Consommation : L’escargot terrestre géant, dangereux comme animal de compagnie
Une étude de l’Université de Lausanne rendue publique la semaine dernière relève que ces escargots transmettent des vers qui peuvent provoquer des migraines et une forme de méningite.
L’escargot terrestre géant est souvent utilisé comme animal de compagnie dans certains pays. Seulement ce gastéropode prisé par les occidentaux peut être nocif pour la santé humaine. Ce mollusque à coquille peut transmettre de petits vers capables d’entrer dans l’organisme et provoquer des formes de méningite, révèle une étude de l’Université de Lausanne (UNIL).
Cette étude de l’UNIL, rendue publique la semaine dernière relève que l’escargot terrestre géant représente «un réel risque sanitaire» et peut être dangereux pour la santé humaine. «Ces escargots transmettent essentiellement des nématodes, dont le plus répandu est le ver rond pulmonaire du rat», explique Jérôme Gippet, postdoctorant à l’UNIL et premier auteur de l’article. «Il s’agit de vers de petite taille, parfois invisibles à l’œil nu, qui passent par l’escargot et sont capables d’entrer dans l’être humain».
«Ces vers se déplacent dans notre système sanguin jusqu’à ce qu’ils se coincent dans le cerveau, où ils peuvent provoquer des migraines et une forme de méningite», ajoute Jérôme Gippet. D’après la plateforme Watson qui relève cette information, l’on peut lire également que, bien que cette espèce soit originaire d’Afrique de l’Est, les auteurs de l’étude ont constaté que la plupart des propriétaires d’escargots géants de compagnie étaient européens. «La majeure partie de ces animaux sont nés d’élevages en Europe», ajoute Jérôme Gippet.
Sur la plateforme, l’on note également que l’escargot terrestre géant n’est pour l’heure, pas présent à l’état sauvage en Suisse. «Il s’agit d’une espèce tropicale», explique le postdoctorant. «Nous pensons qu’ils ne sont pas en mesure de survivre dans la nature sous nos latitudes, notamment en raison du froid.»
Afin de prévenir les conséquences, Jérôme Gippet dit : «Il faut toujours se laver les mains après avoir manipulé ces escargots s’ils se baladent sur notre main, il y a peu de risques. Mais si l’on porte ensuite notre main à la bouche, cela peut devenir dangereux. C’est notamment le cas avec les enfants, qui sont plus susceptibles de le faire». Il ajoute aussi qu’il est important d’éviter d’ingérer leur mucus».
Notons que, le mucus d’après les scientifiques est une substance visqueuse sécrétée par la glande muqueuse et servant d’enduit protecteur à la surface des muqueuses. Chez les escargots il s’agit de la bave. Elle est souvent utilisée en cosmétique pour la confection de savon à la bave d’escargot ou de sérums pour le visage par exemple. « La bave d’escargot aide à prévenir et soulager différents problèmes cutanés de façon efficace et naturelle (l’acné, les vergetures, le psoriasis, l’eczéma, les rides) », apprend-on.
En dépit des bienfaits que peuvent apporter ce mollusque, le postdoctorant prévient tout de même ceux qui utilisent ce gastéropode comme animal de compagnie : « Nous ne savons pas si les escargots présents en Suisses sont effectivement porteurs de pathogènes. Mais comme il n’y a pas de contrôles, le risque existe toujours, la prudence est donc de mise».
Ghislaine DEUDJUI