INTERVIEW : Professeur Nicolas Njintang Yanou, Chef de Service de la Recherche de l’Appui au Développement et la Coopération à l’ENSAI, Coordonnateur du projet.

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Présentez-nous cette activité que vous venez de superviser avec vos collègues enseignants et le directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Agro-Industrielles (Ensai) de l’Université de Ngaoundéré.

 

Nous sommes arrivés au terme d’un processus de formation des élèves, des étudiants, des migrants internes, dans le cadre de l’incubation d’entreprises. Ces différents acteurs ont été sélectionnés. Ils ont suivi un ensemble de cours par rapport au montage de leur plan d’affaires pour créer leur entreprise. Trois spéculations sont identifiées par l’Organisation internationale du travail en relation avec la Corée (Koica), qui finance ce projet. Les spéculations sont le maïs, le manioc et le poulet. Alors, ils ont suivi un ensemble de formations à la création d’entreprises. D’abord, au développement de l’idée de l’entreprise, sa création. Ensuite, de l’analyse financière, mais également des opérations techniques dans le cadre aussi bien de la production que de la transformation. Ils ont donc fait un séjour chez des référents sur le terrain qui ont la compétence.  Dans ces différentes spéculations, soit en production, soit en transformation. C’est au terme, donc, de ce processus qu’ils ont donc rédigé leur plan d’affaires, qu’ils essayent aujourd’hui de défendre devant le jury que vous avez vu, composé du directeur de l’ENSAI, ici représenté par le chef de division des affaires académiques, le professeur Alexis Kuitche, d’un banquier, d’un responsable de suivi technique, qui a également été coordonnateur dans le cadre d’un autre projet porté financé par l’OIT, mais également de l’association des anciens de l’ENSAI, qui sont sur le terrain et qui ont une compétence également dans le domaine de la transformation. Nous avons suivi tour à tour des productions de maïs, des productions de manioc, des transformations du maïs et du manioc en farine panifiable. Nous avons également suivi une présentation de transformation de manioc en farine de foufou, pour la préparation du foufou. Et nous avons également suivi une qui a proposé la mise au point du maïs et du haricot dans un mélange établi pour faire du corn-chaff, pour permettre la préparation. La préparation de ce maïs en 15 minutes, pour une préparation qu’elle estime traditionnellement à 14 et 17 heures de temps. C’est donc dire que lorsqu’on écoute ces différents candidats, que nous avons atteint nos objectifs, et je voudrais à cette occasion remercier l’Organisation internationale du travail qui nous a fait confiance et qui nous permet, nous, à l’ENSAI, de porter l’idée, l’idée d’entreprendre, l’idée actuelle de l’école qui est celle non plus seulement de former les jeunes, à la maîtrise scientifique et technique des sujets de transformation dans ce pays, mais également de développer leur idée d’entreprise et de les porter jusqu’à la création d’entreprise.

Est-ce que ces produits qui seront mis sur le marché répondent aux critères hygiéniques, car ce volet fait partie des griefs généralement portés sur les produits locaux ?

Vous avez bien fait de le mentionner. En général, les produits de l’Afrique, Caraïbes et Pacifique, ont cette limite d’être mal présentés sur le marché et donc peu compétitifs vis-à-vis des produits européens. C’est également une limite dans la commercialisation de nos produits, de bien les présenter pour les consommateurs. Vous comprenez donc qu’étant dans une école agro-industrielle, un des premiers objectifs de l’école, c’est de présenter des produits sains. De présenter des produits qui également respectent un cahier de charge aussi bien du besoin du consommateur que des caractéristiques sanitaires qui sont exigées non pas par les consommateurs mais par les normes internationales. Donc sur ce plan, nous sommes convaincus qu’ils ont proposé des produits qui respectent les normes de qualité.

 

Alors, professeur, pour sortir, quelle sera la suite après ces différentes présentations ?

Pour la suite, nous aurons déjà une sortie officielle le 10 août prochain, qui sera présidée par M. le recteur de l’Université de Ngaoundéré et nos bailleurs de fonds, l’Organisation internationale du travail, mais également de notre hiérarchie immédiate, qui est le directeur de l’école. Il y aura cette sortie officielle avec des certificats qui seront attribués à ces différents promoteurs d’entreprises, ce qu’ils sont devenus. Mais également, après cela, nous avons d’autres projets dans la maison et donc ces candidats vont directement rentrer dans le pipe des projets qui sont en cours. Notamment, chacun doit pouvoir rédiger un modèle. Ce sont les différents promoteurs d’entreprises qui vont aller partager leur modèle d’affaires avec les opérateurs économiques. Ceux qui ont l’avantage déjà de posséder avec eux. Et là, nous espérons, n’est-ce pas, pendant cette rencontre, non seulement qu’ils puissent aller plus loin avec leur idée d’entreprise, normalement créer l’entreprise, mais également, pourquoi pas, faire fusion avec des entreprises déjà existantes pour pouvoir développer ces produits-là au sein des entreprises qui sont déjà bien fonctionnelles.

Propos recueillis à l’Université de Ngaoundéré par Jean Besane Mangam

Lire aussi : Transformation agropastorale : 25 projets à fort impact présentés par les étudiants de l’Ensai de Ngaoundéré.

 

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