Célébrée incognito au Cameroun, la fibromyalgie est une maladie méconnue et pour laquelle, il n’existe encore aucun traitement curatif. Cependant certains médicaments peuvent soulager efficacement les douleurs et améliorer le syndrome dépressif. Mystérieuse, elle affecte le plus souvent les femmes.
La fibromyalgie a été identifiée comme une maladie à part entière en 1990. célébrée chaque 12 mai, il s’agit de douleurs diffuses au niveau des masses musculaires, des tendons et des articulations sur l’ensemble du corps. C’est un dysfonctionnement du contrôle de la douleur au niveau du système nerveux central. « C’est comme un logiciel d’ordinateur qui se mettrait à bugger », explique avec des mots simples un rhumatologue-algologue au centre d’évaluation et de traitement de la douleur du CHU de Clermont-Ferrand. « Dans notre organisme, ce serait comme un thermostat pour la douleur qui serait poussé au maximum mais nous ne savons pas encore pourquoi ». Les symptômes principaux sont des douleurs associées à des troubles du sommeil ainsi qu’une grande fatigue. Parfois le patient ressent des un dysfonctionnement digestif, des sensations de picotements aux extrémités, des difficultés à se concentrer ou mémoriser.
Au quotidien, le malade doit s’adapter et surtout rester focus sur ces activités. En effet, cette maladie s’accompagne également d’autres symptômes tout aussi douloureux, syndrome des jambes sans repos, sécheresse de la peau, des yeux, sensibilité à la température, intolérance au froid, engourdissement et picotement surtout dans les mains et les pieds, sensibilité et réactions allergiques à certains aliments, médicaments ou allergènes, etc. Quand on a «mal partout», on tend naturellement à limiter les activités physiques. C’est un tort. Les exercices physiques contribuent à soulager les douleurs. De ce fait, il est important d’éviter les excitants tels que le thé, café, cola, alcool. L’alimentation doit être variée et inclure largement des antioxydants, soit beaucoup de fruits et de légumes frais.
Profil du patient
Maladie invisible et très invalidante, elle peut se déclarer jeune, dès l’enfance. Elle se retrouve alors sous forme de douleurs dorsales, aux genoux, surtout après le sport, de la fatigue, des maux de tête, une hyperactivité pour certains, et des problèmes de concentration à l’école. La maladie se déclenche aussi à l’adolescence mais touche plus particulièrement les femmes de plus de 50 ans. Plusieurs cas peuvent se rencontrer dans la même famille, ce qui laisse penser les spécialistes à l’existence de facteurs génétiques prédisposant à la maladie. Toutefois, en l’absence de traitement curatif, le respect de certaines habitudes de vie peut contribuer à améliorer les multiples douleurs quotidiennes des malades. Le gouvernement doit jouer un rôle essentiel dans la prise en charge de ces cas cliniques.
Ariane Makamte