Le ministère de la Santé Publique, le Dr Manaouda Malachie a présenté ce mardi 10 septembre 2024 à Yaoundé, un bilan actualisé de la situation épidémiologique du Cameroun.
Les chiffres révèlent 46 cas suspects de Mpox dont six (06) confirmés, 708 cas de rougeole confirmés et une résurgence de la diphtérie et de la coqueluche.
Face à la menace des maladies infectieuses, le gouvernement passe à l’action.
Depuis le début de l’année 2024, le pays a comptabilisé 46 cas suspects de Mpox, dont six (06) ont été confirmés, avec malheureusement deux (02) décès. Les régions ayant enregistré les cas confirmés sont celles du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, du Littoral et, tout récemment, du Centre. En effet, alors que le dernier cas confirmé remontait au 15 avril 2024, un nouveau cas a été confirmé dans le district de santé de Ndikiniméki, dans la région du Centre, le 07 septembre 2024.
S’agissant particulièrement de la pandémie à Covid-19, il est intéressant de noter qu’à ce jour, le Cameroun enregistre un cumul, depuis la notification des premiers cas le 6 mars 2020, de 125 548 cas positifs, 1 974 décès pour un taux de létalité de 1,6 %. Aussi, depuis le début de l’année 2024, 300 cas ont été enregistrés et aucun décès.
En riposte, des campagnes de vaccinations réactives ciblant 4 314 949 personnes ont été organisées dans les régions à risque. En ce qui concerne la rougeole, 708 cas ont été confirmés. Depuis le début de l’année 2024, 25 districts de santé dans 06 régions (Adamaoua, Centre, Extrême-Nord, Littoral, Nord, Ouest) ont connu une épidémie. Les investigations des cas et les ripostes vaccinales locales ont été menées dans les districts de santé touchés. Un cas de poliovirus variant de type 2 a été confirmé dans le district de santé de Ndélélé, dans la région de l’Est, au cours du mois de juillet 2024.
La situation y afférente dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord indique qu’environ 35 000 ménages ont été sinistrés. Le ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie, a présenté la situation épidémiologique du Cameroun au cours d’un point de presse ce 10 septembre 2024 au Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP) à Yaoundé. Lors de cette rencontre, le ministre a présenté un état des lieux détaillé de la situation épidémiologique du Cameroun et a annoncé les stratégies mises en œuvre pour enrayer la propagation de ces maladies. Il a souligné l’importance d’une approche multisectorielle pour faire face à cette crise sanitaire, mettant en avant le rôle crucial de la vaccination et du respect des mesures barrières.
Face à la recrudescence de plusieurs maladies infectieuses, notamment le Mpox, la Covid-19, le choléra, la diphtérie et la coqueluche, le ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie, a tenu un point de presse ce 10 septembre 2024 au Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP) à Yaoundé. Lors de cette rencontre, le ministre a présenté un état des lieux détaillé de la situation épidémiologique du Cameroun et a annoncé les stratégies mises en œuvre pour enrayer la propagation de ces maladies. Il a souligné l’importance d’une approche multisectorielle pour faire face à cette crise sanitaire, mettant en avant le rôle crucial de la vaccination et du respect des mesures barrières. De nombreux partenaires, tels que l’OMS, le CDC, la FAO, l’UNICEF et l’USAID, ont apporté leur soutien et leur expertise à cette initiative. Des représentants des ministères des Forêts et de la Faune, de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, ainsi que de la Communication étaient également présents, soulignant la nécessité d’une collaboration interministérielle.
En effet, le 13 août dernier, le Mpox a été déclaré urgence de santé publique de sécurité continentale par le directeur général du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC Afrique). Au lendemain de cette déclaration, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé a renchéri en déclarant le Mpox urgence de santé publique de portée internationale. Face à la propagation rapide de l’épidémie actuelle, dont la République Démocratique du Congo est l’épicentre, ces deux déclarations appellent les pays à mettre en place des interventions multisectorielles afin de lutter contre cette maladie contagieuse et mortelle. Il s’agit en effet, pour ceux qui ne le savent pas, et bien entendu, pour distiller la bonne information, d’une maladie zoonotique qui se transmet à l’homme principalement par le contact avec des rongeurs infectés.
La particularité de notre pays est que les deux clades du virus I A et II y ont été identifiés. Aussi, depuis le début de l’année 2024, le pays a comptabilisé 46 cas suspects, dont six (06) ont été confirmés, avec malheureusement deux (02) décès. Les régions ayant enregistré les cas confirmés sont celles du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, du Littoral et, tout récemment, du Centre. En effet, alors que le dernier cas confirmé remontait au 15 avril 2024, un nouveau cas a été confirmé dans le district de santé de Ndikiniméki, dans la région du Centre, le 07 septembre 2024. Loin d’une nouvelle alarmante, il me paraît important de noter ici qu’aucun des cas identifiés et confirmés dans notre pays n’est lié au nouveau variant Clade I B en circulation dans les pays en épidémie et dont la létalité, tout autant que la contagion, apparaissent plus importantes. La notification des cas positifs et la circulation du virus de la variole du singe, dans un contexte d’urgence de santé publique de portée internationale, commandent donc, comme nous savons le faire au Cameroun, de disposer d’une préparation visant à riposter à une éventuelle flambée de cas Mpox. Pour ce faire, en concertation avec toutes les administrations sectorielles impliquées, les actions suivantes ont été entreprises dans le cadre de la plateforme « One Health », entendez, Une Seule Santé. Parallèlement, des actions de première importance ont été prises en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.
S’agissant particulièrement de la pandémie à Covid-19, il est intéressant de noter qu’à ce jour, le Cameroun enregistre un cumul, depuis la notification des premiers cas le 6 mars 2020, de 125 548 cas positifs, 1 974 décès pour un taux de létalité de 1,6 %. Aussi, depuis le début de l’année 2024, 300 cas ont été enregistrés et aucun décès. L’évolution de la situation montre que nous demeurons en période d’accalmie. Cependant, des flambées sporadiques continuent de survenir et sont rapidement prises en charge par le système de santé. Ainsi, à la suite de la résurgence des cas dans certains pays du monde en juin 2024 et avec le retour des pèlerins du Hadj, des mesures ont été prises pour le renforcement de la surveillance sur l’ensemble du territoire national, notamment aux frontières aériennes de notre pays.
La Covid-19 fait désormais partie des maladies qui sont gérées en routine par le système de santé. La surveillance épidémiologique demeure active pour détecter les cas et les flambées et y riposter le cas échéant. Pour ce qui est du choléra, bien qu’aucune flambée n’ait été signalée au cours de l’année 2024, la saison des pluies et les inondations récentes dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord nous obligent à rester vigilants. À cet effet, la préparation est renforcée dans les districts de santé à haut risque afin de contrôler rapidement les épidémies prévisibles. C’est dans cette optique que nous avons pris des dispositions pour prépositionner les intrants dans lesdites zones à risque.
Par contre, depuis la fin de l’année 2023, notre système de santé enregistre la réémergence de certaines maladies évitables par la vaccination, notamment la diphtérie et la coqueluche pour lesquelles nous n’avions plus enregistré de cas depuis plusieurs décennies. Aussi, à la suite de la confirmation d’un cas de diphtérie importé du Gabon dans le district de santé d’Ebolowa et d’un cas de coqueluche dans le district de santé d’Efoulan, le Centre de coordination des opérations des urgences de santé publique (CCOUSP) est passé en mode alerte. C’est dans ce cadre que les capacités de laboratoire, de prise en charge et de surveillance épidémiologique ont été renforcées pour ces deux maladies. Dans le même ordre d’idée, les campagnes de vaccination de rattrapage sont planifiées pour améliorer la couverture vaccinale de ces deux maladies infantiles qui sont mortelles certes, mais fort heureusement évitables par la vaccination. À propos des autres maladies évitables par la vaccination, je voudrais signaler que 5 cas de fièvre jaune ont été confirmés depuis le début de l’année dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral et du Nord.
En riposte, des campagnes de vaccinations réactives ciblant 4 314 949 personnes ont été organisées dans les régions à risque. En ce qui concerne la rougeole, 708 cas ont été confirmés. Depuis le début de l’année 2024, 25 districts de santé dans 06 régions (Adamaoua, Centre, Extrême-Nord, Littoral, Nord, Ouest) ont connu une épidémie. Les investigations des cas et les ripostes vaccinales locales ont été menées dans les districts de santé touchés. Un cas de poliovirus variant de type 2 a été confirmé dans le district de santé de Ndélélé, dans la région de l’Est, au cours du mois de juillet 2024. Toutefois, le pays conserve son statut de pays libre de poliovirus sauvage et les activités de renforcement de la surveillance sont mises en œuvre. Des journées nationales et locales de vaccination sont prévues au cours des mois d’octobre et novembre 2024 pour renforcer davantage l’immunité chez les enfants de moins de 5 ans.
Revenons à une actualité plus que récente, celle des inondations dues à la forte pluviométrie dans certaines de nos régions. La situation y afférente dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord indique qu’environ 35 000 ménages ont été sinistrés. Il nous appartient donc de rester vigilant face à cette situation préoccupante afin de limiter le risque de survenue des épidémies de choléra et d’autres problèmes sanitaires. Des mesures en termes de renforcement de la surveillance, de sensibilisation de la population, d’approvisionnement en eau potable et en intrants, de renforcement des interventions d’hygiène et d’assainissement sont mises en œuvre.
Elvis Serge NSAA
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