A l’occasion de la célébration de la 33ème journée mondiale du Sida, ce 01er décembre 2020, Madame Chantal Biya, Première Dame du Cameroun, Présidente fondatrice de Synergies Africaines et Ambassadrice Spéciale de l’Onusida fait le bilan de la lutte contre cette pandémie et donne les conditions de l’élimination du Sida en 2030.
« C’est l’occasion pour moi de témoigner ma sympathie émue aux millions de personnes infectées et affectées par la pandémie à travers le monde. Depuis 18 ans, Synergies Africaines se tient à vos cotés pour combattre le VIH et le Sida. Même si nous n’avons pas encore gagné contre cette maladie, des progrès extraordinaires ont été accomplis », écrit la Première Dame du Cameroun.
En faisant le bilan des actions menées au cours de ces trois dernières décennies, elle note avec satisfecit, la baisse de la mortalité. Le taux de prévalence national est désormais de 2,7%. Ceci grâce aux stratégies de prévention mises en place par le gouvernement, en collaboration avec ses nombreux partenaires. Notamment, la disponibilité des traitements efficaces qui ont permis d’aboutir à la mise sous traitement de 303 000 personnes. Selon les statistiques de juin 2019, 68% de personnes estimées porteuses du virus connaissent leur statut sérologique. Parmi elles, environ 70% sont sous traitement. 22% de personnes sous traitement ont fait un examen de charge virale pour 78% de charge virale supprimée.
Pour Chantal Biya, « la sensibilisation s’est accrue, notamment en direction des populations cibles, les jeunes en particulier. Le nombre de décès a été réduit. Davantage de personnes vivant avec le VIH sont sous traitement. Aujourd’hui, une femme enceinte séropositive peut mettre au monde un bébé sain. La recherche développe continuellement des outils préventifs et curatifs de plus en plus efficaces et de moins en moins contraignants. In fine la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH s’améliore».
Parlant de l’élimination du Sida, la Première Dame se veut très optimiste. « Toutes ces avancées renforcent ma conviction que la fin du Sida est proche. Mais le chemin est long. Ce n’est pas le moment de baisser les bras. Les défis sont nombreux et aucune contribution n’est de trop. Chacun a quelque chose à faire et doit pouvoir le faire. Mon expérience dans la lutte contre le Sida m’a enseigné que seule une solidarité globale dans un esprit de responsabilité partagée peu inverser durablement la dynamique de propagation de la maladie, explique. Pour ma part, à vos cotés, je continuerai à tenir Mes engagements avec la même détermination et la même passion. Ensemble mobilisons-nous pour mettre fin au Sida d’ici l’horizon 2030.
Première dame du Cameroun, Chantal Biya a été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour l’éducation et l’inclusion sociale en novembre 2008, en reconnaissance de son engagement en faveur des femmes, des personnes vulnérables et des minorités.
Elle est engagée dans la lutte contre l’exclusion sociale, notamment par l’éducation et la prévention du SIDA/VIH. Elle est à l’origine de la création en 1994 de la Fondation Chantal Biya aidant dans la prévention et le soulagement des souffrances au Cameroun. En 2002, elle est à l’origine de la création de l’association panafricaine Synergies africaines contre le sida et les souffrances. En février 2006, elle reçoit la Médaille d’Argent Marie Curie de l’UNESCO pour son engagement et son dévouement dans la lutte contre le SIDA/VIH.
En tant qu’Ambassadrice de bonne volonté, Chantal Biya poursuivra sur cette lancée, en travaillant principalement avec les secteurs de l’éducation et des sciences de l’UNESCO. Elle devrait contribuer aux efforts de l’Organisation en matière d’égalité des genres, d’autonomisation des femmes et des jeunes filles, d’aide aux personnes vulnérables et aux minorités dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
Les Ambassadeurs de bonne volonté de l’UNESCO sont des personnalités qui mettent leur talent et leur renommée au service des idéaux de l’Organisation et qui aident celle-ci à intéresser le public à ses activités. Chantal Biya va rejoindre ce groupe de personnalités qui comptait déjà trois Ambassadeurs originaires du continent africain : Nelson Mandela, ancien Président sud-africain et prix Nobel de la paix, le scientifique malien Cheick Modibo Diarra et l’écrivain nigérian et prix Nobel de littérature, Wole Soyinka.
Joseph MBENG BOUM