C’est l’objectif du programme « Data impact-vital stratégies » dont la cérémonie de restitution des réalisations de la phase 4 a été présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé publique, Pr Louis Richard Njock, le 29 mai 2023 à Yaoundé.
Les problèmes de santé au Cameroun ont été passés en revue, à travers des chiffres, tableaux et autres données. Ces derniers, sont issus des enquêtes menées durant plusieurs mois par une cinquantaine de médecins et chercheurs, spécialistes de la santé publique au Cameroun avec l’accompagnement de “Data for health Initiative” et d’autres partenaires. Ces données concernent spécifiquement la Covid-19, les 100 indicateurs de santé publique au Cameroun, le cancer, la santé maternelle et néonatale, et les maladies liées aux accidents de la route pour ne citer que ça.
« Le ministre de la Santé publique a procédé au lancement de l’initiative data for health qui se propose d’adopter à la prise de décision de santé publique sur la base des statistiques fiables et données probantes. Elle vise à renforcer la collecte et l’utilisation des informations essentielles en matière de santé publique financée et déployé au plan stratégique par Data impact. Cette initiative inclut le Minsanté, le BUNEC et l’INS et apporte un appui au gouvernement dans l’amélioration de leurs données de santé publique et l’utilisation pour la prise de décision politique et l’investissement dans la santé publique », a indiqué Pr Louis Richard Njock, Secrétaire général du Minsanté.
Et d’ajouter « l’initiative data for health est mise en œuvre dans ses deux composantes notamment enregistrement des statistiques de l’état civil d’une part et d’autre part l’utilisation des données ». Pour Emmanuel Ngwakongnwi, conseiller technique à Vital Strategie, la restitution de cette phase 4, comme celle des phases précédentes, permettra l’orientation prioritaire des ressources dans le secteur de la santé pour les années à venir. « Cette restitution était nécessaire pour connaître le niveau d’activité d’implémentation de notre programme Data for health au Cameroun et de savoir les priorités du gouvernement à travers le ministère de la Santé à l’avenir surtout qu’on va engager la phase 5 de ce projet qui va durer juqu’en 2025. À ce moment où nous préparons les activités nous avons voulu savoir les priorités mais aussi les politiques au niveau de la santé publique. À travers cela on pourra continuer à appuyer les initiatives du gouvernement en les soutenant avec les données. Il faut par exemple connaître les différents types de cancers, la population touchée par chacun d’eux. Les données sont très importantes pour prendre les décisions sans faire d’erreurs et pour orienter les ressources qui sont souvent rares », a-t-il déclaré.
Système de santé
Par ailleurs, cette journée d’activités a été marquée par la remise de parchemins aux participants de cette phase 4. Tout en demandant aux lauréats de : « veiller à faire profiter à l’ensemble du système de santé des aptitudes ainsi acquises en matière d’analyse et interprétation des données et à l’élaboration des notes d’information stratégiques pour éclairer la prise de décision», le professeur Louis Richard Njock, a réitéré le fait que le plaidoyer continue d’être mené pour que les données récoltées sur le terrain puissent être utilisées. Lancée au Cameroun le 18 janvier 2021 par le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, Data for health apporte un appui à la prise de décision éclairée en santé publique, sur la base des statistiques fiables et des données probantes. L’initiative vise à renforcer la collecte et l’utilisation d’informations essentielles en matière de santé publique.
Divine KANANYET