Douala, Yaoundé… : Sous la menace de la peste

L’alerte a été lancée par certains experts sur les questions liées à l’environnement et à l’écosystème. Qui appellent les autorités sanitaires à améliorer le cadre de vie des populations pour éviter le pire.

Douala et Yaoundé tout comme la plupart des villes du Cameroun sont envahies par les rats. Les décharges sauvages, les eaux usées et les mauvaises conditions d’hygiène créent un environnement propice à la multiplication de ces bêtes.

Cette situation critique favorise la propagation de maladies graves comme la peste. Les conséquences sanitaires pourraient être bien plus dramatiques. Les autorités sanitaires sont appelées à agir rapidement.

A l’origine de la menace, la prolifération des rats dans les grandes villes du Cameroun qui croupissent sous le poids de l’insalubrité. Douala étouffe, Yaoundé Suffoque pour ne citer que ces deux principales agglomérations. Dans la sonnette d’alarme, il a été clairement précisé que, « après le péril fécal qui résiste en milieu urbain, la peste est à nos portes…», peut-on lire dans une correspondance adressée au ministre de la santé publique, par un écologiste qui est revenu sur l’histoire : « Au XVIIIe siècle la peste avait décimé plus de 30 millions de personnes en Europe. Les stigmates de cette pandémie sont restés dans la mémoire occidentale et a nourri une littérature dense à cet effet », a écrit Didier Yimkoua.

Les environnementalistes définissent la peste, avec l’aide des professionnels de la sante, comme étant une « anthropozoonose qui attaque l’homme comme l’animal. Elle est une zoonose bactérienne dont la bactérie est véhiculée par les petits mammifères et les puces », nous explique-t-on.

Puisque nous parlons donc des petits mammifères, on voit directement la population des rats et souris qui augmente à une vitesse éclaire. Ils sont aidés en cela par la « prolifération des décharges sauvages des ordures ménagères qui ceinturent les grandes villes tant dis que les puces voyagent dans les matelas, les équipements électriques, les tableaux de la brocante de l’Europe, d’Asie vers l’Afrique où les frontières sont poreuses de corruption », explique encore Didier Yimkoua, écologiste.

Pour Vincent Edubè, « il faut prendre au sérieux tout ce que monsieur Yimkoua dit. L’Europe a vécu des moments sombres de son histoire avec cette maladie qui a fait des ravages. Imaginons que cela arrive ici chez nous avec une couverture sanitaire très limitée. Les rats ont envahi nos quartiers, ils reproduisent à un rythme effroyable. Et rien n’est fait pour les combattre. Du moins on ne voit pas les campagnes de lutte contre ces petites bêtes qui portent des maladies complexes », a déclaré le chercheur qui insiste sur « l’assainissement de notre environnement déjà pollué », dit-il.

Avertissement a donc été donné à Manouda Malachie : « Vous êtes averti. A vous dès à présent de concocter un plan de riposte…Demain il sera tard et l’histoire vous jugera…», tout est clair donc.

Alphonse Jènè