leçons pour des approches innovantes de préparation et d’anticipation des risques de catastrophes climatiques et des conflits. Dans cette optique le projet intitulé « Réduire les besoins humanitaires dans l’Extrême-Nord du Cameroun en renforçant la préparation et l’anticipation des acteurs multi-niveaux face aux chocs, via une approche intégrée sensible au conflit, au climat et à la protection » est financé par le bailleur ECHO.
Ce projet sera mis en œuvre dans douze communes de la région pour combler les lacunes et relever les défis actuels. Le projet mettra l’accent sur l’anticipation et la préparation aux catastrophes fondées sur les risques et liés aux systèmes nationaux et locaux mieux coordonnés. Il vise à répondre aux besoins humanitaires croissants dans l’Extrême-Nord du Cameroun, région fortement affectée par les chocs climatiques et les conflits récurrents. La tenue de cet atelier marque une étape très importante dans le processus de mise en œuvre opérationnel de ce projet dont l’accord de financement a été signé entre l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Direction Générale de la Protection Civile Européenne et des Opérations d’Aide Humanitaire (DG ECHO).
Faut-il le rappeler, la FAO met conjointement en œuvre ce projet avec la participation de l’Organisation des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et Action Contre La Faim (ACF) en étroite collaboration avec le Gouvernement du Cameroun. L’approche met un accent particulier sur les services étatiques représentés par l’ONACC, MINAT, MINADER, la DPC, les autorités communales, traditionnelles, administratives etc).
C’est pour ces raisons que la DG ECHO a octroyé un financement de trois millions deux cent quatre-vingt-dix mille cent soixante un Dollar (3.290.161$) pour la mise en œuvre de ce projet pour une durée de 24 mois. Le projet travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales dans le fonctionnement des cadres de concertation pour l’élaboration des plans de contingence multirisque afin d’anticiper les risques d’inondation et de sécheresse dans douze communes de l’Extrême Nord. Au niveau central, le projet travaillera avec le gouvernement pour l’institutionnalisation du mécanisme d’action anticipatoire et appuiera la pérennisation de la production d’information et l’analyse des risques et d’alerte précoce.
E.S.N
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