A la veille de la célébration de la journée consacrée aux droits de la femme, votre journal, vous présente les résultats du prix du leadership féminin en santé au Cameroun.
Le Prix de l’Excellence du leadership féminin en santé au Cameroun a été mis en place pour mettre en lumière les femmes qui, de par leurs qualités humaines, professionnelles, leurs engagements, leurs dévouements, leurs actions dans le secteur de la santé, contribuent de manière exceptionnelle au rayonnement du secteur de la Santé du Cameroun.
Ce prix vise à encourager non seulement le leadership féminin en santé mais aussi d’apporter notre modeste contribution à la valorisation de la femme et de ce faite, de lutter contre les discriminations qu’elles subissent au quotidien. L’ancien Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la femme en 2016, déclarait que, « Nous avons brisé tellement de plafonds de verre que le sol est jonché de tessons. Nous balayons les hypothèses et les préjugés du passé, afin que les femmes puissent franchir de nouvelles frontières».
En début de chaque année, 50 femmes sont sélectionnés de façon anonyme. Au cours de celle-ci, elles sont suivies par une équipe constituée de plusieurs confrères d’autres médias. A chacune des nominés, il est attribué un code d’évaluation secret. Et chaque mois de février, et ce depuis 2016, un jury indépendant se réunit pour classifier et noter les performances des unes et des autres. A la veille de la célébration de la journée internationale la femme du 08 mars, le journal ECHOS SANTE publie alors, le top 10 des femmes leaders en santé au Cameroun. Précisons qu’aucune d’elle n’est informée de notre enquête jusqu’à la date de publication du top 10 : un exercice très laborieux que les équipes sur le terrain et les membres du jury ont pu résoudre avec brio et objectivité.
Marie Rose Eba: leader des structures de santé privées laïques
La Présidente directeur général du Groupe Innov’A prend la première place dans ce classe avec une moyenne de 18,50/20.
Cette femme hors du commun a réussi l’exploit de mettre sur pieds, l’un des plus grands groupes de polycliniques au Cameroun. Présidente directeur général de Innov’A Group S.A, cet assureur et avocate de formation s’illustre comme l’un des modèles pour la jeune femme camerounaise.
Dans un contexte où l’entreprenariat est réservé aux hommes, Marie Rose Eba réalise l’inimaginable. Son groupe compte quatre polycliniques à ce jour. Il employe plus de 400 personnes. Les salaires varient entre cent cinquante et un million cinq cent mille francs Cfa. Les plateaux techniques de ses structures sont au-delà des attentes. L’accueil, la propreté, la prise en charge et la facturation répondent aux orientations de la politique nationale de santé. Implanté dans les deux grandes métropoles (Yaoundé et Douala) du Cameroun, le Groupe Innov’A SA a apporté une autre façon de faire dans le sous-secteur des formations sanitaires privées à but lucratifs. Les patients comme de nombreux professionnels de la santé citent ce groupe comme un modèle à suivre.
Cette mère de cinq enfants a un amour incommensurable pour l’humanité. Rose est diplômée en Etudes Supérieures Spécialisées en Assurances de l’Institut International des Assurances en 2000 et nanti d’une Maitrise en Droit des Affaires Internationales obtenu à Yaoundé II Soa, 1996. De 2001-2009, elle est Gestionnaire des risques de la Cellule des Assurances de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Après son départ de cette structure, elle crée tour à tour Innov’Assurances, Novelia Assurances et Chanel Innovative Insurance.
«Les polycliniques Innov’a d’Odza et Nsam naissent d’abord pour mes actionnaires parce que j’en avais environ 15.000 qui avait besoin de se soigner quelque part avec un plateau technique médical de qualité. Et puis, je me suis dit que le problème au Cameroun n’est pas l’absence d’institutions médicales mais se situe au niveau de la communication. Les gens ne savent pas où aller quand ils ont tel ou tel problème. Quand on a mal à la tête, il ne faut pas forcément prendre des paracétamols, ça ils ne le savent pas. Donc je pense que c’est à ces gens, ces médecins, ces infirmiers à qui va tous les mérites », a déclaré Marie Rose Eba, Pdg du Groupe Innov’a lors de la remise du Prix du leadership féminin par le Journal ECHOS SANTE. « Nos actions sont pour apporter les meilleurs soins au camerounais. Et étant donné que nous avons l’intention d’aller le plus loin possible dans cette action», ajoute-t-elle.
Depuis 2015, elle est Présidente directeur général de Innov’A Group SA, fondatrice des Polycliniques Innov’A : – Innovative Practice Clinic , Odza Yaoundé (2015) – Innovative Médical Center , Akwa Douala (2016) et Innovative Health Care, Nsam Yaounde (2017). Ces cliniques qui sont des produits dérivés du groupe INNOVA sont devenues la référence dans ce secteur sanitaire au Cameroun. Secteur délicat qui se veut de redorer son blason mais eux ils sont arrivés en hissant la barre haute. Assureur et avocate de formation, Marie Rose Eba est Chrétienne, entreprenante et très ambitieuse. Elle est un modèle pour la jeune femme camerounaise et cette dame au grand cœur et au patriotisme sans pareil a eu le courage de se lancer dans les affaires dans ce pays ou cela se veut une tâche ardue et compliquée pour le genre féminin.
Ses cliniques offre un service de qualité et une propreté dans cette espace convivial qui permet aux malades dès leurs entrées d’avoir foi en leur guérison. Les appareils qui s’y trouvent sont de pointes et de qualités et le personnel de marque qui s’y trouve ne cessent de rassurer leurs patients en utilisant le tact et la souplesse pour mettre en confiance les gens qui s’y trouvent.
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Dr Rose Ngono Mballa : le gendarme des faux médicaments
Le Directeur général du Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’Expertise (Lanacome) monte en 2ème place avec une moyenne de 18, 42/20.
Cette pharmacienne, enseignante, écrivaine, Directeur général du Laboratoire nationale de contrôle de qualité des médicaments et d’Expertise (Lanacome) est la deuxième camerounaise à remporter le Prix de la Pharmacie francophone édition 2018. Le Prix de la Pharmacie francophone est destiné à un pharmacien francophone de nationalité étrangère avec pour objectif de récompenser, promouvoir et mettre en valeur ses activités professionnelles et ses travaux scientifiques qui devront avoir eu un impact important en termes de santé publique dans le pays du lauréat, dans la région ou la sous-région de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) à laquelle il appartient et/ou sur le plan international, en particulier dans les pays francophones.
Depuis son arrivée à la tête du LANACOME qui a pour mission d’assurer le contrôle de la qualité des médicaments et des autres produits de santé telle que définie par la législation et la réglementation en vigueur, et leur conformité aux normes à l’importation, à la distribution et à l’exportation ; tout en assurant le contrôle des produits de consommation courante, dans le strict respect de l’impératif de la santé publique est leitmotiv de cette dame. Ayant pour ambition finale, de confirmer le LANACOME comme laboratoire de référence dans la sous-région CEMAC, conformément aux normes OMS, et renforcé en plus par l’appui des Partenaires technique et financiers.
Avant son arrivée au LANACOME, elle a gérée le fauteuil d’Inspecteur de Santé Publique, des Pharmacies et Laboratoires au Minsante. Elle nanti d’un Doctorat Es Sciences Biochimie, Analyse huiles essentielles, tests pharmacologiques obtenu à 1993 à la Faculté des Sciences de Université de Yaoundé I et d’un second Doctorat en Pharmacie, Option Industrie, Pharmacie Galénique Industrielle décroché en 1988 à la Faculté de Pharmacie à Marseille en France. La lutte contre les faux médicaments est son combat permenant.
Dr Calixte Ida Penda : pédiatre chevronnée des enfants souffrant du VIH
Le Directeur général adjoint de l’Hôpital général de Douala grimpe dans le classement et occupe la 3ème place avec une note de de 18,02/20.
L’ex-Conseiller médical de l’hôpital Laquintinie de Douala s’illustre par son dévouement à l’amélioration de la qualité des soins dans nos hôpitaux. Depuis 16 ans, cette dame travaille activement dans la mise en œuvre de revue de programmes et projets (VIH/TB, PTME, PECP, Survie / Protection de l’enfance). Le bien-être des enfants et des personnes vulnérables est devenu son challenge personnel. Pédiatre de santé publique, option Santé Internationale, Chef de Département de pédiatrie à l’Hôpital Laquintinie de Douala, Chargé de cours au Département des sciences Cliniques de la Faculté de médecine et des Sciences Pharmaceutiques de Université de Douala et Coordonnateur du centre de traitement Agrée/ Hôpital du jour/ Hôpital Laquintinie de Consultant International Senior en PTME et PECP, Expert International en Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) et en Prise en Charge du VIH Pédiatrique (PECP), Calixte oeuvre inlassablement au bien-être des enfants, pour les personnes vulnérables et souffrantes. Elle est également Vice-présidente du Conseil d’administration du Réseau EVA (Enfant VIH- AFRIQUE) regroupant 12 pays Francophone.
Elle est nanti d’un Master 2 santé Publique, option Santé Internationale, Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement (ISPED), Université de Bordeaux (2014) ; d’une Attestation de la certification CEVA (CERTIFICATION EVALUATION DES ACTIONS ET DES SYSTEMES DE SANTE) – Université de Bordeaux 2013/2014 ; d’un Diplôme d’études spécialisées en Pédiatrie– Université de Cheik Anta Diop- Dakar (1999) et d’un Doctorat en Médecine – Centre Universitaire des Sciences de la Santé (CUSS) – Yaoundé (1987).
Pr Jacqueline Ze Minkande : une enseignante de médecine hors échelle
Le Doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) de l’Université de Yaoundé I gagne une place et se retrouve en 4ème position avec une 17,70/20.
La récente visite du directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé, à la faculté de médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) de Yaoundé est une preuve de son efficacité managériale. Admise au Cuss (Centre Universitaire des Sciences de la Santé de Yaoundé devenu aujourd’hui la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales où elle obtient son doctorat en 1990, c’est en 1993 qu’elle rentre dans le cycle de spécialisation de cinq ans en anesthésie et réanimation. Son voyage en France en 1998 lui permet de suivre une formation spécialisée approfondie, après avoir été reçue à un concours. Elle a l’honneur d’être chef de clinique associé à la faculté de médecine de Tours, pendant son séjour français. De retour au Cameroun en 2000, elle est recrutée à l’université de Yaoundé I. Aujourd’hui elle est Professeur Agrégée en en anesthésie et réanimation.
En 2017, cette brillante enseignante a réussi l’exploit de faire tenir au Cameroun la Conférence Internationale des Doyens des Facultés de Médecines (CIDMEF) et la Conférence africaine des Doyens des facultés de médecine. Avec qu’elle nous notons l’informatisation du système éducatif à la Faculté de Médecine, et des Sciences Biomédicales (FMSB) et bien plus l’amélioration du cadre d’apprentissage. Désormais à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de Yaoundé, L’étudiant de première année qui entre en contact avec l’univers pittoresque de la médecine, a devant lui non seulement un guide, mais aussi de support aux réponses et informations utiles. Lui permettant d’assurer un meilleur suivi et une intégration évolutive dans ce nouvel environnement où il séjournera pendant au moins 7 ans. L’amélioration de la qualité de la formation dans cette structure se traduit par l’obtention d’un score 40/50 qu’à la suite de l’évaluation nationale des institutions de l’enseignement supérieur du Cameroun. Ce score lui permettant d’occuper la 4e place à l’échelle nationale après l’Institut Universitaire Technologique (IUT) de Douala, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Maroua et la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée (FSGA) de Douala.
Dr Charlotte Moussi : le modèle de la gouvernance en santé
Le Délégué Régional de la Santé publique du Centre au Cameroun continue son ascension dans le classement. Elle grimpe en 5ème position avec une moyenne 17,55/20.
Madame le Délégué régional de la santé publique pour le centre a réussi à booster la couverture vaccinale dans la région du centre. Elle continue avec l’assainissement de la carte sanitaire du Fond Régional pour la Promotion de la Santé (FRPS). Ce n’est donc plus un secret de polichinelle. La région du Centre est en pleine mutation sur le plan sanitaire. Les mauvaises pratiques commencent à disparaître dans des formations sanitaires. En plus, les structures clandestines retrouvent la voie de la légalité. Et cela est dû aux efforts infernaux du Dr Charlotte Moussi. Evident ! Avec ses quatre masters dans le domaine de la santé, elle est une tête couronnée pour répondre aux besoins.
Après l’obtention de son doctorat au Centre Universitaire des Sciences de Santé (Cuss) en 1996, elle décroche un master en économie de la santé en 2004, le second en Santé publique, quelques années après, elle valide le troisième master II en Vaccinologie appliquée international comme toujours avec une mention honorable. Le quatrième master fait d’elle expert en Santé de reproduction. Sur le plan professionnel, c’est une riche carrière qui l’a conduite tour à tour, à la sous-direction de la Solde, des Ressources Humaines, de la Coopération au Ministère de la santé et en 2012, devient Chef service de district de santé d’Efoulan. D’où elle partira pour remplacer le Dr Nga’owona épouse Nkoa appelée à d’autres fonctions au poste de Délégué Régional de la Santé publique du Centre au Cameroun. Humaniste, diligente, le Minsante sait pouvoir compter sur elle. Egalement dévouée à la tâche cette brave et déterminante femme, toujours le fixé non seulement sur les objectifs à atteindre mais surtout sur les résultats.
Dr Suzanne BELINGA : une biologiste médicale de référence
Directeur général adjoint du Centre Pasteur du Cameroun entre pour la première fois dans le classement et prend la 6ème position avec la note 17,02/20.
Ses capacités en qualité de biologiste ou de manager ne sont plus à démontrer. Dr Suzanne BELINGA, médecin biologiste formée en Belgique à la Faculté Notre Dame de la Paix de Namur et à l’Université Catholique de Louvain. Elle a fait ses années d’internat en biologie médicale aux Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles.
Après sa formation en 1999, elle fait sa carrière de médecin biologiste principalement au Centre Pasteur du Cameroun où elle est nommée chef de service du laboratoire d’hématologie en 2009.
Elle assure les fonctions de Directeur Médical du Centre Pasteur depuis Juin 2012, et l’intérim de la Direction Générale du Centre Pasteur du Cameroun depuis le 1er janvier 2017. Elle est titulaire d’un master en administration des entreprises obtenu après une formation à distance à l’Institut d’Administration des Entreprises de l’Université de Poitiers en novembre 2016.
Elle est membre du Conseil Scientifique du Centre International de Référence Chantal Biya où elle représente le Ministère de la Santé Publique. Elle a fondé la Société Camerounaise de Biologie Clinique en 2007 dont elle a assuré le Secrétariat Général jusqu’en 2016. Elle est Vice-Présidente de cette société depuis septembre 2016.
Elle a également fondé en janvier 2010 le Groupe d’Etude de la Drépanocytose du Cameroun dont elle assure le Secrétariat Général. Avec ce groupe, elle conduit un projet de dépistage néonatal de la drépanocytose avec pour objectif de dépister 20 000 enfants sur 3 ans. Le projet est arrivé à son terme en juin 2017. A ce jour, elle est un l’atout de charme du CPC.
Dr Fanne Mahamat : le médecin du septentrion
Le Délégué régionale de la Santé Publique de l’Extrême Nord confirme sa maîtrise des questions de santé et monte à la 7ème position du dans le classement, 17,00/20.
En 2018, elle a eu une maîtrise sans précédent de l’épidémie du choléra, la baisse de la morbidité et la mortalité du paludisme. Cette native du Logone et Chari, le Dr Fanne Mahamat est originaire de Kousseri dans la Région de l’Extrême Nord. Elle a la charge de s’occuper des questions de santé publique dans cette Région située dans une zone sahélienne, comprenant 31 District de santé, 285 Aires de Santé/370 Formations Sanitaires pour une population totale de 4 332 529 habitants. Elle est Médecin et Spécialiste en Santé Publique. Ayant des compétences cliniques (allant de la Médecine générale, Gynécologie-obstétrique, prise en charge des PVVIH et la médecine des urgences (SAMU) et en Santé publique (Promotion de la santé, épidémiologie et autres urgences de Santé publique (gestion afflux massifs de blessés, déplacements des Populations Réfugiées et IDPs), sante de la reproduction/Sante maternelle Néonatale et Infantile) ; Diagnostic sanitaire. Elle a occupée de nombreux postes au ministère de la Santé publique et à l’Organisation mondiale de la Santé parmi lesquels Coordonnateur National adjoint du Programme de Lutte Contre l’Onchocercose (PNLO-MINSANTE) du 10 Mai 2012 au 28 Février 2014 ; Coordonnateur du Bureau de Terrain de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de Mars 2014 à Septembre 2017 cumulativement avec ses responsabilités de Point Focal de l’OMS pour le projet Sida/H4+. Elle est Officier de l’Ordre du Mérite Camerounais, décorée le 20 Mai 2017 à Maroua. Membre de plusieurs organisations et sociétés savantes à l’instar du Bureau National de l’Association Camerounaise des Femmes Médecins (ACAFEM) de Juillet 2013 à ce jour.
: pionnière de la promotion de la santé
La directrice de l’Ecole doctorale de l’Université évangélique du Cameroun s’illustre par sa détermination à éduquer l’opinion. En 8ème position, elle obtient 16, 75/20.
Cette anthropologue et méthodologue a publié plus de cinq ouvrages sur les problématiques liées à la santé au Cameroun. L’un de ses « best-seller », a pour titre « Nouveaux » thérapeutes au Cameroun. Il est le 2ème de la série d’une aventure débutée en octobre 2017. La densité, la vitalité tout comme l’actualité des productions scientifiques de Professeur Sariette Batibonak sont assez expressives à travers des ouvrages individuels ou collectifs. Mais, aussi ceux réalisés avec Paul Batibonak. C’est en compagnie de ce diplomate chevronné, Ministre plénipotentiaire, qu’elle a codirigé « Nouveaux » Thérapeutes au Cameroun.
Pour avoir vécu, étudié et exercé plus d’une dizaine d’années en Europe (France et Suisse), cette universitaire souligne que force a été de constater que ces gens-là, bien que ce soit leur système de santé, surprotègent pour parvenir à certaines « prouesses » médicales parfois brandies, sans signaler les revers en termes d’effets secondaires irréversibles.
Depuis 2018, elle est directrice de l’Ecole doctorale de l’Université évangélique du Cameroun. Dès 2017, associate professeur à l’institut universitaire du développement international (IUDI). Au cours de la même année, elle met en place et coordonne l’Ecole doctorale Relais (EDR)-FUNIDER, une école doctorale pour l’encadrement des doctorants en études à distance de Funiber. Elle est nantie d’un doctorat en anthropologie, Aix-Marseille université, Aix-en-Provence. Pr Batibonak a un master en sociologie, un autre en psychologie pour ne citer que ceux-ci.
Sans être exhaustif, quelques titres aideront à comprendre notre focale. Marché médiatique de la guérison divine au Cameroun, Ouvrage collectif, Paris, L’Harmattan, Collection Études africaines, Série Sociologie, 2017 ; Sciences sociales et santé en Afrique : Questions méthodologiques et épistémologiques, Ouvrage collectif, Douala, Éditions Cheikh Anta Diop, 2018, 322 pages ; Décentralisation et santé en Afrique : Enjeux et stratégies des acteurs, Éditions Cheikh Anta Diop, 2018, 252 pages. L’aventure continue pour une prise en charge de notre destin.
Dr Josiane Ngotte-Ntondo : défenseur droits sexuels et reproductifs
La directrice exécutive de Cameroon National Association for Familly Welfare (Camnafaw) entre dans le classement en 9ème position avec une de 15, 60/20.
Elle œuvre sans relâche à l’accélération de la Prévention des nouvelles infections auprès des populations clés pour réduire le taux de morbidité lié au VIH d’ici 2020. «Impulser l’émergence d’une société civile forte qui garantit aux populations un libre accès aux services modernes de SDSR de qualité en collaboration avec le gouvernement dans le respect des droits», demeure son principal challenge. Elle a été installée comme directrice exécutive, le 12 juin 2018 par l’honorable Vincent de Paul Emah, président national.
Dr Ngotte a la lourde responsabilité de consolider les acquis et de continuer à offrir des soins de santé aux populations démunies. Pour cela, elle prône le travail en équipe. Elle met en exergue les actions de cette association afin d’assurer sa visibilité. Consolider la confiance qui règne entre la Camnafaw, ses partenaires et le gouvernement. Dr. Josiane Mbonda Chepavu epse Ngotte-Ntondo est la deuxième femme à être à la tête de la Camnafaw. Médecin généraliste, elle a été chef de la division et d’action sanitaire à Dakar. Une fois au Cameroun, elle a rejoint le groupe Ad-Lucem et participé à la lutte contre des maladies comme le Vih/Sida ainsi que la mortalité maternelle.
Dr Huguette Nguele Meke Akamba : le médecin de l’Est-Cameroun
Le Directeur de l’hôpital régional de Bertoua entre dans ce classement en 10ème position avec une note de 15,45/20.
Cette Gynécologue-obstétricienne depuis 2013, travaille sans arrêt pour relever la couverture sanitaire dans la Région de l’Est. Entre l’accueil, la prise en charge et l’orientation des réfugiés centrafricaine, cette dame au grand cœur a repositionné la région du soleil levant. La région de l’Est est peuplée, entre autres tribus, par les pygmées, premiers habitants de la région qui s’adonnent à la cueillette, au ramassage et à la chasse. Aimables et accueillants, ils ont su faire de leur environnement un cadre d’hospitalité visité par de nombreux touristes. Le taux de mortalité maternelle, néonatale et infantino-juvénile s’est réduit de manière considérable. C’est que, 50% de femmes enceintes sont prises en charge dans les formations sanitaires.
«Nous avons effectué dans certaines formations sanitaires des recrutements massifs des sage- femmes et aussi le plateau technique de ces différentes structures ont été renforcé avec l’appui des partenaires au développement. Il faut donc dire que dans l’ensemble, le dispositif s’améliore. Même si beaucoup reste encore à faire», explique Dr Mathurin Bidjang.
Elle a réussi a relevé la couverture sanitaire de la région de l’Est. Malgré la forte demande et l’afflux des réfugiés, elle continue à répondre favorablement à la demande.