Burundi : Le Minsanté déclare une épidémie de choléra

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C’était dans un communiqué signé le 05 septembre après 12 cas enregistrés en une  même journée, dans la plaine de l’Imbo.

Le manque criant d’eau potable serait la cause de cette épidémie. Les quartiers du nord de la ville de Bujumbura, les communes des provinces de Bujumbura et de Cibitoke sont ainsi les plus affectés. Selon le porte-parole du ministère de la Santé publique, Polycarpe Ndayikeza, 22 personnes sont à l’Hôpital Prince Régent Charles, 3 autres à hôpital de Gatumba dans la province de Bujumbura et 5 dernier à Rugombo dans la province de Cibitoke.

Ces derniers sont tous pris en charge dans les centres de traitement de choléra (CTC).

Le ministère de la Santé publique rappelle à la population de la plaine de l’Imbo qu’elle doit suivre les règles de l’hygiène en se lavant les mains avec de l’eau et du savon. Ils sensibilisent  les populations quant au respect de ces règles basiques d’hygiène. Au Burundi, la plaine de l’Imbo qui jouxte la RDC et longe le lac Tanganyika constitue un foyer propice au virus du choléra (Vibrio Cholerae).

Extrêmement contagieux, le choléra se transmet par l’ingestion d’une bactérie d’origine fécale présente dans les eaux sales ou stagnantes. Provoquant ainsi des diarrhées et vomissements, le choléra entraîne une rapide déshydratation et, sans prise en charge rapide, peut tuer en quelques heures.

Endémique sur toute la bande de terre qui longe le lac Tanganyika et la rivière Rusizi, le choléra affecte en moyenne 200 à 250 personnes par an au Burundi. Mais tous les cinq à six ans, le pays connaît un pic de cas. Lors de l’épidémie en 2013, 936 personnes avaient contracté le choléra dans les provinces de Bubanza et Cibitoke, faisant 17 victimes.

Apport des organisations

L’UNICEF Burundi, avec l’appui du Comité national suisse pour l’UNICEF, soutient quelque 290 agents de santé communautaires à Rugombo et dans quatre autres communes endémiques. Ces agents vont de maison en maison pour fournir à plus de 700.000 personnes des informations sur la manière de se protéger des maladies diarrhéiques en nettoyant et en stockant l’eau potable, en adoptant une bonne hygiène, en se lavant les mains, en préparant et conservant les aliments de manière sécurisée, et en sachant comment réagir lorsqu’un membre de la famille tombe malade. En outre, l’UNICEF Burundi et ses partenaires fournissent à 1.500 familles vulnérables de ces zones, dont celle de Rachelle, des kits d’hygiène contenant des jerrycans, du savon, des dispositifs de lavage des mains et des comprimés de chloration.

Signalons aussi que pour appuyer les efforts du Gouvernement et des partenaires dans cette riposte, un épidémiologiste de l’OMS a été  déployé au Burundi   pour aider  dans les investigations sur les sources de contamination, en vue de juguler l’épidémie au plus tôt.

Divine KANANYET / iwacu-burundi.org

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