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Sous l’impulsion du ministère de l’Eau et de l’Énergie et de l’Unicef, et en prélude de la journée mondiale des toilettes, les journalistes ont été briefés du 16 au 17 novembre 2020 sur l’assainissement liquide au Cameroun.
Dans plusieurs ménages au Cameroun, il est toujours interdit de parler des matières fécales en public. Alors que pour certains c’est un sujet tabou, pour d’autres c’est sujet d’intimité d’où il n’est question d’en parler. Mais il existe en réel problème de toilettes sur toute l’entendue du territoire. Si les citadins en souffrent par le manque de toilettes dans les villes, les populations vivantes en zones rurales en manquent soit par ignorance ou par manque de volonté de construire de bonnes toilettes. Il y a aussi l’incivisme des camerounais qui, bien que les toilettes existent, préfèrent aller libérer les excréments en pleine nature. Cette pratique qui est mauvaise résulte à des conséquences tant sur le plan sanitaire que sur le plan environnemental. Étant la ville de Bafia Marthe Zimthcem maire de ladite commune indique que « il y a pas d’eau dans la ville de Bafia, pas de toilettes. Toutes les écoles sinon dépourvus de toilettes du moins possèdent des toilettes dégradées. Cet atelier arrive à bon port et j’en suis satisfaite. »
Pour vulgariser se sujet, le Minee et l’Unicef dans un atelier de 2 jour à Bafia, chef lieu du département du Mbam et Inoubou, on réunit les Hommes de medias pour que ceux-ci développent les plans de communication appropriés pour une meilleure sensibilisation des publics cibles.
Jean-Claude KENDEG
Réactions
Jacques Noutang, délégué départemental du ministère de l’Eau et de l’Énergie du Mbam et Inoubou
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« On a dénombré plus de 5 millions d’enfants de 0 à 5 ans qui sont décédés rien que en une seule année pour les problèmes liés aux maladies hydriques »
La question de l’assainissement et en particulier la question des toilettes est une problématique très importante pour toutes les sociétés dans le monde et du Cameroun en particulier vue les conditions de vie de nos populations. Au Cameroun, c’est encore d’autant plus difficile parce que c’est un sujet qui encore tabou. Et pour une population d’a peu près 25 millions d’habitants, il y a 8 millions qui possèdent des toilettes des toilettes améliorées (des toilettes qui sont acceptables). Avec tout les corolaires qui vont avec, les problèmes de santé publique, on a dénombré plus de 5 millions d’enfants de 0 à 5 ans qui sont décédés rien que en une seule année pour les problèmes liés aux maladies hydriques (manque d’eau, défécation à l’air libre).
Idrissou Kouotou Njoya, sous directeur de l’Assainissement liquide, Minee
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« Nous sommes sûrs que au terme de cet atelier, les communicateurs que vous êtes, avions suscités votre sensibilité »
Cet atelier visait un seul objectif. Celui de rendre les acteurs des medias sensibles à la problématique en vue de relayer les informations susceptibles et changer la donne afin que non seulement les populations puissent avoir accès aux toilettes améliorées, et que notre environnement soit suffisamment plus sain et dépouillé de tout ce qu’il y a comme soucis d’assainissement que nous avons. Nous sommes sûrs que au terme de cet atelier, les communicateurs que vous êtes, avions suscités votre sensibilité et dégagés avec vous les opportunités qu’on peut avoir pour porter le message des toilettes et de l’accès aux toilettes de façon à ce que cette problématique ne soit plus tabou.
Propos recueillis par JCK