Hygiène menstruelle Les serviettes hygiéniques réutilisables comme recours. Depuis le début de la semaine qui s’est achevée, le Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes de Ngaoundéré 3ème (Cmpj) est aux côtés des jeunes filles. L’objectif de la campagne est, selon les agents sensibilisateurs constitués des jeunes filles, d’amener leurs sœurs à l’utilisation des serviettes hygiéniques réutilisables.

Mardi matin 26 juin 2024, aux environs de 10h, des jeunes filles, élèves, étudiantes ou non dont l’âge varie entre 17 et 25 ans sillonnent les rues des quartiers de la commune de Ngaoundéré 3^ème. Habillées en chasubles de couleur vert-citron ou orange, elles accostent leurs pairs jeunes filles, discutent, conseillent et prennent des notes. En équipe, elles font comprendre aux jeunes comme elles, la nécessité de faire usage des papiers hygiéniques bio, réutilisables. Mademoiselle Abbé Sandra, pair éducatrice membre de l’une des équipes de 4 jeunes filles raconte. « Nous sommes là dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de l’utilisation des papiers hygiéniques réutilisables auprès des jeunes filles en âge de procréer. L’activité est organisée par la cheffe du Cmpj, madame Sidonie Nya », dit-elle et de poursuivre, « Nous avons constaté que les serviettes hygiéniques à usage unique sont non seulement coûteuses mais sont parfois à l’origine des maladies, car elles contiennent des produits chimiques. C’est pour cela que voulons amener les filles à opter pour celles qu’elles peuvent réutiliser », avant de conclure « Après les avoir utilisées, elles peuvent les laver, sécher et repasser. Les filles vont moins dépenser. Certaines peuvent se lancer dans la production et en faire une activité génératrice de revenus ». Comme elle, Fadila et Bawané engagées dans la campagne. Dans cette ville universitaire, dans les rues, dans les mini-cités, elles accostent, échangent et conseillent autour de l’utilisation des serviettes hygiéniques réutilisables qui, selon elles sont bio et non nocives à la femme.

Contactée, l’initiatrice de la campagne n’a daigné nous répondre. Tout compte fait, les activités de la campagne de promotion de l’hygiène menstruelle de la femme par des méthodes saines. Dans un contexte de précarité, cette activité contribue  également à l’autonomisation de la femme via la production de ces serviettes qui peuvent être sources de revenus pour les couturières.

Par Jean Besane Mangam.