Ouverture le 13 février 2024 à Libreville par le ministre de la santé le Pr Adrien Mougougou de l’atelier de validation du plan stratégique national de lutte contre la tuberculose 2024-2028. C’était en présence du représentant résident de l’organisation mondiale de la santé au Gabon le Dr Magaran Monzon Bagayoko.
Avec un taux d’incidence de 521 cas positifs à la tuberculose pour 100 000 habitants selon l’OMS, la prévalence dans le pays reste encore très élevée. « La tuberculose au Gabon est un problème de santé publique, le taux de mortalité des patients porteurs de cette pathologie est assez élevé. Et dans la lutte contre cette pathologie, il est question de mettre en place des outils de gouvernance notamment un plan stratégique national de lutte contre la tuberculose qui est un document de travail et de négociation avec les partenaires aux développements notamment l’organisation mondiale de la santé. Et donc j’attends de cet atelier, des résolutions concrètes que nous devons par la suite amender et mettre à la disposition des partenaires. C’est pourquoi cet atelier regroupe plusieurs experts en la matière. » A expliqué le ministre gabonais de la santé le Pr Adrien Mougougou.
Pour le représentant résident de l’OMS au Gabon, il y a urgence de rapidement mettre sur pied ce plan stratégique qui permettra de rendre disponible auprès des populations les médicaments contre la tuberculose. « Il faut rapidement finaliser ce plan stratégique, mettre le cap sur la mise en œuvre et le soumettre au fond mondial afin qu’il accompagne le pays dans la lutte contre la tuberculose. Nul ne doute qu’avec la présence des experts ici présents, le Gabon ne saurait être doté d’un plan national de stratégie de lutte contre la tuberculose car les médicaments sont disponibles et les partenaires n’attendent plus que ce document. » A rassuré le Dr Magaran Monzon Bagayoko représentant résident de l’OMS au Gabon.
Alors que le pays est constamment confronté à un déficit de dépistage des cas de tuberculose, les participants devront également s’appesantir sur les mécanismes de dépistage actifs afin de combler cette lacune. « Nous attendons du Gabon une mobilisation des ressources suffisantes afin que le plan stratégique national de lutte contre la tuberculose soit mise en œuvre. Ce plan va permettre d’évoluer de manière significative vers l’élimination de la tuberculose au Gabon. » A laissé entendre le Dr Ghislaine Nkone Asseko administrateur des programmes de lutte contre les maladies transmissibles, bureau OMS/Gabon.
La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante, avec des signes cliniques variables. Elle est provoquée par une mycobactérie du complexe tuberculosis correspondant à différents germes et principalement Mycobacterium tuberculosis (ou bacille de Koch ; BK). Les signes ou les symptômes de la tuberculose peuvent être confondus avec ceux de nombreuses autres maladies. Ce sont : une perte de poids une perte d’énergie une diminution de l’appétit de la fièvre et une toux grasse. La tuberculose est transmise par voie aérienne, par exposition aux germes présents dans la salive et les expectorations pulmonaires (crachats) des personnes infectées. Lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, de minuscules gouttelettes contenant les germes sont projetées dans l’air et peuvent être inhalées par toute personne se trouvant à proximité. Après avoir été inhalés par le nez et la bouche, les germes atteignent la trachée et les conduits aériens (bronches) qui pénètrent dans les poumons.
À partir des poumons, qui constituent le foyer initial, les germes peuvent être disséminés par la circulation sanguine vers d’autres régions de l’organisme. Dans les semaines qui suivent l’infection, le système immunitaire, qui est le mécanisme de défense de l’organisme humain contre l’infection, réagit à la présence des germes et empêche généralement leur multiplication et leur dissémination.
Saint clair kengue