Insuffisance cardiaque Le Sénégal en état alerte

Les maladies cardiaques sont l’une des principales causes d’hospitalisation dans le pays.

L’insuffisance cardiaque est devenue une préoccupation majeure de santé publique au Sénégal. Et de plus en plus de sénégalais en souffrent sans en être diagnostiqué. Ainsi, pour une meilleure connaissance de sa santé, le professeur Bamba Ndiaye et le Docteur Mounir Dia, tous deux cardiologues sénégalais, ont animé un atelier le mardi 9 juillet dernier, en symbiose avec Global Novartis à Dakar, qui lui-même est en étroite collaboration avec l’association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd). Pour eux, l’insuffisance cardiaque est le fruit de toutes les maladies cardio-vasculaires comme la haute tension artérielle et les crises cardiaques.

L’atelier visait une meilleure sensibilisation de la population sénégalaise sur la question de l’insuffisance cardiaque au Sénégal. Aussi les deux cardiologues qui présidaient cet atelier ont expliqué que le patient sujet à cette maladie éprouve le plus souvent un besoin urgent de s’appuyer sur plusieurs oreillers pour respirer en position demi-assise. Il n’éprouve en général aucun mal à mener sa vie de la plus simple des manières possible, mais d’après des médecins, il ne faut jamais négliger une personne qui ressent des douleurs au niveau du cœur car la situation pourrait rapidement dégénérer et conduire à des attaques cardiovasculaires.

«  Le spectre de l’insuffisance cardiaque en Afrique présente plusieurs particularités, en ce sens que la maladie concerne souvent une population beaucoup plus jeunes que dans les pays développés », a souligné Manon Karamoko Coulibaly, directrice régionale Novartis-Cluster Afrique de l’ouest francophone. D’après elle, la population est de plus en plus à risque de développer une insuffisance cardiaque, d’autant plus que la prévalence de l’hypertension artérielle au Sénégal s’élève à un taux de 24%.

« L’hypertension artérielle est la première cause de consultation et est source des pathologies cardiovasculaires qui finissent toujours par une insuffisance cardiaque », a déclaré Bamba Ndiaye, cardiologue. Aussi, il conseille de favoriser la consommation d’aliments non salés, mais aussi de privilégier la consommation du poisson au détriment de la viande. Cette abstinence au sel et  la consommation des aliments riches en protéines autre que la viande rouge pourrait réduire les nombres de cas d’insuffisance cardiaque au Sénégal.

Charone DONGMO Stg/Sudquotidien