Consommation des animaux morts : Bien ou pas !

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Qu’ils soient morts étouffés, de maladies, ou encore cognés par une voiture ou par une moto, la perception des Camerounais face à ce dilemme diffère suivant les principes, mais aussi les us et coutumes de chacun.

Consommation des animaux morts

Viande de brousse, insectes, et parfois même animaux domestiques : au Cameroun, la majorité des animaux se consomment, mais diffère en fonction des régions. La manière de les consommer, mais aussi les conditions de préparation sont cruciales. Chez certains, la consommation des cadavres d’animaux est autorisée, mais tout dépend de la cause de sa mort.

« Moi, particulièrement, je peux manger un animal mort, par exemple, comme le poulet. » S’il est mort étouffé à cause de la chaleur, je peux en consommer », explique Audray. « Chez nous, on ne peut pas ! » Nous même, nous devons tuer l’animal. S’il était bien portant et qu’il est mort devant moi, je peux le manger, mais s’il faut que je vienne le retrouver mort et je n’ai pas vu la scène, je ne le mange pas ! S’il était malade, je ne le mangerais pas ! « Qui va avoir le courage là ? », déclare Forlane Kake.

Le domaine sanitaire ne nous permet pas toutefois d’en consommer, et ce, quelles que soient les conditions de la mort de l’animal. « Les risques encourus sont énormes, car nous ne savons pas de quoi il est mort exactement ». D’une maladie peut-être, mais laquelle ? Est-elle transmissible à l’Homme ? Il existe une pléthore de maladies interchangeables entre les animaux et l’homme, donc il vaut mieux éviter de consommer les animaux retrouvés morts. Les risques sont soit de contracter la maladie, soit d’en mourir. « Il y a entre autres la tuberculose, la variole du singe, Ebola, les salmonelloses… », Explique Fortune Ngo Mpem, vétérinaire. Elle précise toutefois pour illustrer ses dires qu’un poulet bien portant qui s’est vu mourir étouffé est comestible ; mais tout dépend des principes religieux de chacun qui peuvent ou pas permettre la consommation d’animaux morts.

S’agissant donc de la religion, Arthuro Gayardo s’explique en disant : « Un musulman ne mange pas un poulet mort ; il mange un poulet égorgé par un autre musulman, car avant de tuer ce poulet, il y a un verset coranique qu’il récite ». Un poulet mort est défendu par l’Islam, et la femme ne peut non plus le tuer.

Charone DONGMO STg 

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