Formation en santé : L’Extrême-Nord se mobilise contre l’onchocercose et la filariose lymphatique

Du 10 au 12 février 2025 dernier, plus de 110 personnels de santé de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun ont suivi une formation approfondie sur l’onchocercose et la filariose lymphatique. Cet atelier, qui a réuni les responsables des 32 districts de santé et des formations sanitaires de la région, a été l’occasion de renforcer les compétences locales dans la lutte contre ces maladies trop souvent négligées.

Dans le cadre de la lutte continue contre les maladies tropicales négligées, l’Extrême-Nord du Cameroun a accueilli récemment , un atelier de formation destiné à renforcer les capacités des personnels de santé dans la détection, la confirmation et la prise en charge de la morbidité liée à l’onchocercose et à la filariose lymphatique. Cette initiative, coordonnée par le Programme National de Lutte contre l’Onchocercose, a réuni plus de 110 participants, issus des 32 districts de santé de la région, ainsi que des responsables des formations sanitaires locales.

L’objectif principal de cet atelier était de renforcer les compétences des agents de santé dans la gestion des cas d’onchocercose et de filariose lymphatique, deux maladies endémiques particulièrement présentes dans cette région. La formation a permis aux participants de mieux comprendre les mécanismes de transmission, d’apprendre à identifier les signes cliniques et de se familiariser avec les protocoles de traitement, tout en mettant un accent particulier sur l’importance du diagnostic précoce.

Dr MPABA MINKAT Théophile, Secrétaire Général permanent du programme national de de lutte contre l’onchocercose :<<Cette formation a déjà comme objectif de renforcer les capacités des acteurs de santé sur la détection, la confirmation et la prise en charge de la morbidité liée à la filaireuse lymphatique. Entre autres complications, nous avons les lymphodèmes et les hygrocènes. De façon spécifique, il sera question de faire un point sur les gaps programmatiques en termes de compétences sur la prise en charge de ces complications.Deuxièmement, de réviser les directives avec eux pour qu’ils sachent qu’il y a de nouvelles directives pour la lutte contre le problème de santé publique de la filaireuse lymphatique au Cameroun. Et troisièmement, c’est de réviser les outils de collecte des données et de définir un circuit du patient pour pouvoir orienter le patient dans la prise en charge de ces complications”.

L’onchocercose, également appelée cécité des rivières, est une maladie parasitaire transmise par les mouches noires. Bien qu’elle puisse entraîner une cécité irréversible, son traitement reste relativement simple avec les médicaments appropriés. La filariose lymphatique, quant à elle, provoque des désordres graves du système lymphatique et peut conduire à des handicaps permanents si elle n’est pas prise en charge à temps.

L’Extrême-Nord du Cameroun, avec son climat propice à la prolifération des insectes vecteurs, est particulièrement touchée par ces pathologies. Le manque de formation des personnels de santé sur les symptômes, les méthodes de diagnostic et les traitements disponibles constitue un obstacle majeur à la lutte contre ces maladies.

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Les autorités sanitaires locales sont optimistes quant à l’impact à long terme de ce programme de formation. En effet, les responsables de districts et les personnels formés sont désormais en mesure d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des cas dans leurs zones respectives. De plus, des actions de sensibilisation auprès des communautés devraient être mises en place pour promouvoir des pratiques de prévention.

 Docteur Diga Mahamat, responsable CMA d’Amchidé , représentante du chef de District de santé :<<Durant cet atelier j’ai pu constater qu’il y avait des connaissances sur la maladie dont la filariose lymphatique que je n’avais pas.Aujourd’hui j’ai pu retenir comment est-ce qu’on fait les soins , comment est-ce qu’on traite l’hydrocène. Lorsque je serai face à un cas, je saurais prendre en charge de façon correcte pour ce qui est de la prise en charge hygiénique ou bien médicamenteuse>>.

 Grâce à une meilleure préparation des personnels de santé et une plus grande sensibilisation des populations locales, la région pourrait espérer un avenir moins affecté par ces pathologies dévastatrices.

Samuel ADJEWA