Exploit sanitaire historique en Afrique : L’Égypte certifié exempte de paludisme par l’OMS

Une nouvelle ère s’ouvre pour l’Égypte. Après des siècles de lutte, le pays vient d’être officiellement certifié exempt de paludisme par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette annonce marque un tournant majeur dans l’histoire sanitaire du pays et constitue une source d’inspiration pour le monde entier.

Présent en Égypte depuis l’Antiquité, le paludisme a longtemps été un véritable fléau. Les pharaons eux-mêmes en auraient souffert. Mais grâce à des décennies d’efforts soutenus du gouvernement et de la population, cette maladie a été éradiquée.

« C’est une victoire historique », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « L’Égypte démontre qu’il est possible de venir à bout de maladies aussi anciennes et tenaces que le paludisme, à condition de mettre en œuvre les bonnes stratégies et de mobiliser toutes les énergies.»

L’Égypte devient ainsi le troisième pays de la région de la Méditerranée orientale à éliminer le paludisme, après les Émirats arabes unis et le Maroc. Cette réussite est le fruit d’une stratégie globale qui a mis l’accent sur : La prévention : Lutte contre les moustiques vecteurs, notamment grâce à la construction de barrages et à des campagnes de sensibilisation. Le dépistage précoce : Un réseau de surveillance a été mis en place pour détecter rapidement les cas de paludisme. Le traitement gratuit : Tous les Égyptiens, quelle que soit leur situation, ont accès à des traitements gratuits contre le paludisme. La coopération internationale : Des partenariats forts avec les pays voisins, notamment le Soudan, ont été essentiels pour empêcher la réintroduction de la maladie.

Si cette victoire est célébrée, elle ne marque pas la fin des efforts. L’Égypte devra maintenir une vigilance constante pour prévenir toute résurgence du paludisme. Des systèmes de surveillance rigoureux seront mis en place pour détecter rapidement tout nouveau cas.

L’exemple égyptien est une source d’espoir pour les nombreux pays qui luttent encore contre le paludisme. Il démontre que l’éradication de cette maladie est un objectif atteignable, à condition de disposer des moyens et de la volonté politique nécessaires.

Mireille Siapje

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