À l’initiative de l’association des journalistes et communicateurs scientifiques pour la promotion de la santé, s’est tenu du 07 au 09 décembre à Ebolowa un atelier de formation des formateurs des journalistes sur le traitement de l’information relative aux droits humains en lien avec le VIH et la tuberculose au Cameroun.
L’atelier de formation des Hommes de média a débuté ce lundi à 10H par le mot de bienvenue du président de l’AJC-PROSANTE, Joseph MBENG BOUM. Celui-ci a exhorté les participants à être assidus durant les travaux, car ils seront formateurs dans leurs régions de provenance. La présentation des TDRs de l’atelier sur le plan quinquennal 2020-2024 a planté le décor des travaux proprement dit avec le représentant de la CAMNAFAW. « Le plan met l’accent sur l’éducation juridique. Son objectif général est le traitement de l’information relative à la prise en charge des populations clés et vulnérables en rapport avec le VIH et la tuberculose. La CAMNAFAW a entrepris d’aider l’État dans la lutte contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose. C’est pour cette raison qu’on veut capaciter les Hommes de médias afin de mettre en œuvre les plans d’action pour soutenir la communication sur la prise en charge des personnes vulnérables de ces deux maladies » a réitéré Dr MBEBI Walter, représentant de la CAMNAFAW. Le module I dédié aux généralités et notions sur le VIH, la tuberculose et les droits humains a été présenté par la suite par Beatrice KAZE, journaliste Expert, AJC-PROSANTE. De cette présentation, il ressort que le dépistage et la prise en charge du VIH est gratuite depuis le 1erJanvier 2020 idem pour le traitement de la tuberculose. Les journalistes sont donc appelés à mettre en confiance les personnes atteintes de ces maladies, combattre la discrimination et la stigmatisation et faciliter leur accès dans les formations sanitaires. Le module II relatif au traitement de l’information liée aux Droits Humains qui regroupait 2 thèmes était présenté respectivement par Olive ATANGANA et Élise KENIMBENI, journalistes AJC- PROSANTE. Il ressort de leurs présentations que le journaliste doit être objectif, l’écriture journalistique doit être comprise par un public large.
Les séries des exposés se sont poursuivis le deuxième jour avec l’intervention de Jean Patient TSALA, journaliste-éditorialiste, expert AJC-PROSANTE. Celui-ci a procédé à la présentation du thème relatif à la création et production des contenus contre la stigmatisation et la discrimination des pvVih/TB. Ce dernier a continué avec le module II dénommé stratégie de communication sur les droits humains. Sa collègue Élise KENIMBENI est revenue sur la communication sur le changement de comportement qui vise un changement volontaire de comportement. La journée a été bouclée par les travaux de groupe portant sur l’élaboration d’un plan de campagne de communication.
La correction des travaux de groupe a meublé le début du dernier jour de l’atelier. Après des échanges, l’on a d’ailleurs amorcé le dernier module consacré à la communication de crise. « Pour livrer une communication de crise, il faut prendre en compte les composantes suivantes : L’information technique, les valeurs de l’institution (sa notoriété), la crédibilité de la source, l’empathie » nous enseigne Marie –Virginie MBUSNUM, expert AJC. Le dernier thème présenté par Joseph Mbeng BOUM, formateur portait sur les conséquences de la désinformation. Il a été recommandé aux participants de se méfier des titres accrocheurs d’informations et des fautes, de vérifier la crédibilité du site, de vérifier la source de l’information et la date de publication de l’information. Juste après l’on a procédé au post test et à l’évaluation des formateurs par les participants. Ces derniers ont d’ailleurs exprimé leur satisfaction et leur gratitude à l’endroit de l’AJC PROSANTE et le partenaire CAMNAFAW. Le mot de clôture de l’atelier a été prononcé par le Directeur des programmes par intérim de la CAMNAFAW Armel NYADJO qui a rappelé aux participants que « une fois dans leurs régions de provenance, ils vont former sur les thématiques de santé, et surtout celles liées à la stigmatisation et à la discrimination. C’est en travaillant main dans la main que nous pourrons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés ».
Arlette WANEKOSSA TOUMBA