A la récurrence des accidents sur ce tronçon reliant la région du Centre à celle de l’Ouest, l’association Oundong Wu Penen a équipé cette formation sanitaire d’une banque de sang afin que les accidentés ainsi que les malades puissent avoir une bonne prise en charge.
Le cœur de la ville de Ndikinimeki battait le samedi 20 février 2021 à l’hôpital de district. Élites, autorités religieuses et traditionnelles et populations étaient réunis pour accueillir cette banque de sang comme un cadeau venant du ciel. La nationale N°4 reliant Yaoundé et Bafoussam est un tronçon qui fait partir des axes les plus accidentogène au Cameroun. Les accidentés généralement ne bénéficient pas d’une prise en charge effective car dans certaines formations sanitaires le plateau technique ne peut répondre d’une manière effective à la demande. Résultat de cause, il faut toujours référer les accidentés qui pour la plupart décèdent en chemin.
L’association Oundong Wu Penen comme un seul homme a pris le taureau par les cornes afin d’apporter une solution à ce niveau. Une banque de sang est nécessaire surtout pour les accidentés ainsi que les malades communs qui viendront se faire soigner. «Notre association s’est engagée avec le concours des autorités locales pour mettre sur pied une banque sang à l’hôpital de district de Ndikinimeki situé sur un axe accidentogène. », déclare Véronique Ossock, présidente de ladite association. Ne voulant pas seulement se focaliser sur le don de la banque de sang, Oundong Wu Penena offert à des malades des paquets contenant du savon et des vivres.
Jean-Claude KENDEG
Véronique Ossock, présidente de l’association Oundong Wu Penen
« Nous comptons toucher plusieurs pour qu’il ne manque jamais de poches de sang »
Ce n’est pas la première fois que nous venons offrir des dons. Au moment où la Covid-19 a fait son éruption en mars 2020, en faisant le tour des dons, nous sommes arrivés dans cette salle de banque de sang. Le directeur de l’hôpital nous a posé le problème de réfrigérateur qui ne fonctionnait pas dû à l’énergie. Avec ce problème de banque de sang, nous avons posé le problème aux autres. Le projet étant en cours de maturation que cela n’a pas attendu un an. Ceci parce que quelques temps après il y a eu un accident grave sur cette route. En posant le problème à nos partenaires, nous avons dit que s’il y avait une banque de sang ici à Ndikinimeki, il était certainement possible de sauver les accidentés. Ils se sont levés comme un seul homme pour nous accompagner à cet effet. Alors la banque de sang doit être approvisionnée. A travers des flyers, les réseaux sociaux, le bouche à oreille et les médias, nous comptons toucher plusieurs pour qu’il ne manque jamais de poches de sang.
Dr Soule Yamen, directeur de l’hôpital de district de Ndikinimeki
« J’exhorte les populations de cet arrondissement à donner du sang »
Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit des dons de cette envergure encore moins des hôtes de qualité dans notre hôpital. Cette formation sanitaire se trouve sur un axe très accidentogène. Nous avons enregistré en 2020, 57 accidents pour 56 morts et 97 blessés graves. Vous imaginez que la prise en charge de ces personnes était difficile. Cette banque de sang qui est mis sur pied aujourd’hui, va permettre de relever le plateau technique de l’hôpital de district de Ndikinimeki dans la prise en charge efficiente non pas seulement des accidentés mais aussi des patients du commun. Toutefois j’exhorte les populations de cet arrondissement ainsi que les arrondissements des environs à venir donner du sang massivement pour qu’on aider ces malades en détresse.
Propos recueillis par JCK