Suite au réaménagement du gouvernement camerounais, du 04 janvier 2019, Malachie Manaouda est désormais le patron de la santé au Cameroun. Cet administrateur civil succède à André Mama Fouda qui a œuvré pendant 11 ans pour l’amélioration du système de santé.
Le nouveau ministre de la Santé publique âgé de 45 ans a une longue carrière dans l’administration camerounaise. Ce fils du Mayo-Tsanaga, major de sa promotion à L’École nationale d’administration et de la magistrature du Cameroun (Enam) avant sa nomination comme Minsanté occupait le poste de Secrétaire général du ministère du Commerce où il a passé juste quelques mois.
Il est bien connu des hautes sphères de l’administration. De septembre 2012 jusqu’en juillet 2018, il est secrétaire général du Ministère de l’Eau et de l’énergie. Cheville ouvrière de ce département ministériel, il a œuvré pour le retour à la discipline du personnel et pour un travail efficace. Aout 2010 à Septembre 2012, Manaoudou est Secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture. Octobre 2003 jusqu’au 31 Aout 2010, il est attaché chargé des affaires organiques à la Présidence de la République du Cameroun.
Malachie Manaouda est réputé pour sa rigueur, son sérieux et son dynamisme dans le travail. Il est nanti d’un Doctor of Philosophy (PhD) avec mention honorables.
Il fait ses classes à l’École nationale d’administration et de la magistrature du Cameroun (Enam), créée à Yaoundé en 1959 pour la formation et le perfectionnement des hauts fonctionnaires du gouvernement camerounais. Par la suite, il dépose ses valises à l’École nationale d’administration (Ena) qui est une grande école française créée en 1945 pour démocratiser l’accès à la haute fonction publique de l’État. Elle est chargée aujourd’hui d’assurer la sélection et la formation initiale et continue des hauts fonctionnaires de l’État.
Outre cela, Malachie Manaouda a fréquenté au centre Canadien de Recherche et d’Appui à la Gouvernance des Organisations Publiques (CCRAGOP) qui est un organisme de droit canadien dont la mission est de promouvoir l’excellence de la gouvernance dans le secteur public des pays en voie de développement, en s’appuyant sur l’expérience et l’expertise canadiennes.
Il prend les rênes du ministère de la Santé publique au moment où le Cameroun est engagé dans le processus de mise en place de la couverture Santé universelle (Csu). Entre autres défis à relever, la finalisation du processus de mise en place de la CSU, la réforme hospitalière, l’achèvement des construction des hôpitaux régionaux de référence, la réhabilitation de la carte sanitaire, la lutte contre les faux médicaments, le recrutement du personnel de santé dans les formations sanitaires, l’amélioration des conditions de travail des populations. Tous ces projets initiés par le ministre de sortant de la Santé publique, André Mama Fouda.
Joseph Mbeng Boum