Organisé sur le haut patronage du ministère de la santé et des affaires sociales, l’atelier éducatif autour de la thématique des violences basées sur le genre qui a vu la participation active du centre d’accueil Gabon-Egalité, les magistrats, l’association des femmes avocates de Libreville, les médecins, les Officiers de police judiciaire, les ONGs, les chefs de quartiers, et les femmes parlementaires s’est refermer sur une note de satisfaction de toutes les parties prenantes.
Réuni autour d’un même objectif durant quarante-huit heures, notamment sur la sensibilisation des femmes et des hommes autour des violences basées sur le genre et assurer la vulcanisation, les participants ont été édifié par la magistrat Rita Obiang Ntsame sur les récentes réformes du code civil, du code pénal, du code du travail. La coordination technique du programme Gabon-Egalité amenée par la coordinatrice Ova Nguema s’est pour sa part appesanti sur le mécanisme national de prise en charge holistique des violences basées sur le genre. Non sans présenter le dispositif existant des acteurs de la prise en charge.
Les travaux dirigés sur les comportements à adopter en cas de violences basées sur le genre ont été menés de bout en bout par le colonel Moussavou représentant le ministère de l’intérieur et le Dr Marcia Angue conseillé technique au ministère de la santé et des affaires sociales.
Tout en remerciant les participants pour la qualité des interventions durant cet atelier, la directrice générale du centre d’accueil Gabon-Egalité Betty Messie a rappelé que les conséquences des violences sur la vie des femmes sont sur la santé, des troubles des comportements alimentaires, du sommeil, la dépression, l’addiction, les MST, les grossesses non désirées, l’avortement.
On dénonce le nombre de victimes décédées en omettant de parler de toutes celles qui vont devoir continuer à vivre avec des séquelles physiques, psychiques. Le suicide des victimes n’est pas comptabilisé dans les chiffres.
Sur le plan professionnel : la perte de confiance pouvant conduire à l’échec ou l’autocensure pour accéder à des postes à responsabilité, l’isolement et le rejet par les collègues. Sur le plan familial : L’impact sur la vie de famille est colossal. Les enfants exposés vivent dans un climat d’insécurité permanent et sont pris dans des «conflits de loyauté » ou « de protection ». Les résultats scolaires et le comportement sont autant de signes à prendre en compte qu’ils soient «mauvais » ou «bons », Certains enfants pouvant surinvestir le champ scolaire pour « échapper » à leur quotidien. Le risque de reproduction de la violence doit être évoqué.
A tout le moins les victimes de violences sont confrontées à l’isolement, l’insécurité permanente. La dévalorisation, la culpabilité, la terreur et la peur, l’anéantissement (petite mort) sont des sentiments qu’elles ressentent au quotidien. Elles sont comme transparentes, invisibles, vides. Elles sont en état de choc post-traumatique.
Toutefois le législateur gabonais n’est pas resté muet sur les violences faites aux femmes. Des dispositions légales ont été prise notamment La Loi 006/2021 du 06 Septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes ; Le numéro vert 1404 pour la dénonciation des différents types de violence ; La mise en place d’un annuaire des points focaux ; Le dispositif existant au niveau du centre d’accueil Gabon Égalité.
Saint clair kengue