Jeunesse camerounaise face au défi du VIH/sida : L’Association Sociale pour la Promotion de la Santé (ASSPO) prend les choses en main

À la veille de la fête nationale de la jeunesse, l’ASSPO a lancé une campagne de sensibilisation pour prévenir les jeunes contre les dangers du VIH/sida et les inciter à adopter des comportements responsables. Une initiative salutaire pour une génération vulnérable, qui doit faire face à la débauche et aux pratiques à risque.

Le 11 février 2025, le Cameroun a célébré sa jeunesse, fer de lance de la nation. Cependant, cette année, la fête a été assombrie par un phénomène préoccupant : la débauche. En effet, la semaine d’activités ludiques et périscolaires qui précède le défilé du 11 février est souvent l’occasion pour certains jeunes de s’adonner à des pratiques à risque, telles que la consommation de nicotine et d’alcool, ainsi que des rapports sexuels non protégés. Bien que la prévalence du VIH au Cameroun soit passée de 5,4 % en 2018 à 2,7 % en 2024, les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent la tranche d’âge la plus touchée.

Face à ce constat alarmant, l’Association Sociale pour la Promotion de la Santé (ASSPO) a décidé de prendre les choses en main. Ce lundi 3 février 2025, une équipe de jeunes dynamiques, composée d’hommes et de femmes, s’est rendue au complexe scolaire de Ngousso pour sensibiliser les élèves aux dangers du VIH/sida.

Devant une audience attentive, les membres de l’ASSPO ont abordé sans tabou les ravages de cette pandémie en milieu scolaire. Ils ont notamment insisté sur l’importance de la prévention, du dépistage et du traitement.

Cette initiative a été saluée par la principale du Collège privé de l’Espérance à Yaoundé, qui a souligné l’importance de telles actions de sensibilisation. Elle a également appelé les élèves à faire preuve de responsabilité et à ne pas céder aux sirènes de la débauche. « Cette descente est très salutaire, car elle arrive à la veille de la célébration de la fête de la jeunesse. Pendant la fête de la jeunesse, les jeunes se livrent souvent à la débauche. Il est important que d’autres jeunes puissent réfléchir, venir discuter avec les plus jeunes pour essayer de nous aider à les encadrer », explique NGué Irène Patricia, principale du Collège privé de l’Espérance. « Je remercie le gouvernement, en particulier le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), qui a subventionné le projet à travers le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes, ayant bénéficié d’un financement de la Banque mondiale ».

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Cette campagne aborde différents aspects de la santé, tels que la prévention des maladies, la nutrition, l’hygiène et l’assainissement. L’objectif est de promouvoir une approche globale de la santé, en impliquant les communautés dans la prise en main de leur bien-être. « Nous avons commencé par les établissements secondaires, car la jeunesse est un groupe vulnérable », confie Yahi II Sadraque-Désiré, infirmier diplômé d’État de formation et fondateur de l’Association Sociale pour la Promotion de la Santé.

Les experts ont animé des séances interactives pour informer les jeunes sur les risques, les modes de transmission et les moyens de se protéger. Cette initiative vise à responsabiliser les jeunes et à leur donner les outils nécessaires pour prendre en main leur santé sexuelle. Cette campagne de sensibilisation est une étape importante pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST) et les maladies sexuellement transmissibles (MST), et pour promouvoir la santé des jeunes. Les organisations partenaires, telles que Plan International et ACDDI, sont engagées à continuer à travailler ensemble pour améliorer la qualité de vie des communautés concernées. Ainsi, à quelques jours de la fête nationale de la jeunesse, l’appel de l’ASSPO résonne comme un avertissement. Il est temps que les jeunes camerounais prennent conscience des risques liés à la débauche et qu’ils fassent preuve de maturité et de responsabilité.

Elvis Serge NSAA