Cameroun : menace de grève du personnel de santé dans les hôpitaux

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D’après un communiqué  rendu public hier, le syndicat national des personnels médico-sanitaire du Cameroun (sypems) et  le syndicat national des personnels des établissements entreprises du secteur de la sante du Cameroun (cap/sante) annoncent l’arrêt de travail dans les hôpitaux publics du Cameroun dès le 21 janvier 2019 à 07h30 minutes.

Vers un arrêt de travail dans les hôpitaux.

En effet, plusieurs mois après avoir accueilli avec joie et enthousiasme les différentes mesures prises par la République à l’effet de résoudre les problèmes des personnels de santé du Cameroun, les décisions n’ont pas été appliquées. On peut citer : le Décret N02017/080 du 06 mars 2017 accordant des primes aux personnels médicaux et paramédicaux de l’Etats, relevant du code de travail (MINFI); le Décret N02016/6447/PM du 13 décembre 2016 fixant les modalités d’attribution des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux exerçant dans les formations sanitaires publiques(DG, D/Hôpitaux) ; l’Arrêté N00561/MINSANTE/CAB du 16 février 2017, fixant les modalités de prise en charge des soins et des frais médicaux des maladies non-imputables au service des personnels des corps de la santé publique, (DG, D/Hôpitaux); le courrier N0000215/MINFI/SG/DGB/DDPP/CAFS/S du 30 Janvier relatif, au règlement des arriérés issus de la convention collective des Hôpitaux de première catégorie (MINFI).

L’harmonisation de l’âge de départ de la retraite (MINFOPRA, PM, PRC); le payement de l’indemnité de non-logement au personnel de la 1ière à la 6ième catégorie (PRC); l’attribution d’une indemnité compensatrice aux personnels d’appui et administratif ne bénéficiant pas des primes de personnel des corps de la santé (PRC); La mise à la retraite systématique des personnels atteints par la limite d’âge; le statut ambigu des personnels de perfectionnement dans les hôpitaux publics; les personnels sages femmes en activité sans contrats de travail depuis plus de 03 ans; la retenue mensuelle sans base légale d’un montant (de 5000 fcfa à 7 500 fcfa) dans les quotes-parts des personnels HGOPY depuis 10 ans par le financement de la prise en charge maladie, alors qu’aucun texte réglementaire ne l’autorise; la pénurie des personnels de santé dans les formations sanitaires publiques; la révision du statut particulier des fonctionnaires des corps de la santé (MINSANTE).

Il règne de nouveaux dans les formations sanitaires publiques, un sentiment de désarroi, la tristesse, l’abandon, le laissé-faire, de  frustration susceptibles : d’altérer la qualité des soins, l’épanouissement des personnels et replonger les personnels vers les mauvaises pratiques tant décriées dans les hôpitaux Camerounais. Une situation qui peut perdurer si aucune action n’est faite. Le nouveau ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda a donc la lourde responsabilité de stopper rapidement cette grève en apportant des réponses efficaces à ses revendications.

Brenda NGOUFACK

 

 

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