Gestion de la transfusion sanguine : Le CNTS dresse le bilan des 4 milliards gérés en 2022
C’était au cours de la 4e session du comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), le 30 mai 2023, à Yaoundé.
-En clair, 2 milliards 180 millions 107 mille 859 FCFA ont été alloués au budget d’investissement et 2 milliards 588 millions 493 mille FCFA au budget de fonctionnement.
-Selon le Pr Tetanye Ekoe, président du comité de gestion, une analyse saine et objective des comptes montre que les ressources qui leur ont été réellement confiées, ont été gérées de manière exemplaire.
Après presque 03 ans d’existence, le Centre national de transfusion sanguine devient autonome. Aujourd’hui, il dispose d’un siège qui lui est propre et d’autres constructions en perspectives. Les sujets au cœur de la 4e session du comité de gestion de cet organe, étaient entre autres, le contexte d’adoption du plan de performance annuel et du budget 2022, la présentation sommaire de son exécution et un regard prospectif sur l’année 2023. Les travaux conduits par le professeur Tetanye Ekoe, président du comité de gestion, ont permis de dire qu’au titre de l’exercice 2022, le budget adopté par le CNTS, est de 4 milliards 768 millions 600 mille 859 FCFA. « 2 180 107 859 FCFA ont été alloués au budget d’investissement et 2 588 493 000 FCFA au budget de fonctionnement. Dans l’ensemble, une analyse saine et objective des comptes montre que les ressources qui nous ont été réellement confiées, ont été gérées de manière exemplaire », indique, Pr Tetanye Ekoe.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’exécution du budget suscité, selon son président du comité de gestion, des difficultés liées à la jeunesse du CNTS et à une insuffisance du personnel se sont révélés. Aussi, les recettes attendues ou mobilisées ont été mises en évidence et affectent les performances du CNTS en 2022 dans l’atteinte des objectifs de sa mission d’opérateur unique dans la transfusion sanguine au Cameroun. En perspective, pour l’année 2023, le comité de gestion prévoit développer un véritable cadre juridique comportant des normes standards ; des stratégies de formation, la mobilisation des ressources ; des gestions de risque ; la communication ; les ressources humaines ; les études de projets ; les outils de communication et activités de promotion de don de sang, pour ne citer que ça. Pour ce dernier point, le président du comité de gestion en appelle à la responsabilité de la population, pour une disponibilité de sang de qualité accessible à tous.
Qualification biologique
« Nous faisons le maximum. Maintenant nous sommes en train de construire deux CNTS à Yaoundé et à Douala. Les DAO ont été libérés et nous pensons qu’avec l’appui du gouvernement, nous allons pouvoir disposer de ces bâtiments qui vont être équipés, meublés et donner au CNTS des équipements qui vont permettre à la direction générale de faire la collecte du sang, la pré-qualification et de mettre à disposition des populations un sang sûr, accessible à tous. Mais ceci demande que la population prenne ses responsabilités et nous aide à collecter beaucoup de sang, car notre objectif est de faire en sorte que dans quelques temps il ne soit plus nécessaire de présenter deux donneurs mais au moins de faire en sorte que le coût des tests qui permet de qualifier le sang, soit à la charge du public », a-t-il indiqué. En rappel, sur le terrain, le Centre national de transfusion sanguine est chargé d’animer le don du sang, de le collecter, le qualifier et d’assurer sa distribution. Par ailleurs, c’est aussi la structure étatique qui assure la promotion et le marketing social en faveur du don éthique de sang ; procède à la collecte, à la qualification biologique, à la préparation, à la conservation, au stockage et à la distribution des produits sanguins ; la sécurité transfusionnelle ; la formation des personnels techniques de la chaîne transfusionnelle ; à la recherche dans le domaine de transfusion sanguine.
Divine KANANYET
Réactions
« Les comptes qui nous ont été soumis ont été remarquablement présentés et la gestion aussi »
« Nous sommes dans ce qu’on appelle une session de compte du comité de gestion du CNTS. La Direction générale rend compte et ceci nous permet de rendre compte à l’opinion de ce qui a été fait par les ressources qui ont été mises à notre disposition. C’est l’occasion de rappeler à l’opinion qu’à la fin de l’année dernière nous avons voté un budget de 4 700 000 000 de FCFA qui ont été répartis ainsi qu’il suit : un budget d’investissement, un budget de fonctionnement. Le budget de fonctionnement était d’à peu près 600 millions et nous avons eu une subvention de 100 millions du ministère de la Santé. Le comité de gestion a été très agréablement impressionné de voir que les deux subventions celles du Minfi et du Minsanté ont été entièrement libérées, consommées de façon remarquable, juste et traçable. Maintenant le reste des 4 milliards sont gérés par les partenaires qui sont en train de libérer le reste de ce budget par conséquent le CNTS fait face au fait que la masse salariale et le coût de location des bâtiments provisoires que nous occupons, ont totalement consommé ce que nous avons reçu. C’est pour ça que nous nous sommes permis d’interpeller la très haute hiérarchie pour lui demander d’ajouter un complément de subvention à ce qui nous a été accordé. Mais je sais pouvoir dire à l’opinion que les comptes qui nous ont été soumis ont été remarquablement présentés et la gestion aussi ».
« Nous devons toujours être en mesure de conserver ce sang de manière appropriée et de le distribuer en conséquence »
« Nous nous occupions de l’aspect technique. Le thème de la journée mondiale du don de sang cette année qui se déroule le 14 juin est : « donner du sang, donner du plasma, donner souvent », cela signifie que les gens doivent sortir souvent et donner du sang. Nous disons souvent que les hommes en bonne santé peuvent donner du sang environ 4 fois par an et les femmes en bonne santé 3 fois par an. Si nous prenons cet engagement à être des donneurs de sang, nous contribuerons de manière significative à notre niveau. Nous faisons de notre mieux pour accentuer les sensibilisations autour de l’ensemble de la population. Nous parvenons à recruter quelques nouveaux membres du personnel pour le service national de transfusion sanguine et au niveau régional nous avons au moins un représentant jusqu’à présent. Ce qui est insuffisant mais permet que l’on se fasse sentir aussi au niveau régional pour qu’on puisse continuer à promouvoir le don du sang qui est la clé de notre mission. Ce n’est que la première phase, mais sans don de sang, nous ne pouvons pas donner de sang. Après le don nous devons encore qualifier ce test sanguin, dépister les maladies infectieuses et d’autres choses. Nous devons encore le grouper pour savoir si on est du groupe sanguin A ou B pour que le bon groupe sanguin soit attribué à ceux qui en ont besoin. Nous devons toujours être en mesure de conserver ce sang de manière appropriée et de le distribuer en conséquence, donc il y en a beaucoup, mais nous avons besoin de l’engagement des autres ».
Propos recueillis par Divine KANANYET