Attaque brutale du Hamas en Israël : Les secouristes israéliens luttent contre les séquelles psychologiques

Les attaques d’octobre 2023 en Israël ont laissé des cicatrices profondes. Si les blessures physiques se sont progressivement refermées, les séquelles psychologiques continuent de hanter de nombreux secouristes qui ont été confrontés à l’horreur. Un an après les faits, l’OMS tire la sonnette d’alarme sur une crise de santé mentale qui touche ces héros du quotidien.

Alors que le monde entier a été marqué par les images terrifiantes des attentats du Hamas en Israël, un groupe de personnes a été particulièrement touché : les secouristes. Ambulanciers, médecins, psychologues, tous ont été confrontés à l’horreur de près. Leur courage et leur dévouement ont permis de sauver de nombreuses vies, mais au prix de séquelles psychologiques profondes.

« Carnage et horreur », tels sont les mots employés par l’Organisation mondiale de la santé pour décrire ce à quoi ont été confrontés ces hommes et ces femmes. Témoins directs de scènes atroces, ils ont développé des troubles de stress post-traumatique, des insomnies, de l’anxiété et de la dépression. Ces troubles ont non seulement impacté leur vie personnelle, mais ont également eu des répercussions sur leur entourage professionnel et familial.

Un soutien indispensable

Face à cette crise sanitaire silencieuse, des initiatives ont vu le jour. L’organisation Mashiv Ha’Ruach, soutenue par l’OMS, propose des ateliers thérapeutiques dans le désert, loin du tumulte de la vie quotidienne. Ces séances permettent aux secouristes de partager leurs expériences, de verbaliser leurs émotions et de développer des outils pour faire face à leur traumatisme. « Au début, personne ne pensait avoir besoin de parler de ses expériences », témoigne Daniel Chermon, cofondateur de Mashiv Ha’Ruach. « Mais une fois qu’ils sont venus, les gens ont commencé à entendre leurs collègues parler de la valeur des retraites ».

Des témoignages bouleversants

Les témoignages des participants à ces ateliers sont unanimes. Ils ont retrouvé un espace sûr pour exprimer leurs émotions et ont pu renouer un dialogue avec leurs proches. « Je n’avais aucun soutien avant de venir aux réunions », confie Hodaya Leshem, participante à l’atelier. « Je devais rassembler tous les membres de la famille et de la communauté, mais il n’y avait personne pour me soutenir ».  L’OMS et les organisations locales mettent tout en œuvre pour soutenir les secouristes israéliens. Des programmes de thérapie de groupe, des lignes d’écoute et des campagnes de sensibilisation sont déployés pour lutter contre la stigmatisation et encourager la recherche d’aide. Un an après les attaques, il est essentiel de ne pas oublier ces héros du quotidien qui ont payé un lourd tribut. Leur combat pour se reconstruire est loin d’être terminé, et la solidarité de tous est nécessaire pour les accompagner dans cette épreuve.

Charone DONGMO Stg

Lire aussi : Cancer du sein et du col de l’utérus : L’engagement pour la sensibilisation de l’Alliance Française de Garoua