Une autre étude digne de foi des professionnels de la santé, relève que faire sucer régulièrement les seins est aussi un acte de prévention contre la maladie. Les preuves s’accumulent sur les effets préventifs de l’allaitement, dans la prévention du cancer du sein. Le dernier rapport du Fonds mondial de recherche contre le cancer note un effet positif, plus net lorsqu’il dure au moins six mois.
Le sein c’est la vie. En matière de lutte contre le cancer du sein, les hommes aussi doivent contribuer au bien-être des femmes, en les aidant à détecter très tôt la maladie. Là-dessus, sucer régulièrement les seins paraît l’une des solutions fortement recommandées. Aussi amusant que cela puisse paraître, la tétée par les hommes est un acte salvateur dans la prévention.
Les femmes doivent se laisser sucer les seins régulièrement par leurs maris pour minimiser les risques. « A défaut d’allaiter leurs bébés, les femmes doivent au moins se laisser sucer les seins », indique Doriane Ondemba. « Laissez vos copains ou vos maris sucer vos seins », insiste-t-elle. Cet acte contribue à la détection des boules dans le sein des femmes. Elle est contre l’habitude de certaines femmes qui consiste à ‘’étouffer’’ leurs seins dans le soutien-gorge à longueur de journée ou à les cacher aux médecins lors des consultations. Pour elle, le cancer du sein est aussi l’affaire des hommes.
Le cancer du sein est le 1er cancer chez la femme après 45 ans en termes de mortalité et de nouveaux cas détectés. En matière de prévention, il est rappelé que l’on peut réduire le risque en modifiant simplement quelques habitudes de la vie quotidienne. Le Cancer du sein est le premier cancer en termes d’incidence au Cameroun. Il est le premier pourvoyeur de mortalité, près de 2000 femmes en meurent chaque année. Selon plusieurs études menées au Cameroun, 70 à 80% des patients sont diagnostiqués à des stades très avancés. Cette détection tardive de la maladie est souvent due au faible niveau socio-économique des patients selon le registre des cancers de Yaoundé.
Une explication possible est que lorsqu’on allaite, la production d’œstrogène diminue. Par ailleurs, l’allaitement termine la maturation des cellules mammaires, autre facteur protecteur. Conviant les partenaires à s’impliquer également dans la lutte, Mary Azika, sage-femme de profession, dans la région d’Upper East au Ghana, a conseillé aux hommes de sucer les seins de leurs partenaires régulièrement pour aider les femmes à diminuer les risques de cancer du sein.
En guise de conseil, la sage-femme a dit ceci : « la meilleure façon d’éviter le cancer du sein est d’encourager l’allaitement maternel. Le bébé peut téter, votre mari peut aussi le faire. Les hommes peuvent examiner les seins de leurs femmes et petites amies. Ne laissez pas votre femme avoir un cancer du sein. La succion de la poitrine est très bien ». Il est vrai que de nombreux hommes se détournent de la succion des seins de leur partenaire, quand ceux-ci deviennent flasques, surtout après des maternités répétées. Désormais, s’en contenter est bien une question de vie ou de mort, pour celle qu’on dit toujours aimer. Le dicton ne dit-il pas : « les seins des femmes c’est comme les trains électriques. C’est fait pour les enfants mais ce sont les papas qui s’amusent avec ».
Prévenir vaut mieux que guérir
Les professionnels de la santé recommandent des comportements et gestes simples à faire au quotidien. « L’autopalpation commence déjà dès la puberté par la jeune fille elle-même, une semaine idéalement après ses menstrues. Elle peut également faire le dépistage périodiquement à travers l’examen du sein par une sage-femme ou un gynécologue, ainsi que la mammographie à partir de 50 ans », exhorte la sage-femme. Doriane Ondemba, médecin généraliste, renchérit : « Les femmes ne doivent pas considérer l’autopalpation comme une corvée. Ça doit être un réflexe ». Aux mères qui refusent d’allaiter leur bébé, elle lance ce message : « C’est insensé que des mères refusent d’allaiter leurs nourrissons sous prétexte qu’elles veulent garder la forme de leurs seins. L’allaitement maternel est le premier anticorps de l’enfant et prévient du cancer du sein ».
La riposte passe également par une hygiène de vie. « Il faut avoir une alimentation équilibrée et variée associée avec des fruits, faire régulièrement des activités physiques, boire beaucoup d’eau, éviter le tabac et l’excès de l’alcool », indique la sage-femme avant de lancer ce message : « J’exhorte toutes les femmes à toujours porter une attention particulière à leurs seins, car le cancer du sein est le premier cancer qui les tue ». « Le médecin ne vit pas avec les femmes au quotidien, encore moins le gynécologue et l’oncologue. Il faut donc apprendre à faire ce geste précieux d’autopalpation du sein et être attentionnée par la moindre anomalie, un écoulement, un bouton, la douleur dans le sein, un nodule… », insiste-t-elle.
Elvis Serge NSAA