Covid-19 : La levée de l’état d’urgence par l’OMS rassure les camerounais
Nombreux sont les camerounais qui ont apprécié l’annonce sur la levée de l’alerte maximale concernant la pandémie de Covid-19, faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 05 mai 2023.
Le Covid-19 n’inquiète plus. L’OMS estime que la pandémie est désormais suffisamment sous contrôle. Cette mesure actant la fin d’une crise sanitaire qui avait débuté il y a presque quatre ans et qui a plongé le monde entier dans une peur sans pareille, apparaît comme salvatrice. Au Cameroun en particulier, cette pandémie a changé les habitudes de plus d’un, laissant ainsi place à une psychose aiguë ainsi qu’au changement de comportement. Face à la situation, outre la prise en charge des malades, le Cameroun avait adopté et entrepris des mesures de protection, de distanciation sociale et d’hygiène de vie, dont le suivi a été déterminant pour la prévention, la réduction de l’extension de la pandémie et son éradication. Aujourd’hui, avec la levée de l’État d’urgence sanitaire mondiale, les populations espèrent retrouver leurs habitudes d’antan. « Nous avons cru que ça ne finira jamais. Le monde entier a eu peur, au Cameroun, je crois qu’un peu plus. Ne sachant pas comment faire et remettant le vaccin ainsi que la qualité des soins administrés dans nos hôpitaux en cause, c’était parti pour qu’on en meurt tous. Je pense que maintenant la majorité des barrières qui ont été posées à cause de la maladie seront brisées », fait savoir Antoine Ovouna, habitant de Yaoundé.
Une nouvelle, également bien reçue par des professeurs des écoles d’enseignements secondaires publiques qui jusqu’ici appliquaient la politique des cours à mi-temps. « Avec cette décision de l’OMS qui fait savoir que le Covid-19 n’est plus désormais aussi dangereux, je pense que les responsables à la prochaine rentrée scolaire pourront aller normalement à l’école. Les cours en deux temps dans les lycées par exemple ne mettent pas à niveau tout le monde. Les effectifs sont énormes et les enfants ont plusieurs lacunes à rattraper ce n’est pas évident pour nous de faire un cours en matinée et de revenir faire le même cours dans l’après-midi », indique un professeur au lycée de Minkan à Yaoundé. Du côté des voyageurs, c’est également un ouf de soulagement. « Vivement que cette nouvelle acte également l’arrêt du payement du test Covid-19 PCR, pour les voyageurs. Le test pourra peut-être entrer dans le palier des examens à fournir pour un voyage et là même gratuitement mais qu’il ne soit pas vraiment une obligation ou une exigence pour un voyage dans un pays ou dans un autre. Puisque la nouvelle est mondiale, tous les pays devraient s’arrimer à cela et lever cette mesure », souhaite Marc Takam, voyageur.
Niveau d’alerte
Pour rappel, l’OMS a acté la levée de son plus haut niveau d’alerte sur la pandémie de Covid-19, estimant qu’elle était désormais suffisamment sous contrôle le 05 mai 2023. Néanmoins, la phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid », a rappelé Maria Van Kerkhove, chargée de la lutte contre le Covid-19. « La pire chose qu’un pays puisse faire maintenant est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu’il a construits ou d’envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant », réitère Tedros Adhanom Ghebreyesus. Des chiffres de l’institution de l’ONU en charge de la santé dans le monde indiquent que si le nombre de morts causées par le Covid nouvellement enregistré a chuté de 95% depuis janvier 2023, ils étaient encore 16.000 à mourir de cette maladie entre fin mars et fin avril à cause du virus. En Afrique, le Bureau de l’OMS dans la région, a indiqué qu’un total de 20 552 nouveaux cas a été enregistré au cours des trois premières semaines de janvier 2023, ce qui représente une chute de 97 % par rapport à la même période de l’année dernière. À se souvenir que l’OMS demande tout de même de faire attention : «la phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid».
Divine KANANYET