C’est un appel du Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus qui s’inscrit dans le contexte des flambées du virus de Marburg et des décès dus à la COVID-19, signalés chaque semaine.
La conférence de presse donnée par le DG de l’OMS est aussi la réponse d’urgence aux tremblements de terre meurtriers en Syrie et en Turquie. « Ensemble, ces conditions actuelles montrent que tous les pays doivent absolument mettre en place des systèmes de santé capables de faire face à de telles situations d’urgence », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. La menace de l’épidémie de Marburg inquiète. Pour faire face à la récente flambée de la maladie à virus de Marburg en Guinée équatoriale, l’Organisation mondiale de la santé collabore avec les autorités pour se préparer à détecter au plus tôt, tout cas suspect de cette maladie. Avec un taux de mortalité pouvant atteindre 88%, les équipes de l’OMS ont mené une enquête épidémiologique avec le groupe technique du ministère de la Santé et de l’assistance sociale (MINSABS) du gouvernement de la Guinée équatoriale. À ce jour, 09 décès ont été signalés, et aucun cas n’a encore été confirmé au Cameroun et au Gabon, pays voisin. À la suite de ces résultats, le Comité politique des urgences sanitaires du gouvernement de la République de Guinée équatoriale a déclaré le 13 février 2023, l’alerte sanitaire pour la fièvre de Marbug (Marburg) dans la région de la province de Kie Ntem, le district de Mongomo dans la province de Wele Nzas. Il indique à cet effet que des stratégies de travail solides pour enquêter, sauvegarder et protéger la santé de la population résidant en Guinée équatoriale sont mises sur pied.
L’OMS mentionne que des vaccins sont en cours de développement et la Guinée équatoriale sera associée à toute décision relative à des essais cliniques. L’organisation en charge de la santé dans le monde a également indiqué que les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 se sont traduites par une volonté actuelle de renforcer les efforts de surveillance dans les pays voisins. Les efforts en cours et le déclin continu des cas de Mpox sont considérables. Des chiffres, l’OMS indique que plus de 30 pays signalent actuellement des cas. « La flambée épidémique reste une urgence publique à l’échelle mondiale », fait savoir Dr Tedros. Tout compte fait, des inquiétudes persistent en particulier dans les pays où des cas antérieurs ont été signalés, et l’OMS appelle tous les pays concernés à maintenir leurs efforts de surveillance. La Mpox communément appelé variole du singe est une maladie virale rare qui apparait principalement dans les zones de forêt tropicale humide d’Afrique centrale et occidentale. Cependant, des flambées de cette maladie sont apparues dans d’autres parties du monde, touchant 110 pays, avec plus de 80.000 cas et 55 décès.
COVID-19 menace toujours
Selon le chef de l’OMS, les rapports d’hospitalisations et de décès liés à la pandémie de COVID-19 dans le monde ont diminué, mais il y a encore 10.000 décès signalés chaque semaine dans le monde. Ces 10.000 décès sont de trop pour une maladie qui peut être évitée. Par ailleurs, les sous-variants de la souche Omicron préoccupent toujours, en raison de leur transmissibilité accrue et de leur capacité à tuer. Compte tenu de tous les morts dus au COVID-19, Dr Tedros a déclaré qu’il était crucial de trouver définitivement l’origine de la pandémie, pour des raisons scientifiques et morales, pour pouvoir prévenir la prochaine épidémie qui pourrait être plus proche qu’on ne le pense. « Moralement, il est important de savoir comment nous avons perdu nos proches. Nous devons pousser jusqu’à ce que nous obtenions la réponse concernant les origines et la façon dont cette pandémie a commencé » ? a-t-il souligné. L’urgence est à la découverte des origines de la COVID-19, d’Ebola, du virus de Marburg et d’autres maladies qui restent encore inconnues, mais dont les enquêtes sont en cours.
Divine KANANYET