33 000 enfants vivent avec le Vih par an. Ce chiffre peint une dure réalité à laquelle font face les orphelins du sida. Entre stigmatisation, abandon, moqueries et bien d’autres, ces enfants ont du mal à s’intégrer dans la société et d’un autre coté les mesures d’accompagnement ne sont pas perceptibles.
Ce 7 mai 2020 sonne muet chez les enfants orphelins du sida au Cameroun. Aucune manifestation à leur encontre. Pourtant, ils ne sont que des victimes qui ne demandent qu’à être pris en charge. Devenus orphelins à la perte d’un ou des deux parents à cause du Vih/Sida, les enfants affectés et/ou infectés par cette pandémie sont parmi les plus vulnérables et ont besoin de plus d’encadrement. Partis très tôt, les parents de ces enfants n’ont pas pu les protéger des tares de la société. En effet, toutes les 15 secondes, le Sida tue un papa ou une maman. Ce constat hideux montre l’urgence de prendre en charge ces enfants.
Le taux de séropositivité est actuellement de 3,8% au Cameroun. Selon l’Oms 560 000 Camerounais sur 20 millions sont porteurs du Vih. Car ils ont été infectés par leur mère à la naissance, 310 000 enfants sont orphelins à cause du Sida. Ces enfants infectés par ce virus, sont victimes de stigmatisation au sein de leurs communautés. «Certains parmi eux ne vont pas à l’école, parce qu’ils doivent s’occuper du parent malade. Ceux qui ne sont pas pris en charge par un membre de la famille ou par une âme sensible, se retrouvent dans la rue où ils sont exposés à tous les dangers » indique un membre d’une association de défense de ces enfants.
La prise en charge des orphelins du sida constitue un défi humanitaire, économique et social majeur. Malgré les efforts des organismes de défense, la courbe semble ne pas baisser. C’est dans cette optique que le gouvernement doit jouer un rôle crucial dans leur prise en charge. De ce fait, les réinsérer dans la société leur permettra de ne plus être des proies faciles pour la délinquance, la prostitution ou la drogue.
Ariane Makamte